CHETAIBI-NOSTALGIE

Création de la commune de Chétaibi ex Herbillon


TACUATA en présence des vestiges que l'on a pu en retrouver, fut une ville relativement importante. C'était, à l'époque romaine, le point de départ d'une route verts l'Ouest.On extrait du porphyre rouge et l' exporte vers Rome par le port de la Seybouse.

Les Arabes avaient fait de Tacuata : Tekkouche dérivant du berbère Teccuche .

En 1869 création du Centre de colonisation: des Bretons ont crée Herbillon entre Philippeville et Bône. Toutes les infrastructures sont mises en place : Mairie, école et à l'orée du village, paisible, et combien secourable, une exquise petite église.

Décrétée commune de  plein  exercice  en  1872  par  arrêté  préfectoral de Constantine en ce temps où  " Bône " d'alors n'était qu'un arrondissement , elle  prit  le  nom  d' HERBILLON en 1874 , colonisation  oblige, sans  toutefois perdre  l’appellation  " Tekkouche ", du  nom  de  son  cap, laquelle appellation  n'est qu'un  dérivé  de  ce  Tacatua  de  l'époque  romaine.

Ce nid de verdure restreint et l'allure accidentelle, est circonscrit, au Nord-Est, par des rochers de granit, transformés aujourd'hui en carrières à pavés, allant fermer le golfe par un cap aride et magnifique. Commerçants et propriétaires français ; ouvriers et pêcheurs italiens, pour la plupart francisés ; minorité arabe tranquille et courtoise, se partagent la jouissance de cet Eden.

La nature, à Herbillon, a multiplié ses dons et ses effets ; on les découvre lentement, puis on est subjugué par tant de séductions cachées, de charme presque indicible,dont les racines plongent autant dans la vie géologique de la Terre, que dans les effluves d'âmes matérialisées de ceux qui la pétrirent. L'amphore brisée sur le bord du chemin qui mène à la Fontaine Romaine mêle son grès grisâtre aux grisaille du temps : mais un je ne sais quoi plane encore autour d'elle de celle qui la porta sur son épaule et de celui qui s'y désaltéra... A chaque pas, sur les côtes rongées par les flots, l'on heurte quelque pierre taillée ; on reconnaît l'emplacement d'une ferme isolée ou celui de plusieurs demeures. On creuse légèrement un talus, et des débris d'objets mobiliers se répandent : perles de verre, poterie fine ou grossière, gobelet entier, tesson de vase signé d'un nom que le Corpus ne nous indique pas. Sous deux vastes « tegulœ » accrochées en aétos, un squelette intact est étendu, alors qu'à la couche inférieure, il sera replié sur lui même : les siècles s'amoncellent, la succession des races, des civilisations s'accuse, une fois de plus ; nous sommes en présence, non pas d'un début de l'Histoire, où l'autochtone cherche sa voie au bas de la spirale de l'évolution, mais bien à divers tournants de cette spirale, dont les origines semblent presque aussi inaccessibles que son Devenir. Enfin, tout le long de la Côte Est, les vaisseaux phéniciens ont accroché des noms retentissants à des grottes, tout au fond des criques où s'engloutit la mer, après avoir englouti les trésors de Jugurtha. (« HERBILLON L'Ame Archaïque de l'Afrique du Nord » Editions NBL 1933).


A la fin du XIXe siècle, Takkouche prend le nom du Général français Herbillon (1794 - 1866).
A l'époque où le bateau le Caramy faisait le transport des voyageurs entrent Bône et Herbillon, les premiers médecins à y avoir exercé était les Dr Bendjelloul et Monpére.

Le petit village bâti en gradin, avec la corniche, le petit port, la jetée, les barques et les filets de pêche sur le sable, les forêts d'eucalyptus, de pinèdes et de chênes, les fleurs de champs parfumées, la « fontaine romaines » la blanche coupole de Sidi Felkoun qui veille sur le cimetière, les criques de galets, les fameuses soupes de poissons « Chez Lolo » (Charles ZURLI) ont fait la fierté du village, tels sont les ingrédients qui singularisent le charme de d'Herbillon.

Outre la pêche, le granite constitue une autre ressource naturelle très abondante dans la région. Ce minerai qui a fait la fortune d'Herbillon a longtemps été exploité. Certaines chaussées d'Herbillon ainsi que celles de Bône sont revêtues de pavés provenant de cette carrière (voir les pavés qui recouvrent encore de nos jours toute la chaussée de l'avant-port à Bône ou bien le vieux banc en granit qui se trouve sur le cours près de l'Hôtel de ville). D'autres chaussées de grandes villes de France et même de l'étranger ont été garnies de ce granit particulièrement résistant.



02/09/2010
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