CHETAIBI-NOSTALGIE

Récit de fiction par notre ami MAHMOUD AMEUR

C’est une nouvelle de fiction dont les faits  selon l’auteur se déroulent  en 3050 mettant en exergue un combat sans merci entre les forces du bien et celles du mal .La magie noire  occupe une place importante dans ce récit. Mais rassurez-vous  ces  forces du mal  qui utilisent  la magie  de la main gauche  ne commenceront  à sévir qu’à partir de 3050 ! D’ici là nous serons  certainement  dans un autre monde (le meilleur des mondes ; peut-être ?).Car  tout citoyen lambda   ne doit  pas perdre de vue que dans notre existence ; chaque seconde qui passe nous rapproche de la mort. Un constat que tout le monde connaît  d’ailleurs  (ou vérité de LA PALLICE).

NB  L’auteur tient à préciser que cette nouvelle(ou court récit) est une œuvre de fiction. Toute ressemblance  avec des évènements ; ou des personnes existant  ou ayant existé  serait le simple  produit du hasard.

  AZAZEL ; KADDOUR  ET LA MAFFIA            AUTEUR : MAHMOUD AMEUR   CHETAIBI  ANNABA (AVRIL 2019)

Nous sommes en 3050 ; c’est la MAFFIA  qui dirige le monde. Elle s’est incrustée à tous les niveaux du pouvoir. Le populisme ; le mensonge ; l’incompétence et la médiocratie (gouvernement  des médiocres) sont devenus des facteurs utilisés à outrance dans les modes de gouvernance de la plupart des pays. L’ALGERIE  est aussi concernée ; jusqu’au jour où un DJIN débarque à BONE CITY. Il se nomme AZAZEL ; il a reçu des instructions du  GOUVERNEMENT MONDIAL DES FORCES DU BIEN(GMFB) pour nettoyer ces « écuries d’AUGIAS ».Car Le GMFB veut changer l’ordre des choses, bannir  l’injustice ; faire appel aux gens compétents ; relancer la culture de la paix et instaurer   une véritable démocratie dans le MONDE. Mais un autre clan ; celui du  GOUVERNEMENT MONDIAL DES FORCES DU MAL(GMFM) ne l’entend pas de cette oreille…Il va contrer ce projet. C’est la guerre entre le clan du BIEN et celui du MAL. Qui l’emportera ?...

                               Apparition du DJIN

KADDOUR  portait ce jour-là un jean diesel    lui donnant un air décontracté ; une barbe de plusieurs jours lui dévorait le visage. Il était d’une humeur massacrante. Il gara sa vieille CHEVROLET à l’entrée de la carrière de granite du site de la BAIE-OUEST de la ville côtière d’HERBILLON.  Il s’assit sur une grosse pierre et commença à taquiner son paquet de CRAVEN ; déjà largement entamé ; tout en écoutant   le fameux DON’T BE CRUEL d’ELVIS PRESLEY diffusé par le cd de son véhicule ; une façon de détendre un peu ses nerfs. Quelques souvenirs du passé surgirent. La carrière de granite lui rappelait l’histoire que sa mère lui avait raconté quand il avait à peine sept ans.  Son arrière –grand –père était boutefeu dans cette carrière appartenant à la compagnie « LA MARSEILLAISE « qui exportait ce granite de grande qualité vers l’étranger. AKLI ; son arrière-grand-père ayant constaté un jour que le bâton de dynamite   pourtant enclenché depuis près de vingt minutes    n’avait pas explosé, décida après avoir observé quelques minutes  supplémentaires  de sécurité ; de revenir sur ses pas pour voir si la mèche ne s’était pas éteinte.  Et c’est le drame ; l’explosion eut lieu et le pauvre homme fut déchiqueté. Ce souvenir douloureux  est resté gravé dans la mémoire de KADDOUR ; qui aujourd’hui   trouvait que le ciel lui est tombé sur la tête ; car sa fiancée ATIKA en pleurs l’avait contacté  récemment pour lui apprendre la rupture de leur liaison .Il fulminait surtout contre le vieux HAMDEN qui lui avait téléphoné la veille pour   confirmer cette rupture. Au téléphone le vieux gredin avait vociféré : « Je ne veux pas d’un misérable chômeur dans ma famille ; tu entends ? Si tu as les moyens de faire vivre ma fille dans l’aisance ; c’est d’accord. Et l’aisance signifie pour moi un appartement luxueux ; une belle voiture et chaque année des vacances à l’étranger ; sinon ce n’est pas  la peine de conclure ce mariage. J’ai déjà changé d’avis ; car j’ai trouvé mieux que toi ; tu n’as aucun avenir ; ma fille ne va pas t’attendre  toute sa vie. Alors j’ai donné mon accord pour que ATTIKA, ma fille épouse KAMEL LE MARSEILLAIS ! ». Et il a tout de suite raccroché ; l’animal ! KADDOUR en était ulcéré ; comment ; KAMEL LE MARSEILLAIS ! Mais c’est un truand de bas étage ; qui a fait fortune en vendant d’énormes quantités de drogue. Selon   la rumeur la drogue en provenance du MAROC passe en Espagne puis en France. Toute sa marchandise fut écoulée à prix d’or. Il fut incarcéré pour une durée de trois mois mais des juges véreux le relâchèrent faute de preuves suffisantes. Il décida depuis de s’installer dans l’HEXAGONE ; notamment à MARSEILLE  où il a acheté plusieurs magasins. Si aujourd’hui KAMEL LE MARSEILLAIS   est un homme fortuné et respecté il n’en demeure pas moins que son passé sulfureux taraude parfois certains esprits. Le vieux HAMDANE est un homme avide d’argent et LE MARSEILLAIS  lui a certainement fait miroiter la conclusion d’un partenariat bénéfique pour tous les deux. C’est sans doute pour cette raison que le vieux forban  a changé d’attitude  à    l’égard de KADDOUR ;   qui était venu à la baie –ouest pour changer un peu d’air. Le printemps  aidant ; le gazouillement  des oiseaux, les senteurs de la nature et surtout le bruit des vagues  finiront bien par agir positivement sur les nerfs du jeune homme qui s’installa donc dans la vieille carrière de granit.  C’est dans cet endroit qu’un des cousins de son père avait trimé dur lors de l’occupation coloniale   sous le joug  d’un contremaitre   autoritaire surnommé «   MESKA LIHOUDI«. Ce juif insultait les salariés et leur volait même une partie de leur paye.  Tous les travailleurs se plaignaient de l’agissement de ce contremaitre qui avait l’habitude de dire à tout contestataire : «   Si tu n’es pas d’accord avec ma politique ; alors quitte le travail ; tu seras aussitôt remplacé par un autre «. Plus tard les moudjahidines lui tendirent un guet-apens et le tuèrent ; morte la bête ; mort son venin !  KADDOUR sortit de sa veste une flasque à whisky et en avala quelques gorgées en soliloquant tout haut : « Au large  la misère ; il n’y a pas mieux qu’un bon whisky pour nettoyer sa tuyauterie » .Soudain il entendit une voix répondre « : Espèce de mécréant ; DIEU t’a créé.  Tu n’as pas honte en disant cela ! Tu veux nettoyer ta tuyauterie hein ! Depuis quand les intestins ; l’estomac et les autres organes créés par LE  TOUT-PUISSANT et qui ont une fonction capitale pour l’organisme humain sont –ils appelés   tuyauterie ? Comment oses-tu rabaisser une création divine (les intestins) au rang d’une simple création humaine ; la tuyauterie. C’est une inceste ! ». KADDOUR chercha la provenance de cette voix ; mais ne réussit pas à la localiser. Mettant cela sur le compte d’une consommation excessive d’alcool il choisit un gros rocher pour y caler son dos et s’assoupir un peu. Il était certain que la voix allait se dissiper. Mais celle-ci reprit : « Je suis là KADDOUR ; regarde sur ta gauche ». Puis KADDOUR vit la créature. C’était un petit homme ; pas plus haut que trois pommes ; il était complètement habillé en vert. Sa petite tête était coiffée d’un chapeau minuscule avec une plume.    La   créature pointa son doigt sur la fiole d’alcool   qui fut arrachée ; décrivit un immense arc de cercle pour tomber dans l’océan. On dirait qu’un colosse invisible  et en colère  avait  décidé  de donner une bonne leçon à ce  malheureux. « Mon dieu ; c’est un extraterrestre ; il veut me capturer pour m’emmener vers une galaxie lointaine pour servir de cobaye. Non ; je ne vais pas me laisser faire. Je vais saisir la presse. SAMY ; mon ami le journaliste va s’en occuper. Je vais aussi alerter les autorités ;  le monde entier va en entendre parler. On saura que ces créatures dangereuses existent et qu’elles réservent au monde un sort effrayant. » dit KADDOUR. Puis ; il détala vers sa voiture ; poussé par une sorte d’adrénaline.   Il eut une telle peur qu’il sentit un liquide chaud couler le long de son pantalon.  Ses sphincters se relâchèrent automatiquement ; il ne pouvait   plus se maitriser. « OH ! Mon DIEU ; je viens d’uriner dans mon pantalon ! » dit –il.  Le petit homme vert   haussant légèrement la voix dit : « Pas la peine de courir KADDOUR ; j’ai énormément de pouvoirs. Je ne veux que ton bien. Ce n’est pas la peine de courir te dis-je. Je vais te donner tout de suite un bref aperçu de mes pouvoirs. Tu vas courir sur place ; tu ne pourras pas t’éloigner davantage. »Alors KADDOUR sentit qu’il ne pouvait plus progresser ; mais qu’il faisait du sur place. Malgré son désir de rejoindre son véhicule ; il ne put le faire. « Alors tu as compris ; tu ne peux pas lutter contre moi. Maintenant ; je vais t’aider ; regarde sur ta droite ; se trouve une maisonnette ; tu peux prendre une douche et même un bon repas t’y attends. Et tu trouveras aussi des vêtements spécialement conçus pour toi» reprit la créature. Effectivement une petite demeure se trouvait à l’endroit indiqué ; KADDOUR, prit une douche ; mangea de bon cœur un succulent repas. Les  vêtements    lui  convenaient à merveille. Ils étaient confectionnés dans un tissu introuvable sur le marché et dégageait une très bonne odeur. Dès lors une étrange sensation envahit KADDOUR ; il n’avait plus aucune envie de se rebeller contre cette créature qui se manifesta aussitôt en entrant à l’intérieur de la maisonnette. « Je m’appelle AZAZEL et je viens en ami. Je suis un DJIN du BIEN et non du MAL. Je viens d’une contrée  lointaine nommée TELET EL KHALI. Elle est habitée   par les DJINS du BIEN et du MAL. Mais une grande frontière sépare les deux camps. Dans notre corporation nous avons un institut spécial dans lequel nous faisons des progressions à long terme ; sur la vision future du monde ; car nous pensons qu’un avenir sombre, voire chaotique nous guette. Ainsi nous œuvrons à rendre à l’humanité ses valeurs d’antan. Nous voulons instaurer une paix durable dans le monde ; nous voulons anticiper pour désamorcer d’éventuels conflits à l’échelle planétaire. Nous voulons inculquer l’amour d’autrui ; le respect de l’autre et ce quelque  soit sa religion. Notre devise est de donner une chance  à toute personne afin qu’elle choisisse en toute conscience entre le clan du BIEN et celui du MAL. Mais en face l’autre clan-celui du MAL- prépare des programmes pour semer le désordre ; l’anarchie ; la violence dans le monde et il dispose pour ce faire de fortunes colossales mal acquises provenant de la drogue ; de la corruption. A l’heure actuelle deux grands projets s’affrontent à l’échelle planétaire : Le GMFM (GROUPEMENT MONDIAL DES FORCES DU MAL) groupant tous les djinns du mal ; les médiocres ; les opportunistes ; les assassins ; les corrompus ; les narco trafiquants ; les terroristes ; en somme tous les groupes  maffieux du monde entier. En ALGERIE ; ce groupement mondial a placé ses hommes- clés à tous les échelons du pouvoir ; seuls sont épargnés pour le moment la présidence et le ministère de la défense. Mais jusqu’à quand ? Ces FORCES du MAL veulent créer un MONDE ; ou doivent évoluer des gens sans foi ni loi pour imposer une sorte de dictature. Pour ce faire un ordinateur super-géant est utilisé pour archiver des informations incommensurables sur des milliards d’individus. Toutes les méthodes sont employées pour embrigader les égarés ; les mauvais esprits.    Les DJINS du MAL travaillent en collaboration avec les sorciers et les Talebs maffieux. Nos espions nous ont rapporté que durant cette semaine ces FORCES du MAL ont reçu  quatre cents millions d’adhésions émanant d’adeptes de SATAN.  Cette entité ne recule devant rien et utilise toutes les panoplies d’armes déloyales ; même la sorcellerie ou le vaudou pour atteindre ses objectifs. Ainsi lorsque CHEIKH OMAR IBN SARHOUDA ; SULTAN du royaume  de BRUNEI avait refusé de céder la concession d’une mine d’or à la maffia ALGERO-MAROCAINE ; il fut tout simplement empoisonné. Son chef cuisinier largement rétribué avait glissé dans son verre de jus d’orange un poison provenant du taipan ; le serpent le plus dangereux du monde. Son successeur ayant eu très peur avait conclu rapidement avec la maffia un accord pour une durée de trente ans moyennant évidemment de fortes royalties. L’autre clan, celui du GMFB (GROUPEMENT MONDIAL DES FORCES DU BIEN) œuvre pour la paix dans le MONDE ; pour le bien de tous ; pour un partage des richesses équitablement. Ce mouvement est chapoté par des djinns du BIEN ; ainsi que des citoyens honnêtes œuvrant pour la paix et la justice. Dans ce gouvernement il n’y aura pas de place pour les corrompus ; les criminels ; les assassins de tous bords. Je sais ; tu vas me dire c’est une utopie. Je sais que ce n’est pas facile ; c’est pour cela que nous travaillons  pour le long terme. Nous avons envoyé déjà des centaines d’émissaires dans les quatre coins du globe : En EUROPE ; AMERIQUE du NORD ; AMERIQUE DU sud ; Australie ; l’AFRIQUE et l’ASIE. Nos émissaires parlent pratiquement toutes les langues : L’arabe ; le tamazigh ; le français ; l’anglais ; le russe ; l’espagnol …Ils  sillonnent le MONDE et défendent le programme de notre mouvement tout en s’attaquant à la maffia. Les deux grandes puissances mondiales : La CHINE et L’INDE nous posent toutefois de grandes difficultés car leurs populations sont constituées de tribus qui utilisent encore des dialectes ancestraux difficiles  à maitriser. Mais nous consacrons beaucoup d’effort pour résoudre ce problème. Le GMFB accorde une grande importance aux citoyens compétents ; honnêtes ; justes qui aiment la justice et la vérité. Il n’y a pas de place au populisme ; ni aux affairistes.  Le GMFM veut détruire notre mouvement ; pour semer le chaos dans le monde. Des hommes politiques véreux et tous les groupes maffieux implantés dans le monde viennent à la rescousse de ce mouvement et mobilisent en sa faveur des sommes colossales…. Dans ce contexte le clan du MAL enrôle à tour de bras. Les DJINS du MAL ont leurs programmes ; nous avons les nôtres. C’est une course effrénée entre le mal et le bien ; entre la vérité et le mensonge ; la justice et l’injustice. Des citoyens sont sélectionnés en fonction de leur honnêteté par notre organisme pour faire appliquer notre programme ; toi, KADDOUR tu as été retenu pour nous aider à combattre les racines du mal dans la ville de BONE. Je suis venu spécialement pour encadrer ta mission « dit la créature verte.

KADDOUR ; un peu énervé rétorqua : « Mais pourquoi moi ? Je suis chômeur et je ne sais rien sur cette organisation criminelle ». «Ecoute   c’est un honneur pour toi d’avoir été choisi par notre INSTITUT pour combattre cette pègre qui gangrène toute l’ALGERIE ; et c’est aussi pour faire honneur aux chouhadas qui sont morts pour ce beau pays.  Dans ton dossier ; nous avons trouvé des arguments qui ont été prépondérants pour te sélectionner : Ton honnêteté ; ta compétence et ton amour pour la justice. Lorsque ce grand mouvement de nettoyage aura bien démarré ; d’autres citoyens y seront aussi associés. Ils seront sélectionnés avec les mêmes critères. Ma mission est de t’aider. Je sais que tu es chômeur ; mais à partir de ce jour tu ne l’est plus car tu travailles désormais pour notre INSTITUT DU BIEN. Ton compte bancaire a été déjà renfloué ; tu as reçu à l’heure qu’il est vingt-quatre mois de salaire en devises et même ta vielle Chevrolet optera va être remplacée par un véhicule neuf. Tu as gagné ce véhicule en participant à un jeu organisé par une grande entreprise des jeux et ton nom figure déjà sur la liste des gagnants. Ainsi ton frère MOHAMED n’aura pas de question à te poser sur l’origine de sa provenance. De plus ton ancien véhicule a été vendu.

Je n’y crois pas ; c’est un rêve.  Une voiture neuve ; non   je dois rêver. Je vais me pincer pour voir si je ne dors pas ; se dit KADDOUR.

Ecoute ; regarde bien ton ancien véhicule ; je vais le transformer. En quelques secondes tu auras une voiture toute neuve. Ouvre –bien tes yeux KADDOUR.

AZAZEL prononça une formule dans une langue inconnue. La vielle  CHEVROLET disparut ; à sa place trônait  une SUZUKI  neuve de couleur  vert-bouteille .Devant une telle métamorphose  KADDOUR  resta bouche bée.

AZAZEL fait une démonstration de ses pouvoirs

Viens ; nous allons inaugurer ton véhicule neuf ; dit AZAZEL. Ils montèrent dans la voiture et continuèrent leur discussion. Deux agents de sécurité travaillant à l’hôtel EL DJEZIRA implanté dans la zone firent leur apparition. Ils étaient en tenue de sport et faisaient  leur jogging quotidien pour entretenir  leur forme physique. KADDOUR demanda à AZAZEL de se cacher. Les deux agents étaient à peine à quelques mètres de la voiture.  Le petit homme vert  lui expliqua  qu’avant  de monter dans la  voiture il avait  pris ses précautions en récitant une formule magique  qui les rendaient invisibles. Seule la voiture ne l’est pas. « Regarde ce qui va se passer maintenant« dit AZAZEL. Les deux jeunes gens  s’approchèrent de la voiture ; l’inspectèrent et essayèrent de l’ouvrirent sous le regard incrédule de KADDOUR.  Puis AZAZEL  claqua des doigts aussitôt quatre billets flambants neufs   d’une valeur totale de plus de mille yuans –devise chinoise-apparurent  comme par enchantement. La monnaie chinoise  occupe désormais  le premier rang dans le monde car ce pays a détrôné  les USA. Les billets  descendirent du plafond de la voiture  sous l’œil éberlué des  deux hommes qui tentèrent  de forcer les portières. LE DJIN réagit en lançant une courte formule. Aussitôt  les gardes s’écartèrent  en poussant de grands cris ; ils reçurent de fortes décharges électriques. Puis les billets se mirent à virevolter à l’intérieur de l’habitacle. Comme  si une main invisible  les poussait. L’argent flottait  entre le tableau de bord ; les sièges et les vitres des portières avant et arrière. Les gardiens firent une seconde tentative infructueuse. Ils reçurent une autre décharge électrique. Mais malgré leur cuisant échec ils ne voulaient pas partir. Ils voulaient prendre l’argent coûte que coûte. Alors excédé par leur ténacité  AZAZEL claqua des doigts ; on entendit un déclic et les portières s’ouvrirent. Les deux hommes s’engouffrèrent  par l’une des portières avant car les billets se posèrent un instant sur le tableau de bord. Alors on entendit un rire  lugubre à vous glacer le sang ; comme s’il provenait d’outre-tombe. Les deux hommes détalèrent à une allure vertigineuse et quittèrent la carrière.  Alors AZAZEL  et  KADDOUR éclatèrent d’un fou rire.  Puis soudain  le front du DJIN  s’assombrit et il dit avec une brusquerie inattendue : « KADDOUR ; suis-moi ; nous allons  arrêter un criminel. » KADDOUR  le regarda éberlué. « Tu vois ce bateau ; c’est l’ALBATROS. Ce matin ; une des femmes t’a fait ; de loin  un signe amical de la main. C’est la femme  du capitaine. Elle affronte  en ce moment un dangereux criminel qui tente de tuer son mari. Je suis un DJIN du bien ; je dois accomplir une bonne action sans distinction de race ; ni de sexe ; ni de religion. Si  je n’interviens pas rapidement ce criminel va achever le capitaine et peut être sa femme aussi. Les gens sur ce bateau sont des chrétiens ; dans notre clan ; tous  les gens sont égaux qu’ils soient musulmans ; chrétiens ; juifs ou même hindous. Il faut faire vite ; suis-moi. » Le DJIN prit son envol  à la vitesse de l’éclair ; une force prodigieuse  propulsa KADDOUR  qui se trouva en quelques secondes transporté  dans les airs.  En un laps  de temps ils arrivèrent en vue du voilier. Du haut du mat ; ils virent deux femmes étendues sur le  pont ; un peu plus loin un homme allongé dans une mare de sang tentait de faire face à son agresseur  armé d’un couteau.  Il allait  l’achever. AZAZEL  psalmodia une formule magique. Un tourbillon  se forma sur  le pont du voilier et enveloppa complètement  l’homme  qui se mit à pousser un cri désespéré. KADDOUR et le DJIN atterrirent  et se dirigèrent vers l’homme blessé. Le tourbillon bientôt disparut ; alors ils virent que l’homme au couteau  s’était pétrifié !  Le DJIN s’approcha du blessé ; et lui appliqua rapidement une sorte  d’onguent qu’il pêcha dans la petite poche de sa veste. Bientôt  le sang se coagula et le capitaine du voilier commença à reprendre peu à peu ses esprits ; il se mit à gémir lentement.  Il ouvrit les yeux et put enfin se lever. Il dit interloqué en voyant AZAZEL : « Mais  qui est –êtes-vous ? Que s’est-il passé ? ». Le petit homme vert lui expliqua  rapidement la situation. Ils apprirent que l’agresseur et sa  petite  amie   avaient programmé  de tuer le capitaine  et sa femme de les  jeter à l’eau et de prendre le voilier pour gagner le BRESIL où  le couple compte s’installer. Mais le DJIN avait  déjoué leur plan. Le capitaine  promit de confier  les criminels  à la police portuaire  dès son arrivée à BONE. Puis  AZAZEL et KADDOUR   regagnèrent    la  carrière pour récupérer   la  nouvelle voiture ; partirent  ensuite au domicile de ce dernier. En cours de route le  petit  homme vert déclara à son hôte : « Je vais dormir chez toi. Le DJIN ne se nourrit pas comme les humains ; il a une mixture spéciale   qu’il boit chaque jour. Ce qui lui donne une odeur spéciale de mesk qu’il  dégage régulièrement. Car les besoins naturels du DJIN s’évaporent par son corps sous la forme  de transpiration à l’odeur agréable. Pour dormir je ne pose aucun problème ; je peux le faire en position debout.  En outre je dispose d’un avantage indéniable car  je peux me rendre invisible pour plusieurs  heures ou plusieurs jours. Et ma présence ne sera pas détectée ; sauf  par les grands sorciers au cours d’un sabbat ». KADDOUR  était fasciné par ce petit bout  d’homme qui lui avait donné un large aperçu sur ses dons surnaturels et une leçon d’humanisme  incommensurable. Il acceptait  de suivre à la lettre tout ce qu’il lui demandait. Il allait donc remplir la mission qui lui sera confiée.  AZAZEL   qui devait lire dans  ses pensées ; le regarda ; avec satisfaction ; ses yeux verts  brillaient  d’une étrange lueur.

AZAZEL et  KADDOUR  s’attaquent  à la maffia

Le lendemain matin  KADDOUR    effectua une virée du côté  de la BAIE OUEST  avec son ange gardien qui aimait voir la mer.  AZAZEL  dit : «   Mon ami KADDOUR  nous allons nous attaquer à la maffia qui gangrène  tous les secteurs : administration ; justice ; politique etc.…Et à  BONE nous allons commencer  par EL HAJ BERLINGOT ; c’est  son surnom ; car sa famille  a travaillé  plus de cinquante ans  dans la confection des bonbons berlingot ; puis la nouvelle  génération a abandonné ce créneau. Aujourd’hui  ce baron de la drogue a construit une usine de télévision  à AIN MOKRA  grâce au blanchiment  d’argent et il a aussi plusieurs hôtels. Il  tire les ficelles  de la filière de la drogue ; mais de loin. En cas  de coup dur ; ce sont les  autres qui  payent. La drogue  passe  principalement  par voie maritime mais aussi par la route.   EL HAJ BERLINGOT a aussi le trafic des diamants.  Il existe dans  la région du HOGGAR une usine construite  en partenariat  entre L’ALGERIE et L’AFRIQUE DU SUD pour l’exploitation  du diamant. Mais  cet homme sans foi ni loi a réussi  à mettre sur place un trafic  de vol des diamants. Et nous devrons découvrir comment. Mais  d’abord nous allons nous attaquer à la drogue ». A un moment donné le petit homme vert  fermant les yeux ; ses deux mains posées sur sa tête ; signes de grande réflexion  dit : « Mon ami ; je viens de recevoir un message de mon clan. Il y a en ce moment un bateau L’ALOUETTE   avec un équipage de quatre marins  qui vient de partir des côtes algéroises  transportant une importante  quantité  de drogue pour   EL HAJ BERLINGOT ; grand baron de la maffia ; demeurant à BONE. Le bateau  arrivera  ce  soir vers vingt-deux  heures ; soyons  prêts à accueillir  cette racaille.

Le soir venu  KADDOUR  et son ami  étaient  prêts à en découdre  avec la maffia de la drogue. AZAZEL décida de passer à l’action en pleine mer. Il cita une formule  magique  et quelques  instants après une vedette  rapide  accosta dans   une petite crique    située aux  abords de la carrière de granite. Ils montèrent  à son bord et  trouvèrent GOG et MAGOG ; anges gardiens  du DJIN et aussi marins qui manœuvraient  avec  une grande dextérité. Bientôt la grande vedette  prit le large filant à grande vitesse. L’ALLOUETTE   transportant  la drogue fut vite repérée. Les narcotrafiquants  étaient  armés et commencèrent à tirer sur AZAZEL et  son équipage .Le petit homme vert pointa un doigt et marmonna  rageusement   quelque chose. Les tirs cessèrent brusquement. Les marins de l’ALLOUETTE  étaient figés, on dirait que quelqu’un leur avait administré un sédatif puissant .Puis KADDOUR ; son ange gardien ; GOG et MAGGOG  grimpèrent avec  célérité sur le bateau. Ils constatèrent  qu’effectivement  une énorme quantité  de drogue y était entreposée. Ils ligotèrent avec un solide cordage les narcotrafiquants   puis  utilisant   la radio de bord  entrèrent en contact avec les gardes-côtes  pour les informer ; et  leur demander de venir prendre  livraison de la cargaison  précieuse (hommes et drogue). AZAZEL et ses compagnons  refusèrent de  dévoiler leur identité  malgré  l’insistance  des militaires. Le DJIN  fit   alors disparaitre  sa vedette et son équipage ; transforma   KADDOUR  en mouette. Puis  les deux amis s’installèrent  sur le haut du mat du bateau des narcotrafiquants  pour voir si leur plan a marché ou pas. Ils attendirent  plus de vingt minutes avant  de voir  les  gardes-côtes  prendre « leur colis ». Puis AZAZEL utilisant  toujours  sa magie réussit  à joindre  en un temps record quelques  correspondants  de presse de la ville de BONE ; si bien que lorsque les gardes-côtes   et leur cargaison  accostèrent au port  ils furent assaillis par une nuée  de journalistes.  Le lendemain   plusieurs  journaux  relatèrent  la  fameuse prise des gardes-côtes et mirent l’accent  sur l’importance de la quantité de drogue saisie ; cinq tonnes. C’était une prise  qui devait faire mal à  l’organisation criminelle. C’était  le but recherché par KADDOUR  et son ami venu  d’une autre planète. Il  fallait  que les  narcotrafiquants  sachent qu’une organisation secrète   existe et qu’elle   ne les laisserait  pas agir en toute impunité.

EL HADJ BERLINGOT  dans la tourmente

Dans sa luxueuse villa de OUED BAGRAT ; le patron de la maffia ; EL HADJ BERLINGOT ; était  ulcéré. Il fumait cigarette sur cigarette ; il effectuait  d’incessants  vas et  viens  à une dizaine de mètres  d’un grand  bassin ; entourés  de deux de ses proches collaborateurs. La mine patibulaire il dardait sur l’assistance un regard   chargé de haine et de mépris.   Un gros saurien   leva sa grande gueule vers le groupe ; le patron  des narcotrafiquants  prit un énorme quartier de viande  de bœuf   et le jeta au crocodile ; en disant : « C’est une marchandise  de premier choix qui a été importée  de COLOMBIE via le MAROC. Et MARCO ; le sicilien  l’attend avec impatience ; j’ai reçu même une importante avance sur cette  cargaison. Qu’est-ce  je vais dire ; moi ; à MARCO ? C’est certainement  ce chien de HAMID CASQUETTE ; il n’a jamais  accepté ma réussite. Il est jaloux  de mes réalisations ; il a cherché toujours  à conclure des  affaires  avec moi mais j’ai refusé. Je veux que ce salopard  soit kidnappé cette semaine ; je veux  le voir ; ici ; dans ce  bassin pieds  et poings liés. Ce chien  de HAMID ; va finir dans  le ventre de ZOHRA. Mon cher saurien va le  déchiqueter en deux  temps trois mouvements. Plusieurs  salopards  ont fini dans le ventre de ce  crocodile. Il y en a eu sept au total et la justice n’a rien prouvé contre moi.  Le procureur de la république aurait dû convoquer ZOHRA ; le crocodile ! Un ministre de la santé qui a bloqué l’importation par un membre de la corporation des médicaments jugés non conformes ; le commissaire BELAID qui se prenait pour ELIOT NESS et   jouait au petit justicier ; il a voulu mettre fin à notre filière internationale de prostitution. Ce général qui a voulu me déposséder d’un immense terrain acquis à AIN MOKRA pour la construction d’une grande usine de téléviseurs en partenariat avec des amis de la maffia italienne. Cet officier supérieur voulait coûte que coûte   ce terrain pour y édifier une grande base d’aviation militaire car des étrangers qui voulaient   ce marché lui ont versé un pot de vin énorme. ;le député qui a  voulu diligenter une enquête sur notre organisation   sur « une colossale fortune mal acquise selon lui » ;  les deux  ornithologues  (l’ALLEMAND et l’ALGERIEN ) qui   nous ont appris   la technique du transport  des diamants en utilisant les cigognes ; il fallait les tuer pour  que cette méthode  ne soit pas donnée  à d’éventuels  concurrents ;  et le dernier ; c’était un de nos membres -RACHID  LE BOITEUX  -qui a voulu faire des révélations  importantes  sur des pots de vin  accordés aux  personnalités importantes  du pays  pour services  rendus à notre organisation. Avec   ZOHRA ; pas de trace. Et en l’absence de témoins qui pourra m’accuser de meurtre ? Moi je suis plus  humain que  ce général de COREE qui a tué deux  de ses opposants  en lâchant sur eux  vingt chiens affamés. Les bêtes  ont mis plus de six heures  pour les tuer ; moi ; mon crocodile mange  mes ennemis en l’espace de trente minutes ; pas plus. Je suis donc  plus humain que ce général. On devrait  même me  décerner une  médaille pour ma méthode jugée  moins barbare ; n’est –ce pas ?   Mes chers amis ; vous avez devant vous le crocodile le plus meurtrier du monde ; le plus silencieux   et surtout qui  n’avoue jamais !  Je défie quiconque  de faire parler ZOHRA ! AH ! AH ! Ah ! ».

AZAZEL et KADDOUR discutent politique

C’est du haut du FORTIN-cette  vieille bâtisse  construite  en 1830  par  l’armée française pour contrôler le trafic  maritime ; dominant  aussi  la ville d’HERBILLON –que les  deux amis  entamèrent à bâtons  rompus; à  l’initiative  d’AZAZEL ; une longue  discussion politique.  Le petit homme vert déclara : « Dans votre beau pays ; mon cher ami ; les partis politiques mais aussi la société civile ne jouent pas leur rôle comme cela se passe dans les autres pays du monde. Ainsi lorsque des émeutes éclatent dans certaines localités ces partis ne réagissent pas où ils le font d’une manière hypocrite ; d’un autre côté les citoyens algériens au lieu de privilégier la communication ; le dialogue ; préfèrent   recourir souvent à la violence. Pourquoi cette « culture  de la casse » dans ce beau pays ? Le fameux-PDJ ; parti pour la démocratie et la justice –cultive souvent un double langage. Il fait de la justice son cheval de bataille ; mais devant la montée de la criminalité il adopte un profil bas. Il ne propose aucune stratégie pour combattre cette criminalité qui gangrène les villes et les villages du pays. Pire encore il a été le premier parti à se prononcer contre la peine de mort et à proposer l’allègement des peines contre les grands criminels ; alors que la violence est partout. Or dans certains pays du monde même si la peine de mort a été parfois abolie   les peines d’emprisonnement ont été revues à la hausse face   à la criminalité galopante : prison à vie ; pas de grâce présidentielle ; travaux forcés contre les criminels endurcis…C’est un parti qui sert de paravent à la maffia. Grâce à ce parti la maffia est  présente dans tous  les rouages de l’ETAT : Parlement ; justice ; présidence de la république etc. …. Or depuis des années c’est pratiquement l’anarchie dans ton pays car certains ont semé la culture de la haine ; du mépris ; de l’intolérance. Chacun veut donner une leçon de patriotisme ; de religion ; d’histoire  à  autrui ; mais personne ne donne des idées pour construire ; pour gouverner correctement  le pays. La haine ; l’arrogance  et la corruption sont partout. Comment ce beau pays est-il  tombé si  bas ? Les ancêtres de ce peuple étaient des AMAZIGHS. Ils étaient de fiers guerriers ; épris de justice mais aussi de paix. Vos ancêtres AMAZIGHS doivent se retourner dans leurs tombes ! Et s’ils étaient encore de ce monde nul doute qu’ils auraient pris les armes pour combattre ceux qui au nom de la démocratie ; de la langue ; de  la révolution; de l’islam ; de la religion font encore du mal à ce pays.  Aujourd’hui ce pays est devenu difficile à gouverner car des responsables sans scrupules cherchent uniquement à s’enrichir ; sans rien donner en contrepartie. Il me vient à l’esprit une célèbre citation d’un ancien président américain –aujourd’hui disparu- qui avait dit un jour : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays » ; je cite ici l’ex président des USA JOHN FIDZGERAL KENNEDY. Les responsables de votre pays devraient s’imprégner de cette citation. D’un autre coté le peuple algérien est devenu amorphe ; il ne réagit plus ; conteste très peu ; ce qui encourage les tenants du pouvoir à persévérer dans la mauvaise direction ; à piller les richesses de la NATION. Comme disait AGATHA CHRISTIE : « Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups ». KADDOUR dit en souriant : « Mon cher AZAZEL ; la politique ; dans mon pays ne fonctionne pas selon les principes  en vigueur dans le monde dans ce domaine. Ailleurs la politique repose sur des programmes ; la compétence des candidats ; les débats sur leurs programmes… Certains politiciens organisent même des think tank sur divers thèmes pour booster leurs candidatures. Chez nous ; c’est la politique de la « chkara » qui fonctionne à merveille. Si un candidat veut réussir à une élection il doit faire précéder sa candidature d’un sac plein de sous. Les citoyens ne s’intéressent pas aux programmes des candidats dont les promesses ne sont jamais respectées.  Ces candidats une fois élus ne pensent qu’à s’enrichir et ne règlent pas les problèmes des citoyens ; d’où le peu d’engouement de la majorité de la population pour la politique.  Les gens n’ont pas une culture politique et lorsqu’ils s’y intéressent c’est souvent à dessein ; car ils ont des intérêts personnels en jeu. Voilà pourquoi la politique   ne fonctionne pas correctement dans mon pays. Nous ne sommes pas dans une véritable démocratie ; c’est un pays où tout est biaisé ; où la loi du plus fort est appliquée ; où on cultive le populisme à outrance                . Certaines personnalités qui étaient inconnues sur la scène politique occupent aujourd’hui de hautes responsabilités grâce à leurs fortunes mal acquises et cela au vu et au su de tout le monde. De plus mon pays est mal gouverné ; c’est l’ère de la médiocratie ; oui ce sont les médiocres qui nous gouvernent. Où va l’ALGERIE ? Avait dit d’une manière prémonitoire feu MED BOUDIAF ». Puis KADDOUR déclara : « Je voudrais savoir ; cher ami où as-tu trouvé les citations de KENNEDY et D’AGATHA CHRISTIE ; car j’en entends parler pour la première fois ».« Mais j’ai énormément d’ouvrages chez moi ; et je lis beaucoup. Actuellement  je m’intéresse  à un grand écrivain américain ; c’est un spécialiste de la science –fiction ; il s’appelle STEPHEN KING ; élève d’un grand écrivain russe   ISAAC AZIMOV devenu par la suite américain d’adoption. J’adore ses ouvrages    dont plusieurs   ont été portés à l’écran. Je suis un DJIN   à la page ; vois-tu ? » répondit le petit homme vert.

HAMID  CASQUETTE est kidnappé

C’est dans les parages de la boite de nuit «LE CENDRILLON » que les hommes de HAJ BERLINGOT kidnappèrent  HAMID CASQUETTE vers une heure du matin. L’homme d’ailleurs complètement saoul n’opposa aucune résistance. Son chauffeur qui faisait aussi office de Body-Gard réagit vivement en sortant un poignard de commando dissimulé sous sa veste mais il fut rapidement désarmé et emmené manu-militari avec son patron vers un gros 4x4 qui démarra aussitôt et prit la direction de BUGEAU CITY. Les deux hommes sont conduits  dans la villa « LE REFUGE »appartenant au patron de la maffia. Le domicile –en fait un  grand château  bâti sur plusieurs hectares avec un immense jardin-était le point de rendez-vous des gens fortunés qui ont touché de près ou de loin aux activités illicites. Ils ne sont jamais inquiétés par la justice car des avocats véreux sont toujours disponibles au moment opportun pour leur trouver une issue sur mesure : négocier avec le juge une solution moyennant des » espèces sonnantes  et trébuchantes ». A l’intérieur de  l‘imposante demeure se trouve un grand bassin où vit un grand crocodile qui est bien choyé car il a servi au tournage de trois films policier. Donc officiellement le château et cette bestiole sont souvent loués à prix fort par l’industrie cinématographique ; mais la réalité est bien plus différente qu’il n’y paraît.  Si le grand jardin offre une vue sublime –des arbres et des fleurs magnifiques ; quelques ruisseaux et des petits ponts ingénieusement façonnés- ; en revanche il cache une autre activité secrète de la maffia : Le trafic des diamants. En effet une volière a été construite dans un endroit retiré du jardin. C’est  là que plusieurs cigognes y sont élevées ; elles ont pour noms : TASSADIT ; TAOUES ; AMAZIGH, TASSILI ; HOGGAR ; SARHOUDA ...Cette volière réserve aussi une petite surprise car une grande pièce de dix mètres de long sur quatre mètres de large sert de centre d’opération pour ce trafic. C’est un lieu interdit sauf pour le patron de la maffia et deux ou trois personnes qui y travaillent. Dans la grande salle sont installés plusieurs ordinateurs ; le mur est recouvert d’un grand tableau sur lequel sont fixées les photos  de toutes les cigognes et de grandes trajectoires sont aussi tracées ; des distances sont indiquées entre plusieurs points. En face de chaque cigogne   est inscrit une quantité de diamant. Est –ce à dire que ce sont les cigognes qui transportent les diamants ? Si c’est le cas comment s’effectue le transport ? Si une cigogne dévie de sa trajectoire que se passe-t-il ?  Comment ces bestioles ont –elles appris à faire ce travail ? Et surtout qui leur a inculqué cette technique ? Comment les diamants sortent-ils de la mine du HOGGAR alors que l’entreprise exploitant le site effectue une surveillance sévère des ouvriers qui y travaillent ?Dans la villa de hadj BERLINGOT les deux hommes sont conduits sous bonne garde au sous-sol. Ils sont ensuite ligotés et enfermés dans une petite pièce éclairée à giorno. Quelques heures plus tard la porte s’ouvrit brutalement livrant passage au patron de la maffia accompagnée de ses gardes du corps. L’un d’entre-deux portait une longue cravache façonnée apparemment dans une peau de taureau. L’homme enleva sa veste et mit en évidence des bras bronzés et fortement musclés. Une croix gammée et une tête de mort étaient tatouées sur chacun de ses avant –bras. Le patron de la maffia ; tout en fumant un long cigare ; la mine renfrognée ; aboya :

-Alors ; qui a avisé la police concernant ma cargaison de drogue ? Le sourire carnassier il ajouta : Si vous me dites la vérité ; vous serez épargnés ; hein ? Alors qui m’a donné aux poulets ? Il s’approcha de HAMID CASQUETTE ; lui donna de violents coups de pied au tibia. L’homme se mit à hurler. Le patron de la maffia dit : « Je répète qui m’a donné aux poulets ? Comment cette racaille a-t-elle su que mon bateau transportait une cargaison de drogue ? Parle ! ». HAMID CASQUETTE reçut encore quelques coups cette fois-ci dans les testicules. Il répondit en hurlant : « Ce n’est pas moi ; je le jure sur la tête de ma mère. Je ne sais même pas que tu utilises un bateau pour ton trafic de drogue ? » BERLINGOT ; furieux dit : « Je vois ; tu ne veux pas parler. Alors je vais changer de tactique «. Il chuchota quelque chose à l’oreille d’un de ses hommes et sortit promptement. HAMID CASQUETTE et son chauffeur furent aussitôt déshabillés ; et restèrent le torse nu. Puis l’homme aux bras tatoués brandissant une longue cravache se mit à flageller les deux captifs qui se mirent à pousser des cris  pouvant ameuter  tout un quartier. Du sang s’échappait des larges stries provoquées par ce châtiment barbare. Les hommes ainsi torturés ne cessaient de clamer leur innocence et demandaient pitié. Mais leur bourreau ne s’arrêta que lorsqu’il fut complètement épuisé. Bientôt BERLINGOT revint pour suivre l’évolution du châtiment infligé aux traitres. Il donna ordres à ses hommes de conduire les deux captifs déjà  dans un état lamentable  au bassin aux crocodiles.  Un gros saurien évoluait dans le bassin et regardait les captifs d’un air menaçant.  Debout à quelques mètres du crocodile EL HADJ BERLINGOT fixant HAMID CASQUETTE ; d’un air hautain déclara : « Tu sais ; HAMID ; j’ai quatre crocodiles ; mais c’est celui -là que je préfère le plus. Il s’appelle ZOHRA ; il a déjà senti l’odeur fraiche du sang. ZOHRA a déjà avalé sept hommes ; tous des gêneurs. Il a à son palmarès sept connards de la pire espèce. Le ministre de la santé qui a bloqué l’importation des médicaments importés par notre organisation ; sous prétexte qu’ils n’étaient pas conformes. ZOHRA l’a réduit en miettes. Le commissaire de police de notre ville ; qu’on surnommait ELIOT NESS ; lui aussi a fini dans l’estomac de mon crocodile. ELLIOT NESS a voulu fourrer son nez dans notre filière de la prostitution. Mon crocodile préféré a aussi réduit en bouillies six autres hommes : Un député qui a ordonné une enquête sur mes activités jugées illégales ; ce général qui a voulu me déposséder de mon immense terrain à AIN MOKRA ou j’ai édifié  une grande usine de téléviseurs. Cet officier supérieur voulait ce terrain pour y construire une grande base d’aviation car des étrangers lui avaient offert un pot de vin important ; deux ornithologues et ce traitre de RACHID ; le boiteux.  Moi ; je suis plus humain que ce général de la COREE du NORD qui a  assassiné deux de ses opposants en lâchant sur eux dix chiens affamés. Les bêtes ont mis plus de  cinq heures pour les dévorer. ZOHRA ; mon crocodile  lui ; tue mon ennemi en vingt  minutes ; pas plus. Je suis donc plus humain. On devrait même me décerner une médaille pour ma méthode jugée moins barbare ; n’est-ce pas ? Et puis un saurien ne parle pas ; n’avoue pas. Alors comment un juge peut-il trouver des preuves pour m’inculper ; hein ? Alors ; il faut que la justice soit capable de trouver quelqu’un qui fasse parler un crocodile. Car même si on analyse le sang du saurien on ne pourra pas affirmer qu’il a mangé un policier ; un ministre ;  un général ; ou un chien enragé, n’est-ce pas HAMID ? Ainsi ; ni vu ; ni connu «. Et il éclata d’un rire tonitruant. Puis les deux captifs furent balancés dans le bassin ; le crocodile fonça vers eux la gueule  ouverte. En l’espace de quelques minutes l’eau du bassin se transforma en rouge pourpre.

 La maffia s’en prend à HAMDI SCOOP

HAMDI BELAMINE (plus connu dans la corporation de la presse sous le pseudonyme de MR SCOOP) ; n’avait pas peur de la maffia à laquelle il livrait combat depuis de longues années. Les articles publiés par ce journaliste d’investigation qui avait des relations au sein des institutions étatiques et même auprès  de certains membres de la pègre valaient leur pesant d’or. Dans la plupart des cas il était en avance sur ses confrères ; et ses articles  étaient carrément des scoops ; ce qui lui a valu le surnom de MR SCOOP. Il s’est déjà attaqué à cette organisation criminelle lorsque certains de ses membres avaient importé des médicaments censés combattre certaines formes de cancers. Or ces produits étaient dangereux et provoquèrent la mort de plusieurs personnes. Plusieurs amis personnels de HADJ BERLINGOT étaient impliqués dans cette affaire et furent donc trainés devant la justice mais grâce aux relations du patron de la maffia leurs peines furent très légères. BERLINGOT se vengea en ordonnant le kidnapping du ministre de la santé un mois après les condamnations des membres de la pègre. Suivirent d’autres disparitions : Celle du commissaire BELAID ; surnommé ELIOT NESS qui avait lancé plusieurs enquêtes sur la pègre ; d’un maffioso très connu (RACHID LE BOITEUX) qui voulait faire des révélations fracassantes sur les activités criminelles de l’organisation ; de deux ornithologues ; un général (directeur de l’école supérieure de l’aviation militaire) et d’un député qui avait exigé une enquête sur les activités jugées illégales de BERLINGOT et consorts. Dix mille hommes (gendarmes, policiers et militaires) furent mobilisés pour retrouver   le ministre de la santé et le commissaire BELAID .On chercha partout ; on dragua même les lits des oueds ; sans résultat. Des hommes –grenouilles cherchèrent sans relâche dans les fonds marins ; mais en vain. Alors ; un soir au siège de son journal MR SCOOP reçut une communication qui l’ébranla fortement. Un homme ; ex membre de la maffia en fuite depuis plus d’une année ; surnommé le RENARD ; lui déclara : « Je faisais partie de la maffia ; actuellement  je vis dans un pays européen. Je fuis la maffia car j’ai soulagé BERLINGOT de trois millions de dollars, recette provenant de la filière de la prostitution ; des paris clandestins sur les courses de chevaux ; de la vente de la drogue et autres activités illégales «.

-Pourquoi voler votre patron ; vous poursuivez pourtant les mêmes objectifs ; n’est-ce pas ?dit MR SCOOP.

-BERLINGOT est un dictateur ; à la fin de l’année ; au moment de la distribution des bénéfices il nous donne des miettes alors que lui et ses lieutenants prennent la grosse part du gâteau.

-C’est pour me dire cela que vous me téléphonez ?

-Non ; non. Il y a une information plus importante. Je connais votre valeur MR SCOOP ; même la maffia a peur de vos écrits. BERLINGOT sait que vous êtes un homme fort ; que vous ne reculez devant rien. Voilà pourquoi  j’ai décidé de vous donner cette information capitale. Je vous téléphone à propos de la disparition des sept personnes dont RACHID LE BOITEUX ; qui était mon ami intime. Ces gens-là ne seront jamais retrouvés ; pas plus que leurs cadavres d’ailleurs.

-Pourquoi ; vous savez où ils se trouvent ?

-Oui ; dans le ventre d’un des crocodiles de HADJ BERLINGOT ?

-Quoi ; mais c’est incroyable ; vous plaisantez ; n’est-ce pas ?

-Oui ; incroyable ; mais c’est pourtant vrai. C’est la  méthode de BERLINGOT. Il tue ses ennemis en les donnant en  pâture aux crocodiles ; ainsi il n’y a aucun témoin ; aucun cadavre. Et puis un saurien n’avoue  jamais  n’est-ce pas ?

Et ; vous RENARD ; avez –vous assisté un jour à l’utilisation de cette méthode barbare ?

-Non ; jamais. C’est d’ailleurs un des hommes de BERLINGOT qui s’est un jour confié à moi. Car il détestait cette technique du moyen-âge. C’est ainsi que mon ami RACHID fut tué. C’est donc par vengeance personnelle que  je me confie à vous.

-Mais pourquoi ; ne pas faire cette déclaration devant un juge ? Il fera arrêter toute la bande.

-Arrêter BERLINGOT ? Vous êtes fou ; non ? Personne ne prendra une telle mesure car c’est un homme très puissant ; il a les bras longs ; il a des relations dans les hautes sphères du pouvoir. Et même si un jour je serai emprisonné ; je cours le risque d’être assassiné à l’intérieur même du pénitencier. Aujourd’hui ; je réside en EUROPE ; je ne rentrerai pas pour tout l’or du monde. Et je sais que la maffia a lancé à mes trousses plusieurs tueurs ; mais ils ne me trouveront pas. Je suis pour le moment en sécurité. Je sais que vous êtes un journaliste compétent et intègre ; voilà pourquoi j’ai décidé de vous donner ces informations.

-Pourquoi moi ; et non un autre journaliste ?

-AH ! Je vois ; oui j’aurais pu choisir LYAMINE SARHOUDI ; par exemple ; on dit que c’est la meilleure plume de la corporation. Mais il n’est pas courageux ; il s’aplatit devant les autorités ; c’est tout simplement un brosseur. On dit qu’un jour il a préparé un papier pour dénoncer le scandale d’une grande affaire de corruption impliquant le wali et les cadres de la wilaya de KALAMA CITY. Une grande entreprise indienne leur aurait offert des pots de vin considérables pour décrocher un important contrat de construction d’un grand pont à la sortie de la ville. Mais il s’est rétracté au dernier moment ; vous savez ; pourquoi ?

-Non ; dit SCOOP.

Le wali lui a donné un beau logement à condition qu’il ne dise rien à propos de cette affaire. Alors BERLINGOT a des moyens énormes. Il peut lui offrir une belle villa et lui payer même des vacances en INDONESIE pour acheter son silence. SARHOUDI est un journaliste qui ne fait pas honneur à la presse. Voilà pourquoi  j’ai décidé de vous confier cette affaire plutôt qu’à un autre. Vous n’avez pas froid aux yeux ; mais surtout vous êtes du côté de la vérité et de la justice. C’est ce qui me plait en vous.

Le journaliste avait pris soin d’enregistrer cette conversation et après avoir consulté la direction de son journal publia deux jours plus tard un article relatant intégralement ces faits. La réaction de la maffia ne se fit pas attendre.  MR SCOOP et le directeur de son journal furent dix jours plus tard estes en justice  par EL HADJ BERLINGOT en personne qui rémunéra  toute une pléiade   d’avocats (vingt en tout) pour défendre sa cause. Le patron de la maffia voulait ainsi donner une leçon au journaliste en lui montrant qu’il  n’entendait  pas se laisser marcher sur les pieds. Les avocats accusèrent le journaliste  de fomenter un complot  contre BERLINGOT et  qu’il avait agi dans le but de   porter atteinte à sa dignité. L’enregistrement  de l’entretien  avec RENARD ne  constituait  pas une preuve formelle de  la culpabilité de  leur client pour les avocats de  BERLINGOT. Les avocats  du journaliste (deux : un rétribué par le journal ; l’autre requis par le syndicat de la presse) mirent  l’accent sur le professionnalisme  de leur client qui avait conseillé  à RENARD de s’adresser à la justice d’abord ; mais devant  l’impossibilité  de ce dernier ; avait après consultation du directeur de la publication décidé de  publier l’article. L’avocat requis  par la corporation de la presse mit l’accent sur le métier difficile du journalisme  d’investigation. Le procès  dura huit longues heures et ne s’acheva que vers minuit. SCOOP fut tout de même condamné à  six mois de prison avec sursis et son journal devra payer une forte compensation   à la partie adverse.

MR SCOOP est kidnappé

Le journaliste avait ses entrées à l’auberge « L’ESPADON BLEU » ; établissement très connu situé à RASS EL HAMRA dont le propriétaire est le jeune SAMY qui l’avait acheté sitôt rentré des USA où il avait suivi une formation d’ingénieur auprès de la NASA. Il avait reçu dans une université la clé PHI BETA KAPPA (distinction réservée aux étudiants particulièrement brillants). Cette clé se trouvait accrochée au mur de l’auberge avec un grand poster montrant SAMY avec plusieurs autres étudiants. SAMY ayant un jour bu plus que d’habitude quitta vers minuit un bar de l’avant-port fut agressé par deux dangereux voyous qui voulaient lui dérober une montre suisse de grande valeur. Le journaliste qui passait au moment opportun le sauva in extrémis  d’une mort certaine car l’un des agresseurs avait porté un coup de couteau terrible   au cœur du jeune SAMY. Il mit en fuite les deux truands ; prit le jeune homme dans ses bras ; le porta avec célérité dans sa voiture et l’emmena à l’hôpital. Les chirurgiens accomplirent un miracle en sauvant de justesse SAMY d’une mort certaine car il avait perdu beaucoup de sang. Dix jours après le jeune homme quittait l’hôpital à bord de la voiture de son père ; un notaire célèbre à BONE CITY. Depuis SCOOP était reçu comme un roi à l’auberge « L’ESPADON BLEU ». Alors qu’il était presque minuit ; le journaliste après avoir diné copieusement quitta l’établissement et se dirigea vers sa voiture. Soudain des mains vigoureuses l’empoignèrent et le forcèrent à respirer un mouchoir imbibé de chloroforme. L’homme s’évanouit quelques secondes après. Quatre hommes l’embarquèrent aussitôt sur un petit bateau qui prit rapidement  le large. Ses mains et ses pieds furent entravés grâce à une corde solide lestée à une grosse pierre. Il fut ensuite jeté dans l’eau profonde. La maffia employa ainsi une  méthode qui n’était pas beaucoup différente de celle  appelée »crevettes BIGEARD ». Lors de la guerre de libération nationale ; les paras du général BIGEARD en capturant un moudjahid (ou un fidai) coulaient ses deux pieds dans une bassine de ciment et  le jetaient en mer depuis un hélicoptère.  Cette  méthode était aussi utilisée  en ARGENTINE  dans les années 1970  par le régime militaire  de l’époque  pour supprimer un opposant politique. Dans le monde la maffia  emploie  également cette technique pour liquider un traitre.

AZAZEL sauve MR SCOOP

Alors qu’il s’enfonçait dans l’eau glaciale le journaliste se réveilla et prit conscience que sa dernière heure était arrivée. Il n’avait aucune possibilité de s’en sortir. Subitement il sentit qu’une force prodigieuse le ramenait à la surface. Bientôt il sortit complètement de l’eau et se mit respirer normalement. HAMDI croyait qu’il effectuait un songe. Il fut fortement ébranlé en voyant qu’une petite créature tout de vert vêtue le tenait par la main en souriant. AZAZEL lui dit : « Tu es vivant ; HAMDI. Je suis arrivé au bon moment. Je me nomme AZAZEL ; je suis un djinn du bien. J’ai quelques pouvoirs pour accomplir de bonnes actions ; quand mon radar a capté la conversation du patron de la maffia ordonnant à ses hommes de te kidnapper pour te jeter à la mer ; j’ai aussitôt accouru. La prochaine fois tu dois faire plus attention à toi. Car cette organisation criminelle ne recule devant rien. Nous effectuons tous les deux le même combat. Toi tu utilises la plume ; moi aussi je combats la maffia mais  à ma façon ». Et AZAZEL lui raconta son histoire. Le journaliste fut déposé sur la plage aux abords de « L’ESPADON BLEU ». AZAZEL lui enleva ses entraves et  reprit la voix des airs.

AZAZEL met fin à l’activité de RAMBO le dangereux truand

Le tourisme à la BAIE OUEST ; commune d’HERBILLON a connu ces dernières années un essor fulgurant. Des hôtels luxueux ont été construits en un temps record dans le cadre du partenariat avec un consortium (ARABE –AUSTRALIEN-JAPONAIS-AMERICAIN et FRANÇAIS). Ces établissements sont équipés de centre de spa ; thalassothérapie ; de grandes pistes de danse et même de piste de patinage sur glace. Un immense débarcadère fut emménagé pour faciliter l’accostage de grands paquebots de croisière qui transportent parfois plusieurs milliers de croisiéristes. On avait même importé d’Italie des bollards fabriqués dans l’acier trempé pour leur arrimage. L’arrivée de ces géants des mers ne passe pas inaperçu. Les autorités locales et les gérants (généralement les propriétaires des hôtels) sont là pour les accueillir à bras ouverts ; mais les truands aussi ne ratent pas cette manifestation pour commettre leurs méfaits. RAMBO ; un truand tristement célèbre cible avec ses acolytes ces croisiéristes pour les déposséder de leurs biens. Les agressions ont lieu au moment où ces touristes débarquent ; ou aux abords des hôtels ; lors de la promenade en forêt … La ville d’HERBILLON  abrite aujourd’hui plus de  cent mille âmes et les trois –cents gendarmes et policiers n’arrivent plus à assurer une couverture sécuritaire suffisante. Les renforts demandés n’arrivent  jamais et les responsables trouvent toujours la sempiternelle réponse à cette demande : Les effectifs ne peuvent être revus à la hausse pour insuffisance de budget. Le banditisme donne désormais du fil à retordre aux services de sécurité. Mais c’est surtout RAMBO ; un dangereux multirécidiviste qui donne des cauchemars aux gendarmes et aux policiers. Il commet ses méfaits et disparait aussitôt dans la nature. Ce truand très dangereux a bénéficié à cinq reprises de la grâce présidentielle. « Les truands sont aujourd’hui incarcérés dans des pénitenciers trois étoiles et bénéficient d’excellentes conditions d’hébergement notamment dans les domaines du couchage et de l’alimentation. Selon une nouvelle loi certains détenus mariés sont autorisés une fois par trimestre à passer la nuit dans leur domicile familial à condition de regagner le pénitencier le lendemain à huit heures tapantes. Sont exclus de cette mesure les individus condamnés pour meurtres et ceux ayant bénéficié de deux grâces présidentielles et plus » avait déclaré non sans fiertés ; à la chaine de télévision privée EL MOUSTAKBAL maitre FERHAT BARGOUGA ; membre de la ligue des droits de l’homme. Lorsqu’il commet une agression RAMBO ne va pas généralement bien loin car il a aménagé trois caches dans des endroits différents : une à l’intérieur même des égouts de la ville où il avait creusé avec des moyens de fortune une sorte de petite chambre juste pour dormir ; une autre dans le cimetière chrétien en dormant à l’intérieur d’un grand tombeau ; et la dernière cache se trouvait juste à quelques mètres de la décharge publique. Il avait confectionné cet abri avec des tôles et des fûts métalliques une sorte de pièce dans laquelle il pouvait se réfugier en cas de coup dure. Le toit est couvert par toutes sortes de déchets et de branchage surtout. Il est très difficile même pour un œil exercé de déceler ce refuge. Ces caches étaient secrètes car même ses amis ignoraient leur existence. C’est ce qui rendait d’ailleurs difficile son arrestation. Mais RAMBO va commettre l’irréparable et précipiter ainsi son arrestation.

Le crime

TAKASKI YAMAHA ; un jeune ingénieur en aéronautique quitta le MIRAMAR HOTEL où il était descendu. Il était environ dix-huit heures et le temps était radieux. C’était le mois de mai. L’homme se dirigea d’un pas paisible vers le bois à proximité. Il portait sur son dos une caméra-vidéo de marque TOSHIBA dernier cri avec laquelle il se mit à filmer l’endroit qu’il trouvait paradisiaque. Il voulait faire un film documentaire sur toute la zone touristique de la BAIE-OUEST  pour son employeur. L’entreprise voulait envoyer ses meilleurs salariés en vacances et c’est ce site qui fut sélectionné. Mais le japonais ne savait pas qu’un homme l’avait déjà pris en chasse à la sortie de son hôtel. Comme le touriste était seul le « chasseur » en profita pour l’agresser. C’était RAMBO ; cette canaille ne reculait devant rien. Le japonais absorbé par son travail réagit tardivement au violent coup sur sa tête. Il laissa tomber sa caméra et tenta de contrer son agresseur en lui assénant un terrible coup de poing. Mais c’était sans compter sur la détermination de RAMBO  pour  dépouiller l’homme de son bien. La canaille lui donna alors un terrible coup de couteau au cou lui sectionnant la veine jugulaire. Le japonais s’effondra sur le sol sans un cri tentant de serrer sa gorge avec ses deux mains. Mais le flot de sang considérable ne fut pas pour autant endigué et l’homme mourut  dix minutes   plus tard. Le criminel prit alors la caméra-vidéo et se mit à fouiller les poches du mort sans aucune vergogne. Il prit argent ; montre et portable et prit la poudre  d’escampette. La mort du touriste japonais provoqua l’ire des hôteliers mais aussi de la population. C’était le premier crime commis dans cette zone touristique. Les propriétaires de ces luxueux hôtels se concertèrent et exigèrent des autorités de prendre des mesures sévères contre ce fait non seulement dangereux pour la société mais aussi susceptible de porter atteinte au tourisme en provoquant le départ massif des étrangers et par conséquent entraîner une perte de gain considérable. Les autorités locales prirent des dispositions. Deux jours après ce meurtre cents gendarmes et policiers déclenchèrent une véritable chasse à l’homme. Il fallait retrouver RAMBO. Cette chasse à l’homme dura trois jours ; sans résultat. Alors KADDOUR  sollicita l’intervention du djinn. AZAZEL ne se fit pas prier. Il se rendit sur les lieux du crime et resta un bon moment à examiner soigneusement l’endroit. Comme il avait le don de se rendre invisible personne ne détecta sa présence car plusieurs policiers et gendarmes étaient encore présents sur la scène du crime. Le djinn inspecta scrupuleusement l’endroit où était tombé le japonais ; marqué encore par la craie et entouré d’une sorte de ruban jaune. AZAZEL resta un moment songeur ; puis sourit et se rendit vers la décharge publique située à environ cinq cents mètres du lieu du crime. Son œil exercé lui permit de découvrir avec célérité la cache du criminel. Il entra à l’intérieur de l’endroit ; un véritable capharnaüm. RAMBO était là ; il dormait profondément sur un vieux matelas ; à ses pieds étaient alignés plusieurs bouteilles de vin dont certaines étaient entamées ; mais aussi des objets divers dont la caméra TOSHIBA. Plus tard AZAZEL téléphona d’une manière anonyme aux  gendarmes pour leur donner les cordonnées  exactes de la cache du meurtrier qui fut arrêté moins d’une heure plus tard.

 

 

 

AZAZEL  en mission à OUED BEKRAT

KADOUR et le DJIN roulaient sur le littoral en direction de SIDI AKACHA ; AZAZEL voulait   voir de près la coupole du mausolée ; il lui   exposa son plan. Il voulait mettre fin au trafic des diamants et en découdre ainsi avec la maffia. Sa mission devait le conduire à OUED BAGRAT ; lieu de résidence du baron de la drogue. Faire toute la lumière sur ce trafic n’était pas chose aisée ; mais AZAZEL avait déjà un plan.  Mais comment vas- tu opérer ? dit KADOUR. Le DJIN répondit affichant un grand sourire : « Tu oublies mon cher ami que j’ai plusieurs pouvoirs ; je peux devenir invisible ; c’est déjà un atout majeur dans cette mission. Et je peux aussi me transformer en mouette pour m’envoler dans les airs et arriver à destination en un laps de temps. Grâce à mes pouvoirs je peux donc entrer facilement dans la villa de HAJ BERLINGOT. Une fois notre homme endormi ; je pourrai  explorer son subconscient …Il fut aussitôt interrompu par KADOUR : « Son quoi ? ». « Son subconscient ; répondit AZAZEL furieux d’être interrompu. Enfin pour simplifier ; je dirai que je pourrai  explorer son cerveau. C’est un peu comme la méthode utilisant le sérum de vérité. Tu poses des questions et le sujet répond aisément et dit toute la vérité. Sauf que ma méthode ; grâce à mes pouvoirs me permet d’atteindre mon objectif sans utiliser un quelconque sérum. Lorsque ma main touchera sa tempe je lui suggèrerai alors de me dire toute la vérité ; et il le fera. Car une fois endormi il baisse en quelque sorte sa « garde mentale » ; je pourrai  facilement le faire parler. Une fois la vérité dévoilée ; je mettrais au point ma tactique pour contrer ce salopard. »

« Je viens avec toi »  dit KADDOUR.  « Surtout pas » répondit le DJIN. « Car cette mission ne peut réussir que si je suis seul. Si tu es avec moi je ne pourrai pas me concentrer sur mon travail ; je pourrai même commettre une erreur impardonnable et réduire ainsi mes chances de réussite. Non ; tu attendras sagement mon retour ». Il était presque minuit lorsque le DJIN se transformant en mouette prit son envol et partit pour accomplir sa mission.

AZZAZEL dans l’antre du lion

Allongé ; seul  sur son grand lit EL HADJ BERLINGOT dormait profondément ; son ronflement sonore troublait  le silence de la nuit. AZAZEL s’approcha du lit ; mit sa petite main sur le front du dormeur et récita une formule dans un langage inconnu. Quelques secondes s’écoulèrent puis une lumière verte se concentra sur le front de l’homme. Alors AZAZEL collant pratiquement sa bouche   à l’oreille du dormeur commença  son interrogatoire  dans une sorte de murmure. Le dormeur était pratiquement sous hypnose.

-El hadj BERLINGOT ; comment s’effectue le transport des diamants ?

-D’une manière originale ; ce sont les cigognes qui font tout ce travail. Ces volatiles peuvent faire de longs trajets sans se fatiguer. Elles font un long périple ; elles partent de la mine de TAM et atterrissent ici à OUED BAGRAT sans encombre. Les pierres précieuses arrivent par le ciel ; personne ne soupçonne notre trafic. Qui pourrait penser qu’un jour une cigogne servirait au transport des diamants ? Pas de contrôle ; pas de douane ; pas d’impôt à payer ; n’est-ce pas ?

Mais qui vous a donné cette idée et comment les volatiles ont-ils appris à concrétiser ce genre de trafic sans aucune difficulté ?

-C’est un ornithologue allemand ; un certain CARL FRANKSTEIN ; grand spécialiste des volatiles. IL a travaillé aussi pour l’industrie du cinéma ; car dans certains films on utilise souvent des animaux. Il a mis presque deux ans pour apprendre aux cigognes à assurer ce genre de transport. Il a commencé au début en apprenant aux volatiles à transmettre des messages fixés dans leurs pattes d’un bout à l’autre du pays. Nous avons construit dans le cadre de cette opération des voilières dans trois ou quatre villes du pays et une autre à ANVERS en Belgique   lieu où est écoulé notre produit. L’ALLEMAND  était secondé dans son travail par son collègue algérien. Lorsque les cigognes furent prêtes nous passâmes au transport des pierres précieuses qui furent fixées dans un collier solidement attaché dans la patte de chaque volatile et le tour est joué. Chaque cigogne porte au cou un émetteur GPS pour nous  permettre de suivre  son itinéraire mais aussi une petite charge explosive qui peut être déclenchée en cas de nécessité  lorsque notamment l’oiseau dévie de sa trajectoire. Une fois le chargement et le volatile disparus on ne pourra plus remonter à nous. Mais c’est un cas qui arrive rarement  car notre système est bien réglé. En quatre ans nous avons eu deux cas similaires seulement.

-Comment faites-vous pour faire sortir les pierres précieuses de la mine  car le contrôle de sécurité est  très rigoureux ?

-D’abord nous  avons plusieurs salariés qui travaillent   pour nous dans la mine et chaque jour ils nous approvisionnent en pierres précieuses qu’ils mettent dans une cache spéciale confectionnée dans la chaussure de sécurité. Ce système a été spécialement confectionné pour nous par certains amis de la maffia italienne. Les ouvriers ; une vingtaine environ ; mettent donc les pierres précieuses volées dans des cavités creusées dans les semelles des chaussures de sécurité. Ils remettent ensuite ce produit à monsieur DEREK chef du service de la qualité de la mine des diamants. Il travaille aussi pour moi depuis le début de cette opération.  C’est lui qui dirige notre voilière secrète construite non loin de la mine ; il planifie le voyage des cigognes. Notre homme m’avise dès que des volatiles ont pris leur envol avec leur chargement. C’est pour moi un jeu d’enfant de suivre par GPS  leur itinéraire du HOGGAR jusqu’à BONE CITY.

-Pourquoi les diamants sont-ils envoyés à ANVERS en Belgique ?

-Car c’est dans cette ville que se trouve le marché mondial du diamant ; même des gens fortunés viennent de l’INDE pour vendre ces pierres précieuses  . Et c’est aussi dans cette ville que se trouve mon associé MR VAN DARBEN. Il taille le diamant à la perfection. Car le diamant à l’état brut n’a pas une grande valeur. Mais lorsqu’il est taillé il  vaut une immense fortune.  Lorsqu’il termine son travail mon associé vend la pierre ; prend une bonne commission et verse le reste sur mon compte en SUISSE.

-Les ornithologues travaillent-ils encore pour vous ?

-Non ; ils sont morts.  Une fois le trafic lancé ; ils devenaient gênants ; alors j’avais décidé de les tuer. C’est ZOHRA mon crocodile préféré qui s’en est chargé.

-Quoi, le crocodile les a tués ?

Oui, car avec le crocodile   il n’y a pas de trace. Il a aussi mangé un ministre ; un policier qui se prenait pour ELIOT NESS ; le grand flic américain ; un parlementaire et beaucoup d’autres encore…Et puis un croco çà ne parle pas ; hein ?

-Vous n’avez pas peur que votre trafic soit un jour découvert ?

-J’ai pris mes précautions ; si on découvre le trafic des diamants ; toutes les charges explosives portées par les volatiles seront aussitôt activées et il ne restera aucune trace de ce créneau. De plus j’ai des liens très puissants même au sein du gouvernement ; je ne cours aucun risque. Plusieurs responsables reçoivent régulièrement des pots de vin ; des montants importants (en devises étrangères) leur sont régulièrement versés dans des banques   notamment en EUROPE ; au CANADA ; aux USA et dans les pays du GOLF. Les noms de ces responsables et les montants régulièrement versés figurent sur un flash disk  qui est caché dans un lieu  sûr.

--Ou se trouve ce flash disk ?

- Je crois que ma femme l’a  caché dans le corps d’un des quatre crocodiles  que je possède. C’est une sorte de sécurité  pour moi.

Comment a-t-elle fait? Pourquoi  cacher quelque chose dans le corps d’un saurien ?

D’abord ma femme est une ancienne infirmière ; elle a suivi un petit stage auprès du vétérinaire allemand qui travaillait pour moi. Elle a appris à soigner les volatiles et les sauriens ; elle sait utiliser convenablement le somnifère pour les endormir lorsqu’ils doivent subir des interventions chirurgicales. L’idée lui est donc venue de cacher ce flash disk dans le corps d’un saurien. Et c’est elle qui au moment voulu peut le retirer du corps de l’animal.

Votre  femme peut un jour ; sous hypnose notamment dévoiler ou est caché ce flash disk ?

Non il n’y a aucun risque ; j’ai déjà pensé à cette situation.  J’ai sollicité  la collaboration du meilleur spécialiste ; un docteur canadien spécialiste de l’hypnose. Il est venu ici et a mis un programme pour apprendre à ma femme à refuser de dévoiler quoi que ce soit sous hypnose. Cela a pris trois mois mais la méthode a marché parfaitement. Ainsi personne ne pourra obliger ma femme à dire ou se trouve  cet outil précieux ; d’ailleurs moi-même  j’ignore ou il a été caché.

Considérant que sa mission était pleinement réussie le DJIN décida de retourner auprès de son ami KADDOUR  pour   lui communiquer avec forces détails ces informations explosives. Auparavant il mit sa main sur la tempe du dormeur et chuchota dans son oreille gauche : « EL HAJ BERLINGOT  tu dors profondément ; ce n’est qu’un rêve ; personne ne t’a interrogé ; tu n’as donné aucun renseignement concernant  le trafic des diamants. Toi seul est au courant de la méthode  consistant à utiliser des cigognes pour le transport  des diamants. C’est compris ? »

-Oui ; oui ; c’est compris ; je dors profondément. C’est un rêve ; personne ne connait le trafic des diamants. Quelques secondes après les ronflements reprirent de plus belle. AZAZEL se métamorphosa en alouette et quitta   les lieux avec célérité.

Plan contre le trafic des diamants

KADOUR est réveillé sans ménagement par AZAZEL qui lui murmura à l’oreille : « Réveille-toi fainéant ; je vais te raconter une histoire incroyable ; parole de DJIN ! ». Et sans tarder il lui rapporta son «   fameux interrogatoire « avec une sorte de doigté digne d’un conteur professionnel. Encore engourdi par le sommeil KADOUR répondit en baillant : « Quoi ; ce sont les cigognes qui assurent le transport des diamants ? Mais je rêve ; ou quoi ? » On frappa à la porte ; c’était son frère MOHAMED qui demanda : « Avec qui parles –tu KADDOUR ; et c’est quoi cette forte odeur de mesk ?

« J’étais en train de rêver ; mon frère ; ce n’est rien ; l’odeur de mesk provient d’une petite bouteille ; c’est pour conjurer le mauvais sort «. Bon ; allez bonne »nuit répondit son frère.

Bon ; maintenant ; dit  AZAZEL ; il faut passer à l’action. Ce trafic doit cesser ; moi j’ai horreur des gens qui utilisent des animaux pour se faire du pognon.

-Alors quel est ton plan ? dit KADDOUR

-Il est simple ; grâce toujours à mes pouvoirs ; des fax relatant ce genre de trafic avec ses commanditaires vont être transmis à la presse locale ainsi qu’à plusieurs chaînes de tv. Il y aura certainement quelqu’un qui va réagir ; il y a sûrement    des gens honnêtes dans ce pays.

Deux jours plus tard ; alors qu’il venait de terminer son diner ; EL HAJ BERLINGOT reçut une communication de son ami HAFID ; le procureur de la république de BONE CYTY. L’homme  l’informa qu’une descente de police  était programmée dans la villa LE REFUGE. L’opération aura lieu dans deux jours ; les enquêteurs  avaient pour mission de découvrir  si la luxueuse villa ne cachait pas un trafic de diamants. Et l’homme de loi ajouta : « Si tu as un problème règle le avant l’arrivée de la police. Ah ; j’oubliai de te préciser que la presse a reçu des fax évoquant cette affaire ; et selon le ou les informateurs  ta villa servirait à ce genre  de trafic. On parle même des cigognes qui seraient utilisées pour le transport des diamants ; mais c’est  incroyable n’est-ce pas ? C’est un film de science-fiction digne  de STEVEN SPIELBERG  car qui a des  pouvoirs pour inculquer à ces volatiles cette méthode ; hein ? C’est de la sorcellerie ; seul un djinn peut le faire. Mais les djinns n’existent pas n’est-ce pas mon ami ? Ah ! La police de TAM a arrêté un certain DERREK ; c’est le chef du service de la qualité de la mine de diamants. Certes il a reconnu son implication dans ce trafic ; mais il ne connait pas le BIG BOSS ; car il ne l’a jamais vu. Allez ; à un de ces jours ; mon ami «.

EL HAJ BERLINGOT déclenche son plan B

Une fois la communication avec le procureur achevée ; le patron de la maffia se rendit avec célérité dans sa chambre à coucher ; et appuya fortement sur une petite dalle sous le pied de son lit. La dalle se déplaça révélant un petit levier qu’il manœuvra ; déclenchant ainsi une cache murale qu’il ouvrit rapidement au moyen d’un code. Il en sortit un ordinateur-  portable   qu’il mit en marche rapidement ; accéda au dossier « cigognes et explosives ». Le fichier contenait les noms d’une vingtaine de volatiles ; et le mot destruction all. Il envoya le message suivant : Destruction de toutes les cigognes maintenant. Puis il vérifia quelques secondes après au moyen d’un GPS que les volatiles ont été réellement détruits. Puis l’homme introduisit un autre code dans son ordinateur ; de nouveaux dossiers apparurent : Dossier 1 (volière) ; dossier 2 (camouflage).  Il transmit des instructions en direction des deux dossiers. Alors dans son grand jardin  un mécanisme se déclencha. Une grande dalle se déplaça laissant  apparaitre un profond sous-sol de plus de vingt mètres de profondeur ; dans lequel vint s’imbriquer parfaitement voilière et la grande salle faisant office de centre d’opération du trafic des diamants. Le mécanisme bien graissé fonctionna à merveille ; sans aucune défaillance. L’emplacement de la voilière et du centre d’opération furent remplacés par une végétation luxuriante ; des arbres parfaitement bien alignés et des allées confectionnées avec des arbres nains de grande qualité. Un petit geyser envoyant à intervalle régulier de l’eau à une hauteur de dix mètres sortit du décor. Le camouflage était une réussite totale ; même un œil parfaitement exercé ne pourrait découvrir ce subterfuge qui était l’œuvre d’un spécialiste américain du camouflage assassiné dans des circonstances obscures à LONDRES. El hadj BERLINGOT a-t-il aussi commandité ce meurtre ?

Les truands se concertent

Ils se sont réunis dans la villa LE REFUGE sous la houlette de leur patron EL HAJ BERLINGOT qui reconnut d’emblée avoir fait fausse route en accusant certains maffiosi d’être   derrière ses déboires. Il déclara : « Bon ; maintenant ; je sais que je fais fausse route ; nos amis de la maffia locale n’ont rien à voir avec ce qui nous arrive. HAMID CASQUETTE et son lieutenant ont été tués par erreur. Il ne savait pas que j’utilisais une vedette pour le transport de la drogue. J’assume ma responsabilité dans cette affaire et je tiens à dédommager leurs familles. Pour le trafic des diamants ; à part l’ornithologue  allemand qui a inventé la méthode de transport  par les cigognes et DERREK ; le chef de service de la qualité ; nul autre que moi n’était au courant. Alors ; qui connaissait ce trafic ? Qui a parlé ? Qui a donné des informations à la presse. ? Chacun des participants donna sa version ; fit des suggestions ; sans plus. A chaque fois ; le patron de la maffia intervenait pour contester ; ou approuver une suggestion. Puis son chauffeur EL LYES ; jouissant d’un grand respect ; en raison de son âge avancé déclara : « EL HAJ ; il y a peut-être dans cette  histoire quelque chose qui dépasse les pouvoirs de l’être humain ? »SLIMANE ; caïd de AIN BERDA répondit d’un ton énervé : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » « Je sais ce que je dis ; rétorqua EL LYES. C’est pour cela que je propose à SI EL HADJ de consulter la vieille HOURIA ; l’aveugle. Elle habite à SOUK AHRAS. Des gens réputés ; des personnalités politiques ; des artistes   viennent de tous les coins du pays pour la consulter. C’est une voyante redoutable. »

-C’est sûrement un mensonge ; c’est une aveugle ; dit le caïd de AIN BERDA

-Nous n’avons rien à perdre dit EL LYES

-C’est bon dit EL HAJ BERLINGOT ; j’irai la consulter demain matin.

HOURIA la voyante

La voyante habitait à la sortie de la ville dans une jolie maisonnette entourée d’arbres. L’endroit était plutôt discret. La salle où elle recevait sa clientèle était garnie de plusieurs tapis de grande valeur. Des ossements  d’animaux ; des objets hétéroclites ainsi que des calendriers remontant à la nuit des temps trônaient dans les quatre coins. HOURIA  allait allégrement vers les quatre-vingt-dix ans ; elle était d’une maigreur cadavérique. Si elle était aveugle ; elle conservait néanmoins  une dextérité étonnante.  BERLINGOT entra seul dans l’antre de la voyante qui consulta rapidement ses cartes. La vieille étala sur la table plusieurs cartes qui furent  palpées minutieusement par ses longs doigts. L’opération dura de longues minutes ; ce qui irrita EL HADJ BERLINGOT qui dit : « Alors la vieille ; je dois encore attendre longtemps ». La femme répliqua : « Monsieur ; vous devez patienter ; car c’est un travail qui nécessite beaucoup de patience ; et puis  je suis aveugle je dois toucher chaque carte pour savoir ce qu’elle peut me révéler car je ne veux pas me tromper ; compris ? ». L’homme acquiesça ...Le manège dura plus de vingt minutes ; durant tout ce temps  la voyante ne dit absolument rien ; se contentant de pousser des soupirs de désolation. Ce qui eut pour effet d’accroitre d’avantage la nervosité  du maffioso qui se leva et se mit à marcher dans la pièce comme un ours en cage. La femme lui ordonna  de s’assoir car elle allait consulter la boule de cristal ; puisque les cartes « ne veulent pas parler ».L’homme s’exécuta avec mauvaise volonté ; persuadé qu’il perdait son temps. L’aveugle prit la boule de cristal qui s’alluma comme par enchantement dès que ses longs doigts la touchèrent. Après un bref silence elle dit : « OH ; là là ! Il est très fort ! Tiens ce n’est même pas un être humain ! Le maffioso répliqua aussitôt : « Si ce n’est pas un être humain ; alors c’est quoi ? ». L’aveugle répondit avec une assurance déconcertante : « C’est un petit homme vert ; un djinn venu d’une autre planète ; son but est de s’attaquer  à la maffia. Ce petit homme a des pouvoirs diaboliques. Un autre homme lui vient en aide. C’est un jeune qui a travaillé pour vous ; vous l’avez licencié il y a quelques mois. »  « Je veux son nom tout de suite ; je veux connaître ce salopard qui veut ma perte » dit BERLINGOT.

-Impossible de vous donner son nom ; mais je peux vous dire qu’il est grand de taille ; un peu maigre. Il vit avec un grand frère ; dans une petite ville au bord de l’eau ; pas loin de BONE CITY ; dit la voyante. « Je vais remuer ciel et terre pour le trouver et le brûler avec son djinn » dit le baron de la maffia. La voyante cessant de manipuler sa boule déclara avec une grande frayeur : « Surtout pas ; en tout cas pas pour le moment. Le djinn est trop fort ; vous ne pouvez pas le faire tout seul. Si vous attaquez le djinn ; il va tout faire pour vous anéantir une bonne fois pour toutes. Ce petit homme est trop fort pour moi ; mais je vais vous recommander à mon amie TORKIA EL MAROKIA. Elle habite à TANGER ; au MAROC ; elle est spécialiste dans le combat contre les djinns. Mais son travail coûte très cher ». « J’ai les moyens  de payer ; pourvu que  j’arrive à éliminer totalement ce gnome » dit l’homme.

Descente de la police

Deux jours plus tard des policiers investirent la villa LE REFUGE à OUED BAGRAT. EL HADJ BERLINGOT les reçut à bras ouverts ; leur fit visiter entièrement son domicile. Les policiers visitèrent toutes les chambres. Le maffioso leur fit le tour du propriétaire avec en prime l’accès au luxuriant jardin et même au bassin aux crocodiles. L’endroit était officieusement réservé au tournage de films pour l’industrie cinématographique. Les policiers purent voire évoluer majestueusement le fameux crocodile ZOHRA. Le commissaire de police ne cacha pas son émerveillement devant le beau jardin et resta en extase en voyant des arbres nains japonais ; des bonzaïs. BERLINGOT promis de lui envoyer quelques spécimens ; il offrit aux policiers du café et des gâteaux. Bredouilles le commissaire et ses hommes quittèrent les lieux en se confondant en excuses. BERLINGOT riant sous cape les accompagna jusqu’à la sortie.

La sorcellerie à la rescousse de BERLINGOT

A TANGER ; l’émissaire envoyé par le patron de la maffia conclu un accord avec la marocaine moyennant forte rétribution. Le lendemain une forte délégation (composé de trois femmes et de quatre hommes) débarqua à BONE CITY à bord d’un avion affrété par l’homme de main de BERLINGOT.TOURKIA  emportait avec elle plusieurs malles remplis d’objets divers devant servir à la cérémonie. Dans la résidence de BERLINGOT elle fut reçue avec faste et toute une aile de la demeure fut spécialement affectée   à toute sa délégation. Le lendemain TOURKIA   et ses assistantes préparèrent fébrilement  la grande cérémonie  pour capturer le djinn. Pour ce faire il fallait trouver une forêt ou l’opération pourrait durer quelques jours ; se concrétise sans attirer beaucoup de curieux. BERLINGOT qui assistait à cette rencontre fixa d’emblée son choix sur la petite ville de BUGEAUD CITY ; notamment  l’endroit dénommé CLAIRIERE DU LOUP GAROU. On consulta  la météo ; il n’était pas question que l’opération se déroule sous la pluie. L’après-midi  il emmena d’ailleurs tout ce  beau monde visiter les lieux. TOURKIA trouva d’ailleurs l’endroit parfaitement convenable à la cérémonie qui devait se dérouler durant la nuit. BERLINGOT proposa d’envoyer du matériel de campement : tentes et provisions et même un groupe électrogène pour éclairer les lieux. La MAROCAINE répondit avec violence : « Vous  êtes fou ; ma parole. Pour réussir ; la cérémonie doit se dérouler à la lumière des bougies ».

Les cérémonies (le sabbat à la CLAIRIERE DU LOUP GAROU)

Plusieurs tentes furent installées aux abords de la clairière ; des provisions (denrées alimentaires et fruits et légumes) entreposées dans l’une d’entre elles. Des jerrycans contenant une quantité d’eau potable pouvant ravitailler un bataillon sur le point de livrer bataille était aussi groupés et fortement attachés à plusieurs arbres pour éviter qu’un vent redoutable ne puisse tout renverser. Pour cette cérémonie TOURKIA avait exigé de l’eau ayant servie aux ablutions d’un mort et du couscous préparé aussi avec la main d’un mort. La nuit venue on alluma des dizaines de bougies peintes en noire ; et un grand feu sur lequel on installa un grand chaudron en cuivre dans lequel on versa l’eau « précieuse » provenant d’une morgue. Une partie du camp fut plongée dans l’obscurité la plus totale sur instruction de TORKIA qui avait précisé que « Dans l’ombre les esprits du mal sont plus efficaces ». Des dizaines de braséros   brûlant à petit feu étaient disséminés à l’intérieur du camp dont la sécurité était assurée par une dizaine d’hommes armés. On sacrifia   sept   taureaux qui furent enduits auparavant  de henné ; leurs cadavres  disséqués en plusieurs quartiers furent selon les instructions des sorcières abandonnées aux quatre coins de la forêt. C’est pour appâter les forces du mal dirent –elles.  Les assistantes de TOURKIA effectuant d’incessants vas et viens jetaient des poignées d’encens dans les braséros emplissant la clairière d’une odeur forte qui dura de longues heures. D’autres assistants de la MAROCAINE disposèrent quelques tapis à même le sol ; puis commencèrent à jouer de la flûte et du tambourin. Puis les trois femmes se mirent à danser en effectuant de larges cercles autour du chaudron. TOURKIA insista pour que BERLINGOT fasse sept fois le tour du chaudron ; l’homme refusa d’abord ; mais s’exécuta lorsqu’elle lui fit comprendre que ce n’était pas un jeu ; mais que cela faisait partie de la cérémonie. Lorsque les instruments de musique entrèrent en action ; on entendit des loups hurler à mort non loin du théâtre de l’action. Avant d’officier TOURKIA et ses assistantes avaient enduit leurs visages d’une potion noire ; portaient des habits noirs ; ce qui leur donna un aspect effrayant.  C’était la condition exigée pour solliciter l’aide des démons. Puis la vielle femme sortit d’une de ses malles plusieurs organes provenant de cadavres d’animaux qu’elle jeta dans le chaudron. Dansant selon le rythme imposé par les musiciens   elle effectua sept fois le tour du grand chaudron. Bientôt ; entrant complètement en transe une voix rocailleuse et lugubre sortit de sa bouche édentée et dit : « Esprits du MAL ; sortez de vos tanières ; c’est la grande fête  pour nous. Venez nous aider à combattre le DJINN qui cherche à nuire à EL HAJ BERLINGOT ; un homme âgé qui vit tranquillement sa vie. Venez pour démontrer à ce djinn de malheur que vous êtes capables  de le combattre ; d’anéantir ses maudits pouvoirs. ESPRITS DU MAL ; concentrez-vous   sur le DJINN pour l’obliger à quitter sa tanière. Il faut le capturer et l’expulser loin ; très loin à TELT EL KHALI ; cette contrée lointaine ; antre des ténèbres et des créatures dangereuses dont il ne pourra jamais sortir ». Dans le chaudron d’énormes  bulles se formèrent ; puis des cris d’animaux se firent entendre. Puis on vit sortir du grand  récipient ; un scorpion ; un serpent ; un marcassin ; un loup ; un crapaud et enfin une mouette qui ; après avoir effectué de grands cercles ; s’élevèrent jusqu’atteindre la  cime des arbres  et se mirent à parler. L’assistance resta bouche bée.

 

LES ANIMAUX MENACENT LE DJINN

LE SCORPION : Djinn ; je vais te piquer. Tu goûteras à mon dard venimeux ; puis le serpent t’empoisonnera.  

LE SERPENT : DJIN ; je vais remplir ton corps de mon douloureux  venin jusqu’à ce que ta circulation sanguine s’arrête. Ce sera une mort lente ; puis  je te confierai  ensuite au marcassin.

LE MARCASSIN : DJINN ; j’enfoncerai mes cornes dans ta poitrine et te réduirai  en bouillie. Je te remettrai  ensuite  au loup pour achever mon travail.

LE LOUP : Djinn ; je vais te croquer avec délectation. Quand j’en aurai   terminé avec toi ; je me trémousserai   les babines et pousserai  un rôt qui fera trembler la forêt entière. Mes dents pointues déchireront ton corps et je te jetterai  ensuite dans la gueule du crapaud.

LE CRAPAUD : DJINN ; tu sentiras mon haleine fétide ; tu goûteras à ma langue rugueuse ; à la flatulence pestilentielle de mes intestins. Je te malaxerai et te remettrai  à la mouette.

LA MOUETTE : DJINN ; lorsque  le poison du scorpion et  celui du serpent couleront dans tes veines et que le marcassin aura déchiré tes côtes ; quand le loup aura planté ses longues dents dans ton corps frêle ; et lorsqu’enfin tu auras goûté à l’haleine fétide du crapaud ; tu seras alors réduit en bouillie. A mon tour ; je te chargerai  sur mon dos pour te balancer dans un trou noire et   profond dans une contrée lointaine et glaciale ; TALET EL KHALI ; dont tu ne sortiras jamais.

Du chaudron s’éleva une immense fumée noire qui monta jusqu’à la cime des arbres ; puis un tourbillon se déclencha aussitôt   emportant tous les animaux. Une voix effrayante monta alors du grand récipient. Une créature ; mi-homme ; mi- bête fit son apparition. L’énorme bête ; aux yeux énormes et globuleux ; à la face hideuse dit. : « Je suis à votre disposition maitresse ; demandez ce que vous voulez. Votre esclave est prêt à exhausser vos désirs » Aussitôt tous les participants à la cérémonie s’enfuirent ; même les gardes corps. Tourkia se mit à hurler : « Revenez ; n’ayez pas peur. C’est PRASHKADAR ; mon fidèle serviteur ; il ne vous veut aucun mal. Il m’obéit aux doigts et à l’œil ».

LE DJINN fait son apparition et nargue les sorcières

AZAZEL fit alors son apparition et dit : « Sale sorcière ; tu ne peux rien contre moi. Je suis plus fort que toi « .LA MAROCAINE ; furieuse se mit à crier : « Allez attrape le DJAHMOUMA ; tues- le ». Du chaudron s’éleva une créature ; mi- ogresse mi- serpent. DJAGHMOUMA  avait une tête humaine   avec de longs cheveux sales et frisés ; mais l’autre moitié du corps était en fait une longue queue de serpent se terminant par un long sabre tranchant. DJINN et l’ogresse-serpent  évoluèrent dans le ciel de la clairière sous le regard effrayé des participants à la cérémonie. On entendit crier TOURKIA et ses  assistantes qui incitaient l’ogresse –serpent  à conclure rapidement ; à en finir avec AZAZEL. « Allez DJAGHMOUMA ; ne te laisse pas faire par ce gnome. Il a peur de toi ; je sens éclater ses flatulences pestilentielles. Allez achève le «. La femme-ogresse volait à une vitesse vertigineuse ; une langue fourchue sortait de sa bouche hideuse. Ses seins flasques se balançaient comme des outres vides. Son sabre engendrait un ; slash ; slash ; slash terrible. L’ogresse tendait de saisir AZAZEL mais celui-ci disparut  comme  par enchantement. Il se matérialisa quelques  instants plus tard derrière le « sabre-queue »de DJAGHMOUMA qui fit   une prodigieuse volte-face ; tenta de lui asséner un coup traitre avec son sabre tranchant. Elle rata son coup ; son sabre trancha la cime de plusieurs arbres qui tombèrent produisant un bruit assourdissant.  LE DJINN disparut un instant pour refaire surface un moment plus tard. Il pointa son doigt vers DJAGHMOUMA et dit : « Allez ; à DIEU ; ma belle ; on a assez joué ; comme cela. Va rejoindre ton chaudron «. Puis AZAZEL prononça une formule magique. Aussitôt un éclair vert jaillit de son petit doigt et se concentra sur l’ogresse qui se transforma en un instant en une simple vipère des champs et tomba dans le chaudron. Le DJINN quitta le théâtre  des confrontations  laissant l’assistance dans un désarroi total. BERLINGOT était furieux ; il s’en prit à la marocaine. « Tu as promis de capturer ce gnome ; tu n’as réussi qu’à le rendre plus fort. C’est un travail bâclé « dit –il. TOURKIA   ne se laissant pas marcher sur les pieds ; lui répondit : « Je fais ce que peux ; le DJINN est très fort ; je l’ai sous-estimé. Je vais changer de tactique. Il me faut pour cette cérémonie un nain «. Un nain ? dit BERLINGOT. « Oui ; parfaitement ; un nain. Nous luttons contre un homme de petite taille ; il nous faut donc un de ses semblables ». « Mais où allons-nous trouver ce gnome ? » dit le patron de la maffia.  « Je m’en occupe « dit SLIMANE caïd de AIN BERDA.

RACHID le détective

Le CAID de AIN BERDA prit son téléphone portable et composa un numéro. « Allo ; salut ; RACHID ; c’est SLIMANE ; le propriétaire de l’écurie « MUSTANGS » ; les fameux chevaux de course de la région de AIN BERDA. »

--Oui ; je t’ai reconnu tout de suite ; mon ami SLIMANE. Je suis à ton service. »

-Voilà ; j’ai un petit problème et c’est urgent. J’ai des amis  très riches  qui veulent tourner un grand film dans  la forêt de BONE CITY. Pour ce tournage de plusieurs  mois ils auront besoin d’un nain qui sera chargé  de faire certaines choses.

-Un nain ?

Oui ; un nain ; un homme de très petite taille ; à condition qu’il ne soit pas marié ; pas d’attache familiale. Il sera assuré contre les accidents de travail ; il aura un salaire généreux. C’est un travail pour au moins quatre mois. Mais ; c’est très urgent. Et  j’offre  dix mille dollars ; si j’ai l’information dans les heures qui viennent.

-Bon ; je vais tout de suite me mettre au travail.

Le détective rappela deux heures heure plus tard : « Oui ; il y a un gnome qui habite à  BOUCHEGOUF  et travaille dans la ferme agricole EL KAHINA ; c’est sur l’autoroute ; à la sortie de la ville ; à gauche. Tu ne pourras pas te tromper car il loge dans une petite maison située à environ cent mètres de l’exploitation agricole. Sa bicoque est entourée  de plusieurs arbres et son toit est peint en vert clair ; elle se  trouve juste en face d’une carrière  de granite abandonnée. Et si cela t’intéresse il  y a  une anecdote à son sujet. Tu veux que je te raconte l’histoire ?

-Oui ; évidemment ; je veux tout  connaitre à son sujet.

-On raconte que c’est un gars très naïf ; il  gobe  tout ce qu’on lui dit. Un des ouvriers de la ferme lui a laissé entendre qu’en  mangeant régulièrement  une soupe aux hérissons avec beaucoup d’oignons et de cumin sa taille pourrait gagner  plusieurs centimètres  en un an. AH ! AH ! AH ! Et depuis six mois c’est son plat préféré.

-Le pauvre ; c’est vraiment rigolo.  Merci RACHID ; je t’enverrai ton chèque  demain. Passe avec ta petite famille au courant de la  semaine prochaine ; on organisera  un excellent diner familial et puis je te remettrais  des billets pour assister à la grande  course de chevaux qui va avoir lieu à TLEMCEN dans un mois. Tu as une prise en charge totale  pour toute ta petite famille durant sept jours.

-AH ! C’est parfait ; tu engages combien  de chevaux dans cette course ?

- C’est un tournoi international ; il y a  les pays du MAGHREB mais aussi plusieurs pays africains : SENEGAL ; CAMEROUN ; NIGERIA etc.…Alors j’engage dans  cette compétition quatre de mes meilleurs yearlings.

-OK ! A la semaine prochaine.

-SALAH ; le nain est kidnappé

C’est  SABRI ; le balafré ; neveu maternel de BERLINGOT et en même temps son pilote d’hélicoptère qui fut chargé de cette mission la nuit suivante. L’appareil  prit son envol avec à son bord TOURKIA et trois gardes du corps. Après vingt minutes de vol  l’appareil survola la ferme ELKAHINA et son puissant projecteur trouant  l’obscurité éclaira d’abord des  arbres puis  le toit d’une maisonnette peinte en vert.

« -C’est la maison que nous cherchons » ; dit SABRI.  Puis il amorça la descente. L’engin se posa à vingt mètres environ de la maison du nain. Ce dernier qui avait déjà entendu le bruit des rotors et vu la lumière du projecteur était aux aguets devant sa porte légèrement ouverte. Une vieille femme portant un bocal contenant un produit ressemblant à de la confiture était là sourire aux lèvres. Elle lui dit d’emblée : « C’est toi ; SALAH ; je m’appelle TOURKIA ; ces trois  hommes travaillent avec moi. J’ai entendu dire  qu’un salopard t’a conseillé de manger  régulièrement une soupe aux hérissons avec beaucoup d’oignons et du cumin dans l’espoir de voir ta taille grandir de quelques centimètres au bout d’un an. C’est faux ; c’est un gros mensonge. Par contre ; j’ai dans cette fiole  que tu vois dans ma main ; une potion magique  faites d’herbes en provenance d’une montagne sacrée de l’INDE. Ce sont des   plantes parait-il  confectionnées  par le DIEU KRISHNA. Je vais te faire un massage sur tout ton corps et je  vais te donner  gratuitement ce flacon. Tu feras un massage régulier ; même de tes pieds pendant trois mois ; et tu vas voir les résultats.  En contrepartie ; je te demande une chose ; tu acceptes de venir avec nous pour tourner dans un film à BONE CITY. J’ai des amis qui ont  besoin d’un homme de  petite taille qui travaille dans l’agriculture ; comme toi. Tu seras nourri ; bien logé et bien payé surtout ». Elle ponctua le mot bien payé par un petit rire glacial. Le gnome  fut complètement  conquis surtout à l’idée de faire du cinéma. Mais c’est la célébrité garantie ! Toutes les filles du coin  vont se précipiter dans ses bras ; son handicap sera vite oublié ! Il ouvrit toute grande sa porte. Les gardes  corps entrèrent rapidement ; l’étranglèrent avec une célérité étonnante ; l’enfouirent dans un grand sac et le chargèrent dans l’appareil qui s’envola rapidement et prit la direction  des hauteurs  de BUGEAUD CITY. L’opération  n’aura duré que quarante minutes en tout

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Le nain dans le chaudron

L’eau du chaudron commençait à peine à bouillir lorsque TOURKIA aidée par ses assistantes y laissèrent glisser le nain complètement nu. Pendant que les deux musiciens jouaient ; l’un au tambourin ; l’autre à la flûte ; la MAROCAINE ; tout en dansant ; se mit à invoquer  les esprits du mal en disant : « Esprits du mal ; je sais que vous êtes là ; que vous m’entendez. Alors ; obéissez. Venez à cette cérémonie conçue spécialement pour vous. C’est la guerre contre le DJINN, il faut l’éliminer. . Unissez-vous  pour le capturer et  le vaincre. N’attendez pas ; c’est maintenant ou jamais. La lune s’est levée ; c’est le moment propice. La forêt est plongée dans la terreur. Je sens les arbres trembler ; les loups hurler ; les serpents  se terrer dans leurs trous ; les oiseaux se cacher ». Puis le cadavre  du gnome quitta le chaudron ; monta dans le ciel ; effectua plusieurs grands cercles au-dessus de la clairière du LOUP GAROU et se mit à parler : « DJINN ; la corporation des gens de petite taille ; t’ordonne de venir pour assister à cette cérémonie ». Un lugubre silence enveloppa la cérémonie ; puis tout se déchaina : Un vent terrible se mit à souffler ; les animaux   à hurler ; dans le chaudron des ébullitions provoquèrent un bruit assourdissant. Une longue fumée noire descendit de la cime des arbres ; tournoya au-dessus du grand chaudron. Puis on entendit une voix caverneuse provenant du récipient et une énorme créature aux yeux globuleux ; portant une grande barbiche en sortit. En tenue d’ADAM ; une musculature hors du commun ; le monstre éclata d’un rire tonitruant. « AH ! AH ! Ah ! Sorcières ; TOURKIA ; tous les ESPRITS DU MAL sont là. Nous attendons avec impatience depuis de longues années ce combat avec ce djinn du bien. A votre appel les FORCES du MAL se sont regroupées. Elles sont venues de tous les  coins du MONDE ; des contrées  les plus reculées et même  du plus profond de l’océan. Et oui ; le plus redoutable et  le plus  cruel des serpents  de mer est sorti de sa léthargie  dans laquelle il se trouve plongé depuis deux mille ans ; et cela grâce à cette cérémonie. ARISTOLOCH est un serpent long de trois cents mètres et pèse plusieurs tonnes. Les pouvoirs du nain sont totalement anéantis ; il est kidnappé. Il sera emprisonné dans une contrée  lointaine et glaciale  dont il ne pourra jamais se sauver. Ce nain ne fera plus de mal à votre ami EL HAJ BERLINGOT ; car il sera emprisonné dans la glace pour une durée de mille ans. Les ESPRITS DU MAL veulent profiter de cette cérémonie ; pour fêter cette victoire contre ce djinn de malheur. N’ayez pas peur en voyant l’énorme serpent qui va arriver. C’est un monstre volant ; il reste dans les airs ; il ne descendra pas et ne s’attaquera à personne. Les   autres créatures qui vont venir ne bougeront pas non plus. Elles vont fêter cette victoire et retourneront d’où elles sont venues au petit matin. C’est la première fois dans le monde que les ESPRITS DU MAL peuvent enfin se rencontrer. » Puis le monstre quitta les lieux en poussant un rire tonitruant provoquant une peur bleue dans l’assistance. Un laps de temps après ; le ciel se couvrit d’un vacarme insupportable. Il sembla à l’assistance médusée que la clairière allait être bombardée  d’un moment  à l’autre tant le bruit allait en s’amplifiant. Tous  les conviés à ce sabbat  levèrent la tête  et restèrent  tétanisés   par la  peur. Un reptile  gigantesque au poids  considérable évoluait  aisément dans les airs. D’autres créatures à la face hideuse  voyageaient sur son dos écaillé et luisant. On dénombra environ une dizaine de montres. Les yeux du reptile  géant dardaient une intense lumière rouge vive. Les autres créatures riaient ; dansaient  et racontaient même des blagues sur AZAZEL ; le djinn. Leur rire faisait trembler les arbres de la  forêt ; terrer les animaux dans leurs gites. Aussitôt ; hommes et femmes se ruèrent vers des abris improvisés. Seule TORKIA resta accroupie à proximité du chaudron. .ARISTOLOCH dit : « Mes amis ; lorsque  le djinn m’a vu ; il s’est sauvé et a laissé échapper son odeur pestilentielle de mesk. Mais  j’ai réussi à le rattraper et à l’avaler rapidement. Il dort dans mon ventre. Une fois la  cérémonie terminée  je  l’emmènerais  dans  une contrée glaciale ; il sera abandonné dans un abime profond de cinq mille mètres. » Les autres créatures « affublés » de faciès hideux de sanglier ; de taureau ; de cobra … burent une quantité incommensurable  de vin. Le breuvage  était  directement  puisé  dans  des   centaines  d’outres remplies  fixées  sur le dos du serpent  qui rota et un  souffle  pestilentiel envahit le camp. L’odeur  insupportable obligea TOURKIA à réactiver avec dextérité les  braseros en leur jetant à profusion  des poignées d’encens ; ce qui rendit l’atmosphère  légèrement respirable. Le monstre à la face de sanglier dit : « On devrait utiliser ton rot pestilentiel et nos gaz intestinaux  pour faire fuir les habitants  d’une ville. N’est-ce pas ARISTOLOCH ? ». Oui ; répondit le reptile ; c’est une excellente idée. Puis s’adressant à la MAROCAINE ; il déclara : « TOURKIA ; ton couscous préparé avec les mains d’un mort est succulent ; tous mes amis ici te remercient beaucoup pour ce repas. Ils n’ont jamais mangé avec autant d’appétit. Les êtres humains ne savent pas vivre. S’ils goûtent un jour à cet excellent repas ; je suis convaincu qu’ils changeraient de mentalité. AH ! AH ! AH ! AZAZEL ; étant hors de combat ; nous allons boire et danser jusqu’au petit matin avant de partir pour nos contrées lointaines ».

TOURKIA et HAJ BERLINGOT  étaient aux anges. Le baron de la maffia fit aussitôt venir tout le monde ; même ses gardes corps ; et ordonna qu’on exécute  une danse générale autour du chaudron. Tout le monde s’exécuta en effectuant de larges cercles. Au petit matin ; la nature reprit ses droits. Les animaux repeuplèrent la clairière qu’ils avaient désertée dès le commencement de la cérémonie. Le site fut nettoyé et le camp levé. Rien n’indiquait que l’endroit avait servi pendant trois  nuits  à un sabbat de sorciers  destiné à kidnapper un djinn. Rien ? Pourtant ……

Peur sur la ville de BUGEAUD CITY

La ville de BUGEAUD CITY ; au lendemain de  ces évènements  était en  effervescence. Des dizaines de citoyens  voulaient  quitter les lieux  qui seraient  dit-on habités  par les mauvais esprits. Une rumeur insistante affirmait  que la forêt était  devenue l’antre d’un ogre  qui avait déjà dévoré plusieurs vaches. Les carcasses de ces bêtes  auraient  été abandonnées  non loin de la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. La rumeur  fonctionnant à plein régime ajouta que l’ogre n’étant  pas satisfait de la qualité de cette viande  allait s’attaquait  aux humains ; c’était  dans ses gênes  depuis la nuit  des temps. La psychose  s’installa  dès lors. Des citoyens  habitant en bordure  de  la forêt  affirmèrent qu’ils avaient entendu des bruits  assourdissants  rappelant  un peu le  passage d’un avion supersonique. Sauf que le bruit en  question était   supérieur  à celui  développé lors  du passage de ce type d’avion. Un citoyen  jura par  ses grands DIEUX qu’il  avait  vu un serpent  gigantesque. Il avait même photographié  ce phénomène  avec un appareil à infrarouge. Mais  une fois la  pellicule développée ; plus de trace du serpent ! On ne voyait  qu’un énorme trou noir. C’est  à croire que les FORCES du MAL avaient   joué un tour diabolique  dans cette affaire ; n’est-ce pas ? Certains scientifiques  hasardèrent  une piste : Un vaisseau spatial  aurait effectué  une virée sur les hauteurs de la ville prélude  peut-être à  un  débarquement  d’extraterrestres?

Journal  LE MATIN

Le lendemain le journal LE MATIN titrait à sa UNE : Phénomène étrange sur les hauteurs de BUGEAUD CITY

Des citoyens affirment avoir entendu dans la nuit  de jeudi à vendredi un énorme bruit nettement supérieur à celui développé  par un avion supersonique. Ce bruit aurait  été provoqué par un reptile gigantesque  ayant  évolué durant  quelques heures dans  le ciel de la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. La photo  prise par un citoyen ne  montre pas ce monstre  qui fait tellement peur aux habitants. Seul figure un  énorme trait noir ; ce qui ne  prouve en aucun cas l’existence  de ce serpent .Alors ; sommes-nous  victimes  d’un énorme canular ? S’agit-il d’une rumeur  propagée à dessein par des forces occultes ? Dans quel but ? Des scientifiques  évoquent  l’éventualité d’une   visite éclair d’un vaisseau spatial  qui préparerait le  débarquement  d’extraterrestres. Là non plus ; aucune preuve pour étayer  cette hypothèse. La rumeur a pris une  ampleur considérable incitant des milliers de citoyens à fuir la ville. Pour certains d’entre eux  c’est l’ogre qui menace leur ville et non le bruit assourdissant. En effet  des paysans auraient  trouvé plusieurs  carcasses de vaches dans la forêt ont vite conclu que  ce monstre rodait dans les parages.  Depuis l’apparition  de ces phénomènes étranges personne ne s’aventure  dans les bois. On apprend  de source officielle que l’armée va investir les lieux dans  les prochains jours.

Interview à la tv

La tv locale a sollicité un grand  psychologue  pour donner son avis sur la rumeur. L’homme déclara : « Ecoutez ; les ALGERIENS  sont des  spécialistes de la rumeur. Aujourd’hui pour un oui ; pour un non les gens  lancent une  information exagérée ; parfois dans  le but de faire peur ; de faire  du mal. Ceci bêtement sans  connaitre les conséquences  que cette  action peut  entrainer. J’ai consulté  les archives de notre pays  à ce sujet  car on recense des  dizaines de  rumeurs propagées sans raison ; parfois  pour des  motifs politiques Nous sommes  aujourd’hui en   3050 ; si nous remontons à une époque  lointaine 2001 par exemple ; des responsables  du parti RAHMA ADALA WA IMEN avaient utilisé lors  des élections législatives  un laser pour écrire le nom d’ALLAH dans le ciel ; devant des milliers  de citoyens  totalement acquis à leur cause. Tout cela  pour faire croire  aux incrédules que ce message  descendait  réellement du ciel. Lors  de ce meeting électoral cette propagande fit merveille  car  plusieurs  millions  de citoyens  croyant sincèrement  que c’était réellement la volonté de DIEU votèrent  pour ce parti. Ce miracle ne  s’est manifesté  qu’en  ALGERIE et pas  ailleurs ; ce qui laisse supposer  qu’il y a eu manipulation. Quelques années  plus tard ; en 2005 ; une autre rumeur fut propagée  dans la région de BLIDA. Elle n’avait  pas de motif  politique ; c’est la  bêtise humaine qui en  est la cause. Cette rumeur  disait  qu’une  goule (ou ogresse) vivait  dans les bois et qu’elle a déjà dévoré  des enfants et  même des adultes !

«.Quelles sont les conséquences  d’une rumeur bien orchestrée ? dit la speakerine.

 - Dans le cas de BUGEAUD CITY ; l’effet est  immédiat  la population  quitte la ville qui est à moitié vide a déclaré récemment à la presse un colonel de la gendarmerie.  A BLIDA ; les gens ont fui la forêt ; les bois sont devenus  zones interdites. Lorsque  la propagande  est d’ordre politique  elle peut dégénérer sur une  violence inouïe et  peut entrainer des milliers de morts. Il ne faut pas oublier que les conflits  politiques ; les guerres  civiles qui se sont déroulées  dans les quatre  coins  du MONDE ont  eu des conséquences  désastreuses sur  tous les plans économique (destruction des écoles, usines ; pertes financières importantes…) ; politiques (isolation du pays en guerre ; méfiance à son égard) ; outre  les pertes  humaines considérables. 

Peut-on dire aujourd’hui  que la violence  politique a disparu ?

La violence  politique ; oui. Mais il reste  la  violence  de  tous les jours ; les agressions ; les meurtres commis  parfois  sans motifs.

Peut-on lutter  efficacement  contre la criminalité ?

Lutter oui ; mais  il faut  d’abord une  volonté politique  pour ce faire. Or ; aujourd’hui  le  pouvoir est entre les mains  des gens   qui ne font  rien pour…. La voix fut aussitôt coupée.

L’armée occupe les monts de BUGEAUD CITY

C’était mercredi ; soit près de sept jours après l’apparition des phénomènes étranges dans la CLAIRIERE DU LOUP GAROU ; l’armée investit les lieux. On Installa des campements ; des baraques préfabriquées  pouvant abriter chacune une trentaine de militaires. La clairière fut passée au peigne fin. Des scientifiques algériens et américains étaient présents. Ils découvrirent   que la terre avait été brûlée  en divers endroits ; à   part  cela   aucune  trace d’objet volant non identifié (ovni). On chercha des  indices  pouvant  permettre  d’affirmer qu’un vaisseau  spatial avait bel et bien atterri dans la zone ; mais rien. ALGERIENS et AMERICAINS rentrèrent bredouilles et durent se contenter d’un rapport laconique : Aucun fait à l’heure actuelle  ne permet  de prouver qu’une manifestation d’extraterrestres  se soit manifestée dans la clairière ; à l’exception de la terre brûlée sur un diamètre ne dépassant  guère  dix mètres. Ce qui  est  certainement l’œuvre d’êtres humains. Nos appareils sophistiqués  n’ont rien  détecté  d’anormal.

Armes  prêtes  à entrer en action  les militaires étaient  désormais parés à en découdre avec cet ennemi invisible. Peu avant  le coucher du soleil ; le colonel  commandant  le bataillon ordonna qu’on servit à manger. « Double ration « dit –il aux hommes chargés de l’intendance. Il vaut mieux avoir un combattant avec le ventre rassasié pour combattre efficacement. N’est-ce pas ? Plusieurs batteries de missiles sol-air dont  la portée dépasse les vingt kilomètres   étaient pointées  vers le ciel. La côte 301 ; endroit  ainsi  désigné dans  le jargon militaire  pour désigner  l’endroit sélectionné   par l’armée pour installer son campement ; grouillait de soldats. Les équipements  et les armes de dernière génération sont  déployés  et prêts à entrer   en action ; à anéantir toute intrusion d’où qu’elle vienne. On guettait l’ennemi qui devait venir du ciel et frapper à tout moment. Mais l’ennemi allai-il se manifester ; allait-il frapper surtout face à cette armada ? Ou au contraire allait-il se dégonfler ? Dans la ville à partir de vingt heures les  patrouilles de gendarmerie et de la police commencèrent à circuler avec ordre de rétablir l’ordre coûte que coûte en cas de grabuge. Les rondes des forces de l’ordre étaient surtout  cantonnées dans quartiers  inhabités ; abandonnés par leurs propriétaires. Plusieurs demeures furent  cambriolées dans ce secteur. Plusieurs malfrats furent appréhendés en flagrant délit. Dans le camp militaire on était sur le qui-vive ! Chacun était à son poste. Les soldats étaient nerveux ; il y a de quoi. L’ennemi n’était pas  encore identifié. S’agit-il d’un ogre ? D’un extraterrestre ? Quel aspect a une créature venue d’une autre planète ? Ses yeux sont-ils énormes ? Quelles sont ces armes offensives ? Peut-on se défendre s’il utilise un laser puissant ? Une tension extrême était palpable  au sein des militaires qui fumaient cigarette sur cigarette. Un peu en retrait ; des officiers discutaient. Le capitaine MOHAMED ISTAMBULI  déclara : « Je suis convaincu que rien ne vas se produire «.  « Mais comment  peux-tu être si affirmatif » dit un autre officier ?  « Pour la simple bonne raison que les animaux sont là. On entend  le hurlement des loups et des coyotes. Lorsque les  bêtes se manifestent ainsi ; cela prouve qu’il n’y a aucun danger car les animaux sont les  premiers à sentir une  catastrophe qui vous guette. Les scientifiques le  disent souvent ».

A  minuit une lueur lointaine apparut. Les nerfs des quatre cents  hommes étaient à vifs. « Ne tirez pas ! C’est le général  qui vient pour inspecter les troupes » aboya le colonel.  

L’inspection des  troupes terminée ; le général partit. L’opération ne  dura que cinquante minutes environ. Un peu plus tard les officiers MOHAMED ISTAMBULI  et SALAH HIDOUCI reprirent leur discussion.

Ecoute ; SALAH ; dit MOHAMED ; tu veux mon avis. Je n’y crois pas à cette histoire d’extraterrestre ; ni d’ogres non plus. Je pense que c’est un autre phénomène.

C’est quoi ton phénomène ; monsieur l’intelligent ?

Non ; je ne suis pas intelligent. Je suis simplement  pragmatique. C’est de la sorcellerie.

 De la sorcellerie, mais c’est dingue, non ? Et quel  est ton avis à propos de cet étrange phénomène ?

Je base mon opinion  sur  deux éléments : La terre brulée et un peu d’encens (jaoui).

Quoi ; tu as trouvé un  peu de jaoui ?

Oui ; près de cette arbre là-bas. Et je pense que des  sorciers ont fait ici une  cérémonie  pour solliciter peut-être l’apparition  des démons.

Allons ; allons qu’est-ce que  c’est que  cette histoire ; toi un officier de l’armée ; tu crois à ces sornettes ?

Non ; je ne plaisante pas. J’ai un oncle qui vit au MAROC depuis trente ans. C’est lui qui m’a donné un jour une petite leçon sur la sorcellerie. Lorsque des sorciers   se regroupent ; ils peuvent mettre leur force en commun pour  faire d’étranges apparitions. Et c’est peut-être ce  qui s’est passé dans cette clairière. ? N’est-ce pas ?

Alors il faut le dire au colonel. ?

Tu plaisantes. Il va me prendre pour un fou. Il va m’enfermer dans un  asile psychiatrique. Je t’en ai parlé car tu es mon ami. Mais je n’en parlerais pas aux autres.  

Voyant qu’aucun fait étrange ne perturbait les lieux ; les militaires reçurent l’ordre une semaine plus tard de regagner leur caserne. L’ennemi s’était –il dégonflé face à un armement ultrasophistiqué ? Ou attend –il le moment idoine pour frapper ?

Une semaine après le départ des  militaires

Aucun phénomène étrange ne se manifesta durant plusieurs jours. Ce qui encouragea les habitants à rentrer chez eux. La vie reprit son cours normal. Un beau matin ; une paysanne emmena ses bêtes paitre dans la clairière. La vieille s’assit quelques instants plus tard à l’ombre d’un arbre pour prendre son frugal repas composé d’une galette ; d’oignon et de petit lait. Son repas achevé elle se tapa une bonne pincée de chique de marque « CHEMA DERNIER CRI ». La boite à chique que la paysanne voulait glisser dans sa musette tomba et alla rouler un peu plus loin. Elle réussit à la retrouver sous le feuillage d’un arbre ; mais il y avait à côté un sachet qu’elle ouvrit aussitôt. Il contenait une bonne poignée d’encens   et un produit totalement inconnu. En rentrant à la maison la vielle fit part de sa découverte à son petit-fils étudiant qui décida aussitôt d’en parler à la police. Le contenu du sachet fut donc analysé par la police scientifique. La presse fut également informée. « S’il y encens ; il y a donc sorcellerie ; mais dans quel but » concluait un journaliste. On contacta  un grand sorcier installé à MAGHNIA. Après avoir vérifié le contenu  du sachet il refusa de faire des commentaires « Ce serait aller à l’encontre  des  intérêts de la corporation » dit-il. On consulta  alors  ALADIN ; un grand astrologue installé à ALGER  .Il  ne fut pas avare de paroles : « L’encens  était identifié ; les autres produits   sont inconnus. Toutefois l’encens mélangés avec les produits  inconnus avaient servi à une grande cérémonie de  sorciers dans le but d’attirer les esprits du mal «. C’était donc çà   lisait-on dans la presse le lendemain matin. Un sabbat de sorciers !

Plusieurs autres titres furent proposés : BUGEAU CITY ou  le  partage du MONDE.  L’ALGERIE SERA GOUVERNEE  PAR DES SORCIERS ; ET CE N’EST PAS SORCIER !

Un article toutefois publié par le journal LE MATIN provoqua beaucoup de dégâts

Fabuleux trésor à BUGEAUD CITY

Selon des informations non encore  confirmées  les sorciers  seraient venus dans la forêt de BUGEAUD CITY  pour y enterrer  un fabuleux trésor. Le sabbat de  cette corporation avait pour but de donner un cachet spécial mais  aussi indispensable   à cette opération selon un  historien spécialiste des croyances  populaires et des sectes.

Amplifiée par le téléphone « arabe » cette information provoqua  un rush incroyable vers la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. Le lendemain matin   on débarqua  avec armes et bagages dans la zone ; femmes  et enfants. De violentes  bagarres  eurent  lieu pour le partage du site et on dénombra beaucoup de morts ; de blessés. Des trous  furent creusés partout ; mais point de trésor. La CLAIRIERE DU LOUP GAROU  fut transformée en une  sorte  de gruyère géant tant les trous étaient nombreux. Même la maffia locale s‘appropria de  petites parcelles pour les revendre aussitôt à prix d’or. On signala des meurtres cruels dans la forêt. L’insécurité régnait dans la zone et le gouvernement  dès le commencement  de ces évènements  ne prit aucune  mesure drastique. Un psychologue proposa alors de diffuser l’information suivante : Le trésor caché par les sorciers contenait une matière radioactive ; provoquant des maladies mortelles notamment le cancer. L’information fut aussitôt diffusée par tous les médias : presse écrite et tv. Grâce à l’utilisation de camions  portant  des  hauts  parleurs circulant à l’intérieur de la ville et sa périphérie ce message fut largement diffusé. C’est alors la débandade générale. La CLAIRIERE DU LOUP GAROU fut aussitôt abandonnée et des dizaines de citoyens délaissant leurs biens se ruèrent vers les hôpitaux et cliniques qui furent pris d’assaut aux premières lueurs du matin. La circulation était bloquée devant ces établissements sanitaires et les policiers et gendarmes furent mis rudement à contribution pour rétablir l’ordre à BUGEAUD CITY et à BONE CITY.

KADDOUR  applique  la formule « LES SEPTS VAGUES » à la plage FRONT de MER (DAOUDI BACHIR) à HERBILLON

AZAZEL ; le djinn lui avait dit un jour « KADDOUR ; si  je disparais sans donner d’explication ; tu devras alors appliquer la formule « Les sept vagues » pour me faire revenir. Si ; je ne reviens pas après avoir respecté scrupuleusement  ce rite ; tu dois alors  comprendre que je suis retenu quelque part contre mon propre gré ; probablement prisonnier dans  une contrée lointaine et glaciale. Dès cet instant ; toi aussi tu cours alors un grand danger «.

Alors KADDOUR ; complètement nu ; comme l’exige le rite s’approcha de la mer et à l’aide d’un récipient en terre cuite (faisant aussi partie intégrante de la formule) se mit à puiser de l’eau salée   à partir  de sept vagues successives ; puis se mit à réciter une formule  dans  un idiome  mystérieux. Puis  il jeta le tout dans l’océan. Il venait juste de s’habiller complètement lorsqu’il entendit des voix. Des pêcheurs   se rendaient au port pour sortir en mer ; il devait être trois heures du matin ; l’heure des braves. Il reconnut la voix de son cousin HOCINE ; un ancien dans la corporation des gens de mer. Il était gentil ; mais trop bavard. « Ouf ! Je l’ai échappé bel dit  KADDOUR. » En effet si son cousin l’avait surpris en tenue d’ADAM ; il en aurait aussitôt informé toute la famille qui le prendrait alors pour un véritable fou. Le rite utilisant la formule « les sept vagues » n’eut aucun effet. La formule ne ramena pas le djinn comme l’aurait souhaité KADDOUR  qui était convaincu que  c’est ce stupide combat contre les sorciers qui l’a perdu.  Dès lors le jeune homme sombra dans un état d’hébétude profond qui incita son grand frère ; MOHAMED ; à solliciter l’aide d’un grand médecin de la région ; mais les médicaments prescrits n’eurent aucun effet sur lui.

KADDOUR est capturé sur ordre de BERLINGOT

Trois hommes dépêchés par BERLINGOT se rendirent à HERBILLON avec pour mission de capturer KADDOUR. Une des assistantes de TORKIA spécialisée dans l’hypnose collective participait à cette opération. Elle devait endormir les personnes se trouvant au domicile de KADDOUR ; kidnapper ce dernier et l’emmener à OUED BAGRAT dans la villa LE REFUGE. C’est là qu’il sera gardé en captivité jusqu’à ce que le BIG BOSS  statue sur son cas. L’opération se déroula sans aucune complication. ZGHOUDA ; la vielle   se faisait passer pour une personne démunie qui sollicitait une aide pour soigner son fils atteint d’une maladie grave  réussit à entrer au domicile de KADDOUR sans difficulté. Elle brandissait un dossier médical avec la photo de SALAH ; le nain passé déjà de vie à trépas ; pour convaincre ainsi les réticents.  Une fois la porte ouverte ce fut pour ZGHOUDA un jeu d’enfants elle réussit en un temps record à hypnotiser la femme et ses deux fillettes. La maitresse des lieux complètement  déboussolée  la  conduit   jusqu’à la chambre de KADDOUR qui fut aussitôt emmené par les gardes du corps sans opposer de résistance. D’ailleurs était-il en mesure de se défendre ? La vieille femme ; grâce à ses dons put ainsi trouver les traces du passage du djinn (l’odeur du misk) dans la maison ; c’était ainsi confirmer la complicité du jeune homme dans la guerre du DJINN contre la maffia. Avant de partir la sorcière effectua une sorte de « lavage de cerveau » à la maman et ses fillettes. Personne n’est venue ; elles ne savaient rien. Les hommes  embarquèrent KADDOUR dans un  vieux véhicule ; pour ne pas attirer l’attention et  prirent la direction de ’OUED BAGRAT.

KADDOUR en captivité (ZOHRA le crocodile attend son repas)

KADDOUR est  enfermé au sous-sol de la villa LE REFUGE. Il a une main solidement attaché à un radiateur. Ses yeux sont  hagards ; il est faible ; il n’oppose  aucune résistance aux gardes  qui le fouettèrent à l’aide d’une  longue cravache. BERLINGOT surgit aussitôt et leur donna l’ordre de cesser cette torture. « Vous ne voyez pas qu’il est malade ; regardez ses yeux. Il est très faible. On le remettra tout  à l’heure à ZOHRA mon brave crocodile ; il saura quoi en faire. ». Puis   s’adressant à KADDOUR ; il déclara : « Vois-tu KADDOUR ; tu as été stupide  de t’attaquer à mon organisation. Notre maffia est très puissante ; elle contrôle  l’ALGERIE  entière ; car nos hommes sont placés à tous les échelons du pouvoir (présidence de la république ; gendarmerie ; armée ; sénat ; justice etc..). Sans  ton djinn ; tu ne vaux rien.  AZAZEL ; ton ami est retenu  prisonnier dans  une contrée glaciale. Il doit y rester mille ans. Il ne viendra  pas à ton secours ; ta mission est donc terminée. Alors ; la maffia te réserve une drôle de surprise ; salopard. Ce soir tu finiras dans  le ventre de ZOHRA ; le crocodile qui a déjà dévoré  sept personnes dont le ministre de la santé BELAID et ELIOT NESS ; le commissaire de police. Tu sais KADDOUR ; les pouvoirs publics ont  mobilisé  pour retrouver ces deux responsables près de dix mille hommes  entre policiers ; gendarmes et militaires   pour rien. Et pour toi ; mon pauvre  KADDOUR  combien de personnes  l’ETAT va-t-il déployer  pour te retrouver ; hein ? Aucun homme ; pourquoi ? Parce que tu ne vaux rien  du tout ; tu n’as  aucune valeur aux yeux de ce pouvoir. Et sans ton maudit djinn ; tu es définitivement  perdu ; sale bâtard ! ». Puis s’adressant à ses hommes ; il dit : « Emmenez-le au bassin  aux  crocodiles ».  KADDOUR tressaillit ; un crocodile ! Il ne s’attendait  pas à un tel supplice. Il  avait horreur des sauriens. Le téléphone de BERLINGOT sonna ; il répondit et dit  alors à ses hommes : « Allez d’abord  décharger le camion qui vient d’arriver ; car ce soir des invités vont venir pour parler politique. Les élections  législatives vont avoir lieu dans vingt jours et je  suis candidat. Et puis revenez ici pour préparer la fiesta de ZOHRA ». Tout le monde quitta la pièce  laissant le captif seul qui sortit aussitôt de la poche de son pantalon des comprimés. C’était un somnifère  puissant pour l’aider à dormir ; depuis la disparition d’AZAZEL  il ne dormait plus. Grâce à sa main valide ; il réussit à glisser dans  son gosier six comprimés. Une bouteille d’eau minérale abandonnée  à proximité  du radiateur permit au puissant  somnifère de  descendre rapidement dans l’estomac.  « Le crocodile  maintenant  peut venir ; je ne sentirai rien » dit-il.  Lorsqu’une heure plus tard les hommes  de la maffia le trainèrent  jusqu’au bassin de ZOHRA ; le crocodile ; KADDOUR était pratiquement  mort. Jeté  dans l’antre du saurien l’homme fut déchiqueté  en plusieurs morceaux en l’espace de trente minutes. L’eau du bassin se transforma en rouge pourpre ; rassasié après ce copieux  repas le crocodile accéda à son  aire de repos et commença à se prélasser ; ne dormant toutefois  que d’un œil….

Epilogue   LE MATIN de BONE CITY

La rédaction de notre journal ; dans un souci de vérité et de justice a reçu récemment le nommé MOHAMED KAZIMI ; commerçant à HERBILLON  qui nous a signalé que son jeune frère KADDOUR n’a pas donné signe de vie depuis plus d’un mois.  Nous avons des raisons de penser ; que c’est ce même   KADDAOUR  qui a accusé EL HAJ BERLINGOT d’être  derrière un grand trafic de diamants. Des cigognes  seraient utilisées pour le transport de ces pierres précieuses. C’est débile ; non ? Comment ces  volatiles ont-ils appris à faire ce genre de travail ? C’est inconcevable ; des accusations gratuites ; n’est-ce pas ? D’ailleurs  les policiers qui  s’étaient rendus dans la villa de HAJ BERLINGOT n’ont trouvé aucun indice de ce genre de trafic.  MOHAMED KAZIMIR affirme  qu’il n’a pas de preuve de ce qu’il avance ; mais qu’il est  parfaitement  convaincu que son  frère a été dévoré par un crocodile élevé  par ELHAJ BERLINGOT. Encore des balivernes  car il a été prouvé que ce crocodile sert souvent pour le  tournage de films ; une convention en ce sens a été conclue   d’ailleurs entre   BERLINGOT et des  cinéastes.  Qui pourrait  utiliser cette méthode  barbare pour liquider quelqu’un ? Même   le général ; BOUBGHAL SAMDOKH ; président de la COREE ; pourtant régime sanguinaire à l’échelle mondiale n’utiliserait  jamais un tel procédé. BERLINGOT est  très connu à BONE CITY. Il jouit de l’estime de toute la population car il   finance la construction  d’une mosquée pouvant abriter 20 000 fidèles ; il aide beaucoup les nécessiteux. Récemment il offert  gracieusement deux scanners à l’hôpital PASTEUR  de la ville. Il a été élu député  récemment sous les couleurs du PJD (parti pour la justice et la démocratie) et il est déjà pressenti  pour devenir ministre de l’intérieur dans le prochain gouvernement. C’est donc un homme honnête  qui œuvre  pour le bien du pays ; mais aussi de tous les algériens. Le journal  LE MATIN  tient à apporter son total soutien à EL HAJ BERLINGOT.

En lisant cet article EL HAJ BERLINGOT éclata de rire. Le directeur du journal  avait empoché 300 briques  pour une publicité  concernant  le lancement de certains projets  hôteliers appartenant à la maffia. Il avala une grande rasade  de whisky irlandais. Une fois  au poste de ministre de l’intérieur ; il va établir une feuille de route pour  faire  fructifier ses affaires  et aussi celles de ses amis et de sa famille. Il va d’abord nommer des  responsables  maffieux à tous les niveaux ; établir sur chacun un bon dossier ; il mettra  dans cette affaire de belles femmes recrutées en SUEDE ou dans  un autre pays européen. Ainsi  personne ne  pourra  lui refuser quoi que ce soit. La méthode du chantage est une arme  redoutable.

Il soliloqua : « Je vais placer  des amis à la tête de  chaque agence foncière. Une fois  sous ma coupe le foncier  sera utilisé pour les  investissements  des gens de la maffia. Je vais construire des projets faramineux avec mes amis italiens ; des hôtels de grand standing. Je ferais venir de très belles filles des pays du nord (NORVEGE ; SUEDE etc..). Elles seront  employées dans les différents secteurs de l’hôtellerie. Ces filles de joie feront  évidemment autre chose la nuit venue. Le titre de HADJ est une très bonne  couverture pour moi. Et avec un  excellent  whisky ; de  bons  sorciers et de belles femmes ; je serai le roi de la planète. AH ! AH ! AH ! Et roule  vers KABOUL Ya HADJ BERLINGOT ! KABOUL, HA ! HA ! HA !

BERLINGOT  fume un gros cigare ; un HAVANE  provenant directement de CUBA. Il reçoit une communication  téléphonique ; son  correspondant lui apprend  que le président de la république a approuvé  la liste des membres du gouvernement  et qu’il  est nommé ministre de l’intérieur. Dans son bureau le baron  de la drogue est   aux  anges ! Enfin ; il va pouvoir  appliquer facilement sa feuille de route  qui consiste à placer  des hommes-clés  au sein des directions importantes notamment des  grandes villes : walis ; commissaires  de police ; directeurs  d’agences foncières les plus stratégiques…Soudain  il  est pris par une violente  quinte de toux. Puis des douleurs insupportables  partant de son cœur  se propagèrent  dans tout le corps. Il fut pris par une peur- panique. C’est  une crise cardiaque ! Il  tenta de  saisir son téléphone  portable pour demander de l’aide mais  l’appareil  tomba  sur le sol glissa  sur plusieurs mètres. L’homme  tenta de le récupérer ; mais les  battements  désordonnés  de son cœur  l’empêchèrent  de se mouvoir. Il tomba parterre ;fut pris  par de violentes  convulsions  et mourut  dix-minutes après ;les yeux et la bouche grandement ouverts .Avant   de s’éteindre  BERLINGOT  eut cette  pensée : pourquoi  mourir si tôt ;alors  que  je suis  si prêt  du but ;c’est injuste ?.

 

                             FIN

 AUTEUR                  MAHMOUD  AMEUR     CHETAIBI

 

 

                                                                 

C’est une nouvelle de fiction dont les faits  selon l’auteur se déroulent  en 3050 mettant en exergue un combat sans merci entre les forces du bien et celles du mal .La magie noire  occupe une place importante dans ce récit. Mais rassurez-vous  ces  forces du mal  qui utilisent  la magie  de la main gauche  ne commenceront  à sévir qu’à partir de 3050 ! D’ici là nous serons  certainement  dans un autre monde (le meilleur des mondes ; peut-être ?).Car  tout citoyen lambda   ne doit  pas perdre de vue que dans notre existence ; chaque seconde qui passe nous rapproche de la mort. Un constat que tout le monde connaît  d’ailleurs  (ou vérité de LA PALLICE).

NB  L’auteur tient à préciser que cette nouvelle(ou court récit) est une œuvre de fiction. Toute ressemblance  avec des évènements ; ou des personnes existant  ou ayant existé  serait le simple  produit du hasard.

  AZAZEL ; KADDOUR  ET LA MAFFIA            AUTEUR : MAHMOUD AMEUR   CHETAIBI  ANNABA (AVRIL 2019)

Nous sommes en 3050 ; c’est la MAFFIA  qui dirige le monde. Elle s’est incrustée à tous les niveaux du pouvoir. Le populisme ; le mensonge ; l’incompétence et la médiocratie (gouvernement  des médiocres) sont devenus des facteurs utilisés à outrance dans les modes de gouvernance de la plupart des pays. L’ALGERIE  est aussi concernée ; jusqu’au jour où un DJIN débarque à BONE CITY. Il se nomme AZAZEL ; il a reçu des instructions du  GOUVERNEMENT MONDIAL DES FORCES DU BIEN(GMFB) pour nettoyer ces « écuries d’AUGIAS ».Car Le GMFB veut changer l’ordre des choses, bannir  l’injustice ; faire appel aux gens compétents ; relancer la culture de la paix et instaurer   une véritable démocratie dans le MONDE. Mais un autre clan ; celui du  GOUVERNEMENT MONDIAL DES FORCES DU MAL(GMFM) ne l’entend pas de cette oreille…Il va contrer ce projet. C’est la guerre entre le clan du BIEN et celui du MAL. Qui l’emportera ?...

                               Apparition du DJIN

KADDOUR  portait ce jour-là un jean diesel    lui donnant un air décontracté ; une barbe de plusieurs jours lui dévorait le visage. Il était d’une humeur massacrante. Il gara sa vieille CHEVROLET à l’entrée de la carrière de granite du site de la BAIE-OUEST de la ville côtière d’HERBILLON.  Il s’assit sur une grosse pierre et commença à taquiner son paquet de CRAVEN ; déjà largement entamé ; tout en écoutant   le fameux DON’T BE CRUEL d’ELVIS PRESLEY diffusé par le cd de son véhicule ; une façon de détendre un peu ses nerfs. Quelques souvenirs du passé surgirent. La carrière de granite lui rappelait l’histoire que sa mère lui avait raconté quand il avait à peine sept ans.  Son arrière –grand –père était boutefeu dans cette carrière appartenant à la compagnie « LA MARSEILLAISE « qui exportait ce granite de grande qualité vers l’étranger. AKLI ; son arrière-grand-père ayant constaté un jour que le bâton de dynamite   pourtant enclenché depuis près de vingt minutes    n’avait pas explosé, décida après avoir observé quelques minutes  supplémentaires  de sécurité ; de revenir sur ses pas pour voir si la mèche ne s’était pas éteinte.  Et c’est le drame ; l’explosion eut lieu et le pauvre homme fut déchiqueté. Ce souvenir douloureux  est resté gravé dans la mémoire de KADDOUR ; qui aujourd’hui   trouvait que le ciel lui est tombé sur la tête ; car sa fiancée ATIKA en pleurs l’avait contacté  récemment pour lui apprendre la rupture de leur liaison .Il fulminait surtout contre le vieux HAMDEN qui lui avait téléphoné la veille pour   confirmer cette rupture. Au téléphone le vieux gredin avait vociféré : « Je ne veux pas d’un misérable chômeur dans ma famille ; tu entends ? Si tu as les moyens de faire vivre ma fille dans l’aisance ; c’est d’accord. Et l’aisance signifie pour moi un appartement luxueux ; une belle voiture et chaque année des vacances à l’étranger ; sinon ce n’est pas  la peine de conclure ce mariage. J’ai déjà changé d’avis ; car j’ai trouvé mieux que toi ; tu n’as aucun avenir ; ma fille ne va pas t’attendre  toute sa vie. Alors j’ai donné mon accord pour que ATTIKA, ma fille épouse KAMEL LE MARSEILLAIS ! ». Et il a tout de suite raccroché ; l’animal ! KADDOUR en était ulcéré ; comment ; KAMEL LE MARSEILLAIS ! Mais c’est un truand de bas étage ; qui a fait fortune en vendant d’énormes quantités de drogue. Selon   la rumeur la drogue en provenance du MAROC passe en Espagne puis en France. Toute sa marchandise fut écoulée à prix d’or. Il fut incarcéré pour une durée de trois mois mais des juges véreux le relâchèrent faute de preuves suffisantes. Il décida depuis de s’installer dans l’HEXAGONE ; notamment à MARSEILLE  où il a acheté plusieurs magasins. Si aujourd’hui KAMEL LE MARSEILLAIS   est un homme fortuné et respecté il n’en demeure pas moins que son passé sulfureux taraude parfois certains esprits. Le vieux HAMDANE est un homme avide d’argent et LE MARSEILLAIS  lui a certainement fait miroiter la conclusion d’un partenariat bénéfique pour tous les deux. C’est sans doute pour cette raison que le vieux forban  a changé d’attitude  à    l’égard de KADDOUR ;   qui était venu à la baie –ouest pour changer un peu d’air. Le printemps  aidant ; le gazouillement  des oiseaux, les senteurs de la nature et surtout le bruit des vagues  finiront bien par agir positivement sur les nerfs du jeune homme qui s’installa donc dans la vieille carrière de granit.  C’est dans cet endroit qu’un des cousins de son père avait trimé dur lors de l’occupation coloniale   sous le joug  d’un contremaitre   autoritaire surnommé «   MESKA LIHOUDI«. Ce juif insultait les salariés et leur volait même une partie de leur paye.  Tous les travailleurs se plaignaient de l’agissement de ce contremaitre qui avait l’habitude de dire à tout contestataire : «   Si tu n’es pas d’accord avec ma politique ; alors quitte le travail ; tu seras aussitôt remplacé par un autre «. Plus tard les moudjahidines lui tendirent un guet-apens et le tuèrent ; morte la bête ; mort son venin !  KADDOUR sortit de sa veste une flasque à whisky et en avala quelques gorgées en soliloquant tout haut : « Au large  la misère ; il n’y a pas mieux qu’un bon whisky pour nettoyer sa tuyauterie » .Soudain il entendit une voix répondre « : Espèce de mécréant ; DIEU t’a créé.  Tu n’as pas honte en disant cela ! Tu veux nettoyer ta tuyauterie hein ! Depuis quand les intestins ; l’estomac et les autres organes créés par LE  TOUT-PUISSANT et qui ont une fonction capitale pour l’organisme humain sont –ils appelés   tuyauterie ? Comment oses-tu rabaisser une création divine (les intestins) au rang d’une simple création humaine ; la tuyauterie. C’est une inceste ! ». KADDOUR chercha la provenance de cette voix ; mais ne réussit pas à la localiser. Mettant cela sur le compte d’une consommation excessive d’alcool il choisit un gros rocher pour y caler son dos et s’assoupir un peu. Il était certain que la voix allait se dissiper. Mais celle-ci reprit : « Je suis là KADDOUR ; regarde sur ta gauche ». Puis KADDOUR vit la créature. C’était un petit homme ; pas plus haut que trois pommes ; il était complètement habillé en vert. Sa petite tête était coiffée d’un chapeau minuscule avec une plume.    La   créature pointa son doigt sur la fiole d’alcool   qui fut arrachée ; décrivit un immense arc de cercle pour tomber dans l’océan. On dirait qu’un colosse invisible  et en colère  avait  décidé  de donner une bonne leçon à ce  malheureux. « Mon dieu ; c’est un extraterrestre ; il veut me capturer pour m’emmener vers une galaxie lointaine pour servir de cobaye. Non ; je ne vais pas me laisser faire. Je vais saisir la presse. SAMY ; mon ami le journaliste va s’en occuper. Je vais aussi alerter les autorités ;  le monde entier va en entendre parler. On saura que ces créatures dangereuses existent et qu’elles réservent au monde un sort effrayant. » dit KADDOUR. Puis ; il détala vers sa voiture ; poussé par une sorte d’adrénaline.   Il eut une telle peur qu’il sentit un liquide chaud couler le long de son pantalon.  Ses sphincters se relâchèrent automatiquement ; il ne pouvait   plus se maitriser. « OH ! Mon DIEU ; je viens d’uriner dans mon pantalon ! » dit –il.  Le petit homme vert   haussant légèrement la voix dit : « Pas la peine de courir KADDOUR ; j’ai énormément de pouvoirs. Je ne veux que ton bien. Ce n’est pas la peine de courir te dis-je. Je vais te donner tout de suite un bref aperçu de mes pouvoirs. Tu vas courir sur place ; tu ne pourras pas t’éloigner davantage. »Alors KADDOUR sentit qu’il ne pouvait plus progresser ; mais qu’il faisait du sur place. Malgré son désir de rejoindre son véhicule ; il ne put le faire. « Alors tu as compris ; tu ne peux pas lutter contre moi. Maintenant ; je vais t’aider ; regarde sur ta droite ; se trouve une maisonnette ; tu peux prendre une douche et même un bon repas t’y attends. Et tu trouveras aussi des vêtements spécialement conçus pour toi» reprit la créature. Effectivement une petite demeure se trouvait à l’endroit indiqué ; KADDOUR, prit une douche ; mangea de bon cœur un succulent repas. Les  vêtements    lui  convenaient à merveille. Ils étaient confectionnés dans un tissu introuvable sur le marché et dégageait une très bonne odeur. Dès lors une étrange sensation envahit KADDOUR ; il n’avait plus aucune envie de se rebeller contre cette créature qui se manifesta aussitôt en entrant à l’intérieur de la maisonnette. « Je m’appelle AZAZEL et je viens en ami. Je suis un DJIN du BIEN et non du MAL. Je viens d’une contrée  lointaine nommée TELET EL KHALI. Elle est habitée   par les DJINS du BIEN et du MAL. Mais une grande frontière sépare les deux camps. Dans notre corporation nous avons un institut spécial dans lequel nous faisons des progressions à long terme ; sur la vision future du monde ; car nous pensons qu’un avenir sombre, voire chaotique nous guette. Ainsi nous œuvrons à rendre à l’humanité ses valeurs d’antan. Nous voulons instaurer une paix durable dans le monde ; nous voulons anticiper pour désamorcer d’éventuels conflits à l’échelle planétaire. Nous voulons inculquer l’amour d’autrui ; le respect de l’autre et ce quelque  soit sa religion. Notre devise est de donner une chance  à toute personne afin qu’elle choisisse en toute conscience entre le clan du BIEN et celui du MAL. Mais en face l’autre clan-celui du MAL- prépare des programmes pour semer le désordre ; l’anarchie ; la violence dans le monde et il dispose pour ce faire de fortunes colossales mal acquises provenant de la drogue ; de la corruption. A l’heure actuelle deux grands projets s’affrontent à l’échelle planétaire : Le GMFM (GROUPEMENT MONDIAL DES FORCES DU MAL) groupant tous les djinns du mal ; les médiocres ; les opportunistes ; les assassins ; les corrompus ; les narco trafiquants ; les terroristes ; en somme tous les groupes  maffieux du monde entier. En ALGERIE ; ce groupement mondial a placé ses hommes- clés à tous les échelons du pouvoir ; seuls sont épargnés pour le moment la présidence et le ministère de la défense. Mais jusqu’à quand ? Ces FORCES du MAL veulent créer un MONDE ; ou doivent évoluer des gens sans foi ni loi pour imposer une sorte de dictature. Pour ce faire un ordinateur super-géant est utilisé pour archiver des informations incommensurables sur des milliards d’individus. Toutes les méthodes sont employées pour embrigader les égarés ; les mauvais esprits.    Les DJINS du MAL travaillent en collaboration avec les sorciers et les Talebs maffieux. Nos espions nous ont rapporté que durant cette semaine ces FORCES du MAL ont reçu  quatre cents millions d’adhésions émanant d’adeptes de SATAN.  Cette entité ne recule devant rien et utilise toutes les panoplies d’armes déloyales ; même la sorcellerie ou le vaudou pour atteindre ses objectifs. Ainsi lorsque CHEIKH OMAR IBN SARHOUDA ; SULTAN du royaume  de BRUNEI avait refusé de céder la concession d’une mine d’or à la maffia ALGERO-MAROCAINE ; il fut tout simplement empoisonné. Son chef cuisinier largement rétribué avait glissé dans son verre de jus d’orange un poison provenant du taipan ; le serpent le plus dangereux du monde. Son successeur ayant eu très peur avait conclu rapidement avec la maffia un accord pour une durée de trente ans moyennant évidemment de fortes royalties. L’autre clan, celui du GMFB (GROUPEMENT MONDIAL DES FORCES DU BIEN) œuvre pour la paix dans le MONDE ; pour le bien de tous ; pour un partage des richesses équitablement. Ce mouvement est chapoté par des djinns du BIEN ; ainsi que des citoyens honnêtes œuvrant pour la paix et la justice. Dans ce gouvernement il n’y aura pas de place pour les corrompus ; les criminels ; les assassins de tous bords. Je sais ; tu vas me dire c’est une utopie. Je sais que ce n’est pas facile ; c’est pour cela que nous travaillons  pour le long terme. Nous avons envoyé déjà des centaines d’émissaires dans les quatre coins du globe : En EUROPE ; AMERIQUE du NORD ; AMERIQUE DU sud ; Australie ; l’AFRIQUE et l’ASIE. Nos émissaires parlent pratiquement toutes les langues : L’arabe ; le tamazigh ; le français ; l’anglais ; le russe ; l’espagnol …Ils  sillonnent le MONDE et défendent le programme de notre mouvement tout en s’attaquant à la maffia. Les deux grandes puissances mondiales : La CHINE et L’INDE nous posent toutefois de grandes difficultés car leurs populations sont constituées de tribus qui utilisent encore des dialectes ancestraux difficiles  à maitriser. Mais nous consacrons beaucoup d’effort pour résoudre ce problème. Le GMFB accorde une grande importance aux citoyens compétents ; honnêtes ; justes qui aiment la justice et la vérité. Il n’y a pas de place au populisme ; ni aux affairistes.  Le GMFM veut détruire notre mouvement ; pour semer le chaos dans le monde. Des hommes politiques véreux et tous les groupes maffieux implantés dans le monde viennent à la rescousse de ce mouvement et mobilisent en sa faveur des sommes colossales…. Dans ce contexte le clan du MAL enrôle à tour de bras. Les DJINS du MAL ont leurs programmes ; nous avons les nôtres. C’est une course effrénée entre le mal et le bien ; entre la vérité et le mensonge ; la justice et l’injustice. Des citoyens sont sélectionnés en fonction de leur honnêteté par notre organisme pour faire appliquer notre programme ; toi, KADDOUR tu as été retenu pour nous aider à combattre les racines du mal dans la ville de BONE. Je suis venu spécialement pour encadrer ta mission « dit la créature verte.

KADDOUR ; un peu énervé rétorqua : « Mais pourquoi moi ? Je suis chômeur et je ne sais rien sur cette organisation criminelle ». «Ecoute   c’est un honneur pour toi d’avoir été choisi par notre INSTITUT pour combattre cette pègre qui gangrène toute l’ALGERIE ; et c’est aussi pour faire honneur aux chouhadas qui sont morts pour ce beau pays.  Dans ton dossier ; nous avons trouvé des arguments qui ont été prépondérants pour te sélectionner : Ton honnêteté ; ta compétence et ton amour pour la justice. Lorsque ce grand mouvement de nettoyage aura bien démarré ; d’autres citoyens y seront aussi associés. Ils seront sélectionnés avec les mêmes critères. Ma mission est de t’aider. Je sais que tu es chômeur ; mais à partir de ce jour tu ne l’est plus car tu travailles désormais pour notre INSTITUT DU BIEN. Ton compte bancaire a été déjà renfloué ; tu as reçu à l’heure qu’il est vingt-quatre mois de salaire en devises et même ta vielle Chevrolet optera va être remplacée par un véhicule neuf. Tu as gagné ce véhicule en participant à un jeu organisé par une grande entreprise des jeux et ton nom figure déjà sur la liste des gagnants. Ainsi ton frère MOHAMED n’aura pas de question à te poser sur l’origine de sa provenance. De plus ton ancien véhicule a été vendu.

Je n’y crois pas ; c’est un rêve.  Une voiture neuve ; non   je dois rêver. Je vais me pincer pour voir si je ne dors pas ; se dit KADDOUR.

Ecoute ; regarde bien ton ancien véhicule ; je vais le transformer. En quelques secondes tu auras une voiture toute neuve. Ouvre –bien tes yeux KADDOUR.

AZAZEL prononça une formule dans une langue inconnue. La vielle  CHEVROLET disparut ; à sa place trônait  une SUZUKI  neuve de couleur  vert-bouteille .Devant une telle métamorphose  KADDOUR  resta bouche bée.

AZAZEL fait une démonstration de ses pouvoirs

Viens ; nous allons inaugurer ton véhicule neuf ; dit AZAZEL. Ils montèrent dans la voiture et continuèrent leur discussion. Deux agents de sécurité travaillant à l’hôtel EL DJEZIRA implanté dans la zone firent leur apparition. Ils étaient en tenue de sport et faisaient  leur jogging quotidien pour entretenir  leur forme physique. KADDOUR demanda à AZAZEL de se cacher. Les deux agents étaient à peine à quelques mètres de la voiture.  Le petit homme vert  lui expliqua  qu’avant  de monter dans la  voiture il avait  pris ses précautions en récitant une formule magique  qui les rendaient invisibles. Seule la voiture ne l’est pas. « Regarde ce qui va se passer maintenant« dit AZAZEL. Les deux jeunes gens  s’approchèrent de la voiture ; l’inspectèrent et essayèrent de l’ouvrirent sous le regard incrédule de KADDOUR.  Puis AZAZEL  claqua des doigts aussitôt quatre billets flambants neufs   d’une valeur totale de plus de mille yuans –devise chinoise-apparurent  comme par enchantement. La monnaie chinoise  occupe désormais  le premier rang dans le monde car ce pays a détrôné  les USA. Les billets  descendirent du plafond de la voiture  sous l’œil éberlué des  deux hommes qui tentèrent  de forcer les portières. LE DJIN réagit en lançant une courte formule. Aussitôt  les gardes s’écartèrent  en poussant de grands cris ; ils reçurent de fortes décharges électriques. Puis les billets se mirent à virevolter à l’intérieur de l’habitacle. Comme  si une main invisible  les poussait. L’argent flottait  entre le tableau de bord ; les sièges et les vitres des portières avant et arrière. Les gardiens firent une seconde tentative infructueuse. Ils reçurent une autre décharge électrique. Mais malgré leur cuisant échec ils ne voulaient pas partir. Ils voulaient prendre l’argent coûte que coûte. Alors excédé par leur ténacité  AZAZEL claqua des doigts ; on entendit un déclic et les portières s’ouvrirent. Les deux hommes s’engouffrèrent  par l’une des portières avant car les billets se posèrent un instant sur le tableau de bord. Alors on entendit un rire  lugubre à vous glacer le sang ; comme s’il provenait d’outre-tombe. Les deux hommes détalèrent à une allure vertigineuse et quittèrent la carrière.  Alors AZAZEL  et  KADDOUR éclatèrent d’un fou rire.  Puis soudain  le front du DJIN  s’assombrit et il dit avec une brusquerie inattendue : « KADDOUR ; suis-moi ; nous allons  arrêter un criminel. » KADDOUR  le regarda éberlué. « Tu vois ce bateau ; c’est l’ALBATROS. Ce matin ; une des femmes t’a fait ; de loin  un signe amical de la main. C’est la femme  du capitaine. Elle affronte  en ce moment un dangereux criminel qui tente de tuer son mari. Je suis un DJIN du bien ; je dois accomplir une bonne action sans distinction de race ; ni de sexe ; ni de religion. Si  je n’interviens pas rapidement ce criminel va achever le capitaine et peut être sa femme aussi. Les gens sur ce bateau sont des chrétiens ; dans notre clan ; tous  les gens sont égaux qu’ils soient musulmans ; chrétiens ; juifs ou même hindous. Il faut faire vite ; suis-moi. » Le DJIN prit son envol  à la vitesse de l’éclair ; une force prodigieuse  propulsa KADDOUR  qui se trouva en quelques secondes transporté  dans les airs.  En un laps  de temps ils arrivèrent en vue du voilier. Du haut du mat ; ils virent deux femmes étendues sur le  pont ; un peu plus loin un homme allongé dans une mare de sang tentait de faire face à son agresseur  armé d’un couteau.  Il allait  l’achever. AZAZEL  psalmodia une formule magique. Un tourbillon  se forma sur  le pont du voilier et enveloppa complètement  l’homme  qui se mit à pousser un cri désespéré. KADDOUR et le DJIN atterrirent  et se dirigèrent vers l’homme blessé. Le tourbillon bientôt disparut ; alors ils virent que l’homme au couteau  s’était pétrifié !  Le DJIN s’approcha du blessé ; et lui appliqua rapidement une sorte  d’onguent qu’il pêcha dans la petite poche de sa veste. Bientôt  le sang se coagula et le capitaine du voilier commença à reprendre peu à peu ses esprits ; il se mit à gémir lentement.  Il ouvrit les yeux et put enfin se lever. Il dit interloqué en voyant AZAZEL : « Mais  qui est –êtes-vous ? Que s’est-il passé ? ». Le petit homme vert lui expliqua  rapidement la situation. Ils apprirent que l’agresseur et sa  petite  amie   avaient programmé  de tuer le capitaine  et sa femme de les  jeter à l’eau et de prendre le voilier pour gagner le BRESIL où  le couple compte s’installer. Mais le DJIN avait  déjoué leur plan. Le capitaine  promit de confier  les criminels  à la police portuaire  dès son arrivée à BONE. Puis  AZAZEL et KADDOUR   regagnèrent    la  carrière pour récupérer   la  nouvelle voiture ; partirent  ensuite au domicile de ce dernier. En cours de route le  petit  homme vert déclara à son hôte : « Je vais dormir chez toi. Le DJIN ne se nourrit pas comme les humains ; il a une mixture spéciale   qu’il boit chaque jour. Ce qui lui donne une odeur spéciale de mesk qu’il  dégage régulièrement. Car les besoins naturels du DJIN s’évaporent par son corps sous la forme  de transpiration à l’odeur agréable. Pour dormir je ne pose aucun problème ; je peux le faire en position debout.  En outre je dispose d’un avantage indéniable car  je peux me rendre invisible pour plusieurs  heures ou plusieurs jours. Et ma présence ne sera pas détectée ; sauf  par les grands sorciers au cours d’un sabbat ». KADDOUR  était fasciné par ce petit bout  d’homme qui lui avait donné un large aperçu sur ses dons surnaturels et une leçon d’humanisme  incommensurable. Il acceptait  de suivre à la lettre tout ce qu’il lui demandait. Il allait donc remplir la mission qui lui sera confiée.  AZAZEL   qui devait lire dans  ses pensées ; le regarda ; avec satisfaction ; ses yeux verts  brillaient  d’une étrange lueur.

AZAZEL et  KADDOUR  s’attaquent  à la maffia

Le lendemain matin  KADDOUR    effectua une virée du côté  de la BAIE OUEST  avec son ange gardien qui aimait voir la mer.  AZAZEL  dit : «   Mon ami KADDOUR  nous allons nous attaquer à la maffia qui gangrène  tous les secteurs : administration ; justice ; politique etc.…Et à  BONE nous allons commencer  par EL HAJ BERLINGOT ; c’est  son surnom ; car sa famille  a travaillé  plus de cinquante ans  dans la confection des bonbons berlingot ; puis la nouvelle  génération a abandonné ce créneau. Aujourd’hui  ce baron de la drogue a construit une usine de télévision  à AIN MOKRA  grâce au blanchiment  d’argent et il a aussi plusieurs hôtels. Il  tire les ficelles  de la filière de la drogue ; mais de loin. En cas  de coup dur ; ce sont les  autres qui  payent. La drogue  passe  principalement  par voie maritime mais aussi par la route.   EL HAJ BERLINGOT a aussi le trafic des diamants.  Il existe dans  la région du HOGGAR une usine construite  en partenariat  entre L’ALGERIE et L’AFRIQUE DU SUD pour l’exploitation  du diamant. Mais  cet homme sans foi ni loi a réussi  à mettre sur place un trafic  de vol des diamants. Et nous devrons découvrir comment. Mais  d’abord nous allons nous attaquer à la drogue ». A un moment donné le petit homme vert  fermant les yeux ; ses deux mains posées sur sa tête ; signes de grande réflexion  dit : « Mon ami ; je viens de recevoir un message de mon clan. Il y a en ce moment un bateau L’ALOUETTE   avec un équipage de quatre marins  qui vient de partir des côtes algéroises  transportant une importante  quantité  de drogue pour   EL HAJ BERLINGOT ; grand baron de la maffia ; demeurant à BONE. Le bateau  arrivera  ce  soir vers vingt-deux  heures ; soyons  prêts à accueillir  cette racaille.

Le soir venu  KADDOUR  et son ami  étaient  prêts à en découdre  avec la maffia de la drogue. AZAZEL décida de passer à l’action en pleine mer. Il cita une formule  magique  et quelques  instants après une vedette  rapide  accosta dans   une petite crique    située aux  abords de la carrière de granite. Ils montèrent  à son bord et  trouvèrent GOG et MAGOG ; anges gardiens  du DJIN et aussi marins qui manœuvraient  avec  une grande dextérité. Bientôt la grande vedette  prit le large filant à grande vitesse. L’ALLOUETTE   transportant  la drogue fut vite repérée. Les narcotrafiquants  étaient  armés et commencèrent à tirer sur AZAZEL et  son équipage .Le petit homme vert pointa un doigt et marmonna  rageusement   quelque chose. Les tirs cessèrent brusquement. Les marins de l’ALLOUETTE  étaient figés, on dirait que quelqu’un leur avait administré un sédatif puissant .Puis KADDOUR ; son ange gardien ; GOG et MAGGOG  grimpèrent avec  célérité sur le bateau. Ils constatèrent  qu’effectivement  une énorme quantité  de drogue y était entreposée. Ils ligotèrent avec un solide cordage les narcotrafiquants   puis  utilisant   la radio de bord  entrèrent en contact avec les gardes-côtes  pour les informer ; et  leur demander de venir prendre  livraison de la cargaison  précieuse (hommes et drogue). AZAZEL et ses compagnons  refusèrent de  dévoiler leur identité  malgré  l’insistance  des militaires. Le DJIN  fit   alors disparaitre  sa vedette et son équipage ; transforma   KADDOUR  en mouette. Puis  les deux amis s’installèrent  sur le haut du mat du bateau des narcotrafiquants  pour voir si leur plan a marché ou pas. Ils attendirent  plus de vingt minutes avant  de voir  les  gardes-côtes  prendre « leur colis ». Puis AZAZEL utilisant  toujours  sa magie réussit  à joindre  en un temps record quelques  correspondants  de presse de la ville de BONE ; si bien que lorsque les gardes-côtes   et leur cargaison  accostèrent au port  ils furent assaillis par une nuée  de journalistes.  Le lendemain   plusieurs  journaux  relatèrent  la  fameuse prise des gardes-côtes et mirent l’accent  sur l’importance de la quantité de drogue saisie ; cinq tonnes. C’était une prise  qui devait faire mal à  l’organisation criminelle. C’était  le but recherché par KADDOUR  et son ami venu  d’une autre planète. Il  fallait  que les  narcotrafiquants  sachent qu’une organisation secrète   existe et qu’elle   ne les laisserait  pas agir en toute impunité.

EL HADJ BERLINGOT  dans la tourmente

Dans sa luxueuse villa de OUED BAGRAT ; le patron de la maffia ; EL HADJ BERLINGOT ; était  ulcéré. Il fumait cigarette sur cigarette ; il effectuait  d’incessants  vas et  viens  à une dizaine de mètres  d’un grand  bassin ; entourés  de deux de ses proches collaborateurs. La mine patibulaire il dardait sur l’assistance un regard   chargé de haine et de mépris.   Un gros saurien   leva sa grande gueule vers le groupe ; le patron  des narcotrafiquants  prit un énorme quartier de viande  de bœuf   et le jeta au crocodile ; en disant : « C’est une marchandise  de premier choix qui a été importée  de COLOMBIE via le MAROC. Et MARCO ; le sicilien  l’attend avec impatience ; j’ai reçu même une importante avance sur cette  cargaison. Qu’est-ce  je vais dire ; moi ; à MARCO ? C’est certainement  ce chien de HAMID CASQUETTE ; il n’a jamais  accepté ma réussite. Il est jaloux  de mes réalisations ; il a cherché toujours  à conclure des  affaires  avec moi mais j’ai refusé. Je veux que ce salopard  soit kidnappé cette semaine ; je veux  le voir ; ici ; dans ce  bassin pieds  et poings liés. Ce chien  de HAMID ; va finir dans  le ventre de ZOHRA. Mon cher saurien va le  déchiqueter en deux  temps trois mouvements. Plusieurs  salopards  ont fini dans le ventre de ce  crocodile. Il y en a eu sept au total et la justice n’a rien prouvé contre moi.  Le procureur de la république aurait dû convoquer ZOHRA ; le crocodile ! Un ministre de la santé qui a bloqué l’importation par un membre de la corporation des médicaments jugés non conformes ; le commissaire BELAID qui se prenait pour ELIOT NESS et   jouait au petit justicier ; il a voulu mettre fin à notre filière internationale de prostitution. Ce général qui a voulu me déposséder d’un immense terrain acquis à AIN MOKRA pour la construction d’une grande usine de téléviseurs en partenariat avec des amis de la maffia italienne. Cet officier supérieur voulait coûte que coûte   ce terrain pour y édifier une grande base d’aviation militaire car des étrangers qui voulaient   ce marché lui ont versé un pot de vin énorme. ;le député qui a  voulu diligenter une enquête sur notre organisation   sur « une colossale fortune mal acquise selon lui » ;  les deux  ornithologues  (l’ALLEMAND et l’ALGERIEN ) qui   nous ont appris   la technique du transport  des diamants en utilisant les cigognes ; il fallait les tuer pour  que cette méthode  ne soit pas donnée  à d’éventuels  concurrents ;  et le dernier ; c’était un de nos membres -RACHID  LE BOITEUX  -qui a voulu faire des révélations  importantes  sur des pots de vin  accordés aux  personnalités importantes  du pays  pour services  rendus à notre organisation. Avec   ZOHRA ; pas de trace. Et en l’absence de témoins qui pourra m’accuser de meurtre ? Moi je suis plus  humain que  ce général de COREE qui a tué deux  de ses opposants  en lâchant sur eux  vingt chiens affamés. Les bêtes  ont mis plus de six heures  pour les tuer ; moi ; mon crocodile mange  mes ennemis en l’espace de trente minutes ; pas plus. Je suis donc  plus humain que ce général. On devrait  même me  décerner une  médaille pour ma méthode jugée  moins barbare ; n’est –ce pas ?   Mes chers amis ; vous avez devant vous le crocodile le plus meurtrier du monde ; le plus silencieux   et surtout qui  n’avoue jamais !  Je défie quiconque  de faire parler ZOHRA ! AH ! AH ! Ah ! ».

AZAZEL et KADDOUR discutent politique

C’est du haut du FORTIN-cette  vieille bâtisse  construite  en 1830  par  l’armée française pour contrôler le trafic  maritime ; dominant  aussi  la ville d’HERBILLON –que les  deux amis  entamèrent à bâtons  rompus; à  l’initiative  d’AZAZEL ; une longue  discussion politique.  Le petit homme vert déclara : « Dans votre beau pays ; mon cher ami ; les partis politiques mais aussi la société civile ne jouent pas leur rôle comme cela se passe dans les autres pays du monde. Ainsi lorsque des émeutes éclatent dans certaines localités ces partis ne réagissent pas où ils le font d’une manière hypocrite ; d’un autre côté les citoyens algériens au lieu de privilégier la communication ; le dialogue ; préfèrent   recourir souvent à la violence. Pourquoi cette « culture  de la casse » dans ce beau pays ? Le fameux-PDJ ; parti pour la démocratie et la justice –cultive souvent un double langage. Il fait de la justice son cheval de bataille ; mais devant la montée de la criminalité il adopte un profil bas. Il ne propose aucune stratégie pour combattre cette criminalité qui gangrène les villes et les villages du pays. Pire encore il a été le premier parti à se prononcer contre la peine de mort et à proposer l’allègement des peines contre les grands criminels ; alors que la violence est partout. Or dans certains pays du monde même si la peine de mort a été parfois abolie   les peines d’emprisonnement ont été revues à la hausse face   à la criminalité galopante : prison à vie ; pas de grâce présidentielle ; travaux forcés contre les criminels endurcis…C’est un parti qui sert de paravent à la maffia. Grâce à ce parti la maffia est  présente dans tous  les rouages de l’ETAT : Parlement ; justice ; présidence de la république etc. …. Or depuis des années c’est pratiquement l’anarchie dans ton pays car certains ont semé la culture de la haine ; du mépris ; de l’intolérance. Chacun veut donner une leçon de patriotisme ; de religion ; d’histoire  à  autrui ; mais personne ne donne des idées pour construire ; pour gouverner correctement  le pays. La haine ; l’arrogance  et la corruption sont partout. Comment ce beau pays est-il  tombé si  bas ? Les ancêtres de ce peuple étaient des AMAZIGHS. Ils étaient de fiers guerriers ; épris de justice mais aussi de paix. Vos ancêtres AMAZIGHS doivent se retourner dans leurs tombes ! Et s’ils étaient encore de ce monde nul doute qu’ils auraient pris les armes pour combattre ceux qui au nom de la démocratie ; de la langue ; de  la révolution; de l’islam ; de la religion font encore du mal à ce pays.  Aujourd’hui ce pays est devenu difficile à gouverner car des responsables sans scrupules cherchent uniquement à s’enrichir ; sans rien donner en contrepartie. Il me vient à l’esprit une célèbre citation d’un ancien président américain –aujourd’hui disparu- qui avait dit un jour : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays » ; je cite ici l’ex président des USA JOHN FIDZGERAL KENNEDY. Les responsables de votre pays devraient s’imprégner de cette citation. D’un autre coté le peuple algérien est devenu amorphe ; il ne réagit plus ; conteste très peu ; ce qui encourage les tenants du pouvoir à persévérer dans la mauvaise direction ; à piller les richesses de la NATION. Comme disait AGATHA CHRISTIE : « Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups ». KADDOUR dit en souriant : « Mon cher AZAZEL ; la politique ; dans mon pays ne fonctionne pas selon les principes  en vigueur dans le monde dans ce domaine. Ailleurs la politique repose sur des programmes ; la compétence des candidats ; les débats sur leurs programmes… Certains politiciens organisent même des think tank sur divers thèmes pour booster leurs candidatures. Chez nous ; c’est la politique de la « chkara » qui fonctionne à merveille. Si un candidat veut réussir à une élection il doit faire précéder sa candidature d’un sac plein de sous. Les citoyens ne s’intéressent pas aux programmes des candidats dont les promesses ne sont jamais respectées.  Ces candidats une fois élus ne pensent qu’à s’enrichir et ne règlent pas les problèmes des citoyens ; d’où le peu d’engouement de la majorité de la population pour la politique.  Les gens n’ont pas une culture politique et lorsqu’ils s’y intéressent c’est souvent à dessein ; car ils ont des intérêts personnels en jeu. Voilà pourquoi la politique   ne fonctionne pas correctement dans mon pays. Nous ne sommes pas dans une véritable démocratie ; c’est un pays où tout est biaisé ; où la loi du plus fort est appliquée ; où on cultive le populisme à outrance                . Certaines personnalités qui étaient inconnues sur la scène politique occupent aujourd’hui de hautes responsabilités grâce à leurs fortunes mal acquises et cela au vu et au su de tout le monde. De plus mon pays est mal gouverné ; c’est l’ère de la médiocratie ; oui ce sont les médiocres qui nous gouvernent. Où va l’ALGERIE ? Avait dit d’une manière prémonitoire feu MED BOUDIAF ». Puis KADDOUR déclara : « Je voudrais savoir ; cher ami où as-tu trouvé les citations de KENNEDY et D’AGATHA CHRISTIE ; car j’en entends parler pour la première fois ».« Mais j’ai énormément d’ouvrages chez moi ; et je lis beaucoup. Actuellement  je m’intéresse  à un grand écrivain américain ; c’est un spécialiste de la science –fiction ; il s’appelle STEPHEN KING ; élève d’un grand écrivain russe   ISAAC AZIMOV devenu par la suite américain d’adoption. J’adore ses ouvrages    dont plusieurs   ont été portés à l’écran. Je suis un DJIN   à la page ; vois-tu ? » répondit le petit homme vert.

HAMID  CASQUETTE est kidnappé

C’est dans les parages de la boite de nuit «LE CENDRILLON » que les hommes de HAJ BERLINGOT kidnappèrent  HAMID CASQUETTE vers une heure du matin. L’homme d’ailleurs complètement saoul n’opposa aucune résistance. Son chauffeur qui faisait aussi office de Body-Gard réagit vivement en sortant un poignard de commando dissimulé sous sa veste mais il fut rapidement désarmé et emmené manu-militari avec son patron vers un gros 4x4 qui démarra aussitôt et prit la direction de BUGEAU CITY. Les deux hommes sont conduits  dans la villa « LE REFUGE »appartenant au patron de la maffia. Le domicile –en fait un  grand château  bâti sur plusieurs hectares avec un immense jardin-était le point de rendez-vous des gens fortunés qui ont touché de près ou de loin aux activités illicites. Ils ne sont jamais inquiétés par la justice car des avocats véreux sont toujours disponibles au moment opportun pour leur trouver une issue sur mesure : négocier avec le juge une solution moyennant des » espèces sonnantes  et trébuchantes ». A l’intérieur de  l‘imposante demeure se trouve un grand bassin où vit un grand crocodile qui est bien choyé car il a servi au tournage de trois films policier. Donc officiellement le château et cette bestiole sont souvent loués à prix fort par l’industrie cinématographique ; mais la réalité est bien plus différente qu’il n’y paraît.  Si le grand jardin offre une vue sublime –des arbres et des fleurs magnifiques ; quelques ruisseaux et des petits ponts ingénieusement façonnés- ; en revanche il cache une autre activité secrète de la maffia : Le trafic des diamants. En effet une volière a été construite dans un endroit retiré du jardin. C’est  là que plusieurs cigognes y sont élevées ; elles ont pour noms : TASSADIT ; TAOUES ; AMAZIGH, TASSILI ; HOGGAR ; SARHOUDA ...Cette volière réserve aussi une petite surprise car une grande pièce de dix mètres de long sur quatre mètres de large sert de centre d’opération pour ce trafic. C’est un lieu interdit sauf pour le patron de la maffia et deux ou trois personnes qui y travaillent. Dans la grande salle sont installés plusieurs ordinateurs ; le mur est recouvert d’un grand tableau sur lequel sont fixées les photos  de toutes les cigognes et de grandes trajectoires sont aussi tracées ; des distances sont indiquées entre plusieurs points. En face de chaque cigogne   est inscrit une quantité de diamant. Est –ce à dire que ce sont les cigognes qui transportent les diamants ? Si c’est le cas comment s’effectue le transport ? Si une cigogne dévie de sa trajectoire que se passe-t-il ?  Comment ces bestioles ont –elles appris à faire ce travail ? Et surtout qui leur a inculqué cette technique ? Comment les diamants sortent-ils de la mine du HOGGAR alors que l’entreprise exploitant le site effectue une surveillance sévère des ouvriers qui y travaillent ?Dans la villa de hadj BERLINGOT les deux hommes sont conduits sous bonne garde au sous-sol. Ils sont ensuite ligotés et enfermés dans une petite pièce éclairée à giorno. Quelques heures plus tard la porte s’ouvrit brutalement livrant passage au patron de la maffia accompagnée de ses gardes du corps. L’un d’entre-deux portait une longue cravache façonnée apparemment dans une peau de taureau. L’homme enleva sa veste et mit en évidence des bras bronzés et fortement musclés. Une croix gammée et une tête de mort étaient tatouées sur chacun de ses avant –bras. Le patron de la maffia ; tout en fumant un long cigare ; la mine renfrognée ; aboya :

-Alors ; qui a avisé la police concernant ma cargaison de drogue ? Le sourire carnassier il ajouta : Si vous me dites la vérité ; vous serez épargnés ; hein ? Alors qui m’a donné aux poulets ? Il s’approcha de HAMID CASQUETTE ; lui donna de violents coups de pied au tibia. L’homme se mit à hurler. Le patron de la maffia dit : « Je répète qui m’a donné aux poulets ? Comment cette racaille a-t-elle su que mon bateau transportait une cargaison de drogue ? Parle ! ». HAMID CASQUETTE reçut encore quelques coups cette fois-ci dans les testicules. Il répondit en hurlant : « Ce n’est pas moi ; je le jure sur la tête de ma mère. Je ne sais même pas que tu utilises un bateau pour ton trafic de drogue ? » BERLINGOT ; furieux dit : « Je vois ; tu ne veux pas parler. Alors je vais changer de tactique «. Il chuchota quelque chose à l’oreille d’un de ses hommes et sortit promptement. HAMID CASQUETTE et son chauffeur furent aussitôt déshabillés ; et restèrent le torse nu. Puis l’homme aux bras tatoués brandissant une longue cravache se mit à flageller les deux captifs qui se mirent à pousser des cris  pouvant ameuter  tout un quartier. Du sang s’échappait des larges stries provoquées par ce châtiment barbare. Les hommes ainsi torturés ne cessaient de clamer leur innocence et demandaient pitié. Mais leur bourreau ne s’arrêta que lorsqu’il fut complètement épuisé. Bientôt BERLINGOT revint pour suivre l’évolution du châtiment infligé aux traitres. Il donna ordres à ses hommes de conduire les deux captifs déjà  dans un état lamentable  au bassin aux crocodiles.  Un gros saurien évoluait dans le bassin et regardait les captifs d’un air menaçant.  Debout à quelques mètres du crocodile EL HADJ BERLINGOT fixant HAMID CASQUETTE ; d’un air hautain déclara : « Tu sais ; HAMID ; j’ai quatre crocodiles ; mais c’est celui -là que je préfère le plus. Il s’appelle ZOHRA ; il a déjà senti l’odeur fraiche du sang. ZOHRA a déjà avalé sept hommes ; tous des gêneurs. Il a à son palmarès sept connards de la pire espèce. Le ministre de la santé qui a bloqué l’importation des médicaments importés par notre organisation ; sous prétexte qu’ils n’étaient pas conformes. ZOHRA l’a réduit en miettes. Le commissaire de police de notre ville ; qu’on surnommait ELIOT NESS ; lui aussi a fini dans l’estomac de mon crocodile. ELLIOT NESS a voulu fourrer son nez dans notre filière de la prostitution. Mon crocodile préféré a aussi réduit en bouillies six autres hommes : Un député qui a ordonné une enquête sur mes activités jugées illégales ; ce général qui a voulu me déposséder de mon immense terrain à AIN MOKRA ou j’ai édifié  une grande usine de téléviseurs. Cet officier supérieur voulait ce terrain pour y construire une grande base d’aviation car des étrangers lui avaient offert un pot de vin important ; deux ornithologues et ce traitre de RACHID ; le boiteux.  Moi ; je suis plus humain que ce général de la COREE du NORD qui a  assassiné deux de ses opposants en lâchant sur eux dix chiens affamés. Les bêtes ont mis plus de  cinq heures pour les dévorer. ZOHRA ; mon crocodile  lui ; tue mon ennemi en vingt  minutes ; pas plus. Je suis donc plus humain. On devrait même me décerner une médaille pour ma méthode jugée moins barbare ; n’est-ce pas ? Et puis un saurien ne parle pas ; n’avoue pas. Alors comment un juge peut-il trouver des preuves pour m’inculper ; hein ? Alors ; il faut que la justice soit capable de trouver quelqu’un qui fasse parler un crocodile. Car même si on analyse le sang du saurien on ne pourra pas affirmer qu’il a mangé un policier ; un ministre ;  un général ; ou un chien enragé, n’est-ce pas HAMID ? Ainsi ; ni vu ; ni connu «. Et il éclata d’un rire tonitruant. Puis les deux captifs furent balancés dans le bassin ; le crocodile fonça vers eux la gueule  ouverte. En l’espace de quelques minutes l’eau du bassin se transforma en rouge pourpre.

 La maffia s’en prend à HAMDI SCOOP

HAMDI BELAMINE (plus connu dans la corporation de la presse sous le pseudonyme de MR SCOOP) ; n’avait pas peur de la maffia à laquelle il livrait combat depuis de longues années. Les articles publiés par ce journaliste d’investigation qui avait des relations au sein des institutions étatiques et même auprès  de certains membres de la pègre valaient leur pesant d’or. Dans la plupart des cas il était en avance sur ses confrères ; et ses articles  étaient carrément des scoops ; ce qui lui a valu le surnom de MR SCOOP. Il s’est déjà attaqué à cette organisation criminelle lorsque certains de ses membres avaient importé des médicaments censés combattre certaines formes de cancers. Or ces produits étaient dangereux et provoquèrent la mort de plusieurs personnes. Plusieurs amis personnels de HADJ BERLINGOT étaient impliqués dans cette affaire et furent donc trainés devant la justice mais grâce aux relations du patron de la maffia leurs peines furent très légères. BERLINGOT se vengea en ordonnant le kidnapping du ministre de la santé un mois après les condamnations des membres de la pègre. Suivirent d’autres disparitions : Celle du commissaire BELAID ; surnommé ELIOT NESS qui avait lancé plusieurs enquêtes sur la pègre ; d’un maffioso très connu (RACHID LE BOITEUX) qui voulait faire des révélations fracassantes sur les activités criminelles de l’organisation ; de deux ornithologues ; un général (directeur de l’école supérieure de l’aviation militaire) et d’un député qui avait exigé une enquête sur les activités jugées illégales de BERLINGOT et consorts. Dix mille hommes (gendarmes, policiers et militaires) furent mobilisés pour retrouver   le ministre de la santé et le commissaire BELAID .On chercha partout ; on dragua même les lits des oueds ; sans résultat. Des hommes –grenouilles cherchèrent sans relâche dans les fonds marins ; mais en vain. Alors ; un soir au siège de son journal MR SCOOP reçut une communication qui l’ébranla fortement. Un homme ; ex membre de la maffia en fuite depuis plus d’une année ; surnommé le RENARD ; lui déclara : « Je faisais partie de la maffia ; actuellement  je vis dans un pays européen. Je fuis la maffia car j’ai soulagé BERLINGOT de trois millions de dollars, recette provenant de la filière de la prostitution ; des paris clandestins sur les courses de chevaux ; de la vente de la drogue et autres activités illégales «.

-Pourquoi voler votre patron ; vous poursuivez pourtant les mêmes objectifs ; n’est-ce pas ?dit MR SCOOP.

-BERLINGOT est un dictateur ; à la fin de l’année ; au moment de la distribution des bénéfices il nous donne des miettes alors que lui et ses lieutenants prennent la grosse part du gâteau.

-C’est pour me dire cela que vous me téléphonez ?

-Non ; non. Il y a une information plus importante. Je connais votre valeur MR SCOOP ; même la maffia a peur de vos écrits. BERLINGOT sait que vous êtes un homme fort ; que vous ne reculez devant rien. Voilà pourquoi  j’ai décidé de vous donner cette information capitale. Je vous téléphone à propos de la disparition des sept personnes dont RACHID LE BOITEUX ; qui était mon ami intime. Ces gens-là ne seront jamais retrouvés ; pas plus que leurs cadavres d’ailleurs.

-Pourquoi ; vous savez où ils se trouvent ?

-Oui ; dans le ventre d’un des crocodiles de HADJ BERLINGOT ?

-Quoi ; mais c’est incroyable ; vous plaisantez ; n’est-ce pas ?

-Oui ; incroyable ; mais c’est pourtant vrai. C’est la  méthode de BERLINGOT. Il tue ses ennemis en les donnant en  pâture aux crocodiles ; ainsi il n’y a aucun témoin ; aucun cadavre. Et puis un saurien n’avoue  jamais  n’est-ce pas ?

Et ; vous RENARD ; avez –vous assisté un jour à l’utilisation de cette méthode barbare ?

-Non ; jamais. C’est d’ailleurs un des hommes de BERLINGOT qui s’est un jour confié à moi. Car il détestait cette technique du moyen-âge. C’est ainsi que mon ami RACHID fut tué. C’est donc par vengeance personnelle que  je me confie à vous.

-Mais pourquoi ; ne pas faire cette déclaration devant un juge ? Il fera arrêter toute la bande.

-Arrêter BERLINGOT ? Vous êtes fou ; non ? Personne ne prendra une telle mesure car c’est un homme très puissant ; il a les bras longs ; il a des relations dans les hautes sphères du pouvoir. Et même si un jour je serai emprisonné ; je cours le risque d’être assassiné à l’intérieur même du pénitencier. Aujourd’hui ; je réside en EUROPE ; je ne rentrerai pas pour tout l’or du monde. Et je sais que la maffia a lancé à mes trousses plusieurs tueurs ; mais ils ne me trouveront pas. Je suis pour le moment en sécurité. Je sais que vous êtes un journaliste compétent et intègre ; voilà pourquoi j’ai décidé de vous donner ces informations.

-Pourquoi moi ; et non un autre journaliste ?

-AH ! Je vois ; oui j’aurais pu choisir LYAMINE SARHOUDI ; par exemple ; on dit que c’est la meilleure plume de la corporation. Mais il n’est pas courageux ; il s’aplatit devant les autorités ; c’est tout simplement un brosseur. On dit qu’un jour il a préparé un papier pour dénoncer le scandale d’une grande affaire de corruption impliquant le wali et les cadres de la wilaya de KALAMA CITY. Une grande entreprise indienne leur aurait offert des pots de vin considérables pour décrocher un important contrat de construction d’un grand pont à la sortie de la ville. Mais il s’est rétracté au dernier moment ; vous savez ; pourquoi ?

-Non ; dit SCOOP.

Le wali lui a donné un beau logement à condition qu’il ne dise rien à propos de cette affaire. Alors BERLINGOT a des moyens énormes. Il peut lui offrir une belle villa et lui payer même des vacances en INDONESIE pour acheter son silence. SARHOUDI est un journaliste qui ne fait pas honneur à la presse. Voilà pourquoi  j’ai décidé de vous confier cette affaire plutôt qu’à un autre. Vous n’avez pas froid aux yeux ; mais surtout vous êtes du côté de la vérité et de la justice. C’est ce qui me plait en vous.

Le journaliste avait pris soin d’enregistrer cette conversation et après avoir consulté la direction de son journal publia deux jours plus tard un article relatant intégralement ces faits. La réaction de la maffia ne se fit pas attendre.  MR SCOOP et le directeur de son journal furent dix jours plus tard estes en justice  par EL HADJ BERLINGOT en personne qui rémunéra  toute une pléiade   d’avocats (vingt en tout) pour défendre sa cause. Le patron de la maffia voulait ainsi donner une leçon au journaliste en lui montrant qu’il  n’entendait  pas se laisser marcher sur les pieds. Les avocats accusèrent le journaliste  de fomenter un complot  contre BERLINGOT et  qu’il avait agi dans le but de   porter atteinte à sa dignité. L’enregistrement  de l’entretien  avec RENARD ne  constituait  pas une preuve formelle de  la culpabilité de  leur client pour les avocats de  BERLINGOT. Les avocats  du journaliste (deux : un rétribué par le journal ; l’autre requis par le syndicat de la presse) mirent  l’accent sur le professionnalisme  de leur client qui avait conseillé  à RENARD de s’adresser à la justice d’abord ; mais devant  l’impossibilité  de ce dernier ; avait après consultation du directeur de la publication décidé de  publier l’article. L’avocat requis  par la corporation de la presse mit l’accent sur le métier difficile du journalisme  d’investigation. Le procès  dura huit longues heures et ne s’acheva que vers minuit. SCOOP fut tout de même condamné à  six mois de prison avec sursis et son journal devra payer une forte compensation   à la partie adverse.

MR SCOOP est kidnappé

Le journaliste avait ses entrées à l’auberge « L’ESPADON BLEU » ; établissement très connu situé à RASS EL HAMRA dont le propriétaire est le jeune SAMY qui l’avait acheté sitôt rentré des USA où il avait suivi une formation d’ingénieur auprès de la NASA. Il avait reçu dans une université la clé PHI BETA KAPPA (distinction réservée aux étudiants particulièrement brillants). Cette clé se trouvait accrochée au mur de l’auberge avec un grand poster montrant SAMY avec plusieurs autres étudiants. SAMY ayant un jour bu plus que d’habitude quitta vers minuit un bar de l’avant-port fut agressé par deux dangereux voyous qui voulaient lui dérober une montre suisse de grande valeur. Le journaliste qui passait au moment opportun le sauva in extrémis  d’une mort certaine car l’un des agresseurs avait porté un coup de couteau terrible   au cœur du jeune SAMY. Il mit en fuite les deux truands ; prit le jeune homme dans ses bras ; le porta avec célérité dans sa voiture et l’emmena à l’hôpital. Les chirurgiens accomplirent un miracle en sauvant de justesse SAMY d’une mort certaine car il avait perdu beaucoup de sang. Dix jours après le jeune homme quittait l’hôpital à bord de la voiture de son père ; un notaire célèbre à BONE CITY. Depuis SCOOP était reçu comme un roi à l’auberge « L’ESPADON BLEU ». Alors qu’il était presque minuit ; le journaliste après avoir diné copieusement quitta l’établissement et se dirigea vers sa voiture. Soudain des mains vigoureuses l’empoignèrent et le forcèrent à respirer un mouchoir imbibé de chloroforme. L’homme s’évanouit quelques secondes après. Quatre hommes l’embarquèrent aussitôt sur un petit bateau qui prit rapidement  le large. Ses mains et ses pieds furent entravés grâce à une corde solide lestée à une grosse pierre. Il fut ensuite jeté dans l’eau profonde. La maffia employa ainsi une  méthode qui n’était pas beaucoup différente de celle  appelée »crevettes BIGEARD ». Lors de la guerre de libération nationale ; les paras du général BIGEARD en capturant un moudjahid (ou un fidai) coulaient ses deux pieds dans une bassine de ciment et  le jetaient en mer depuis un hélicoptère.  Cette  méthode était aussi utilisée  en ARGENTINE  dans les années 1970  par le régime militaire  de l’époque  pour supprimer un opposant politique. Dans le monde la maffia  emploie  également cette technique pour liquider un traitre.

AZAZEL sauve MR SCOOP

Alors qu’il s’enfonçait dans l’eau glaciale le journaliste se réveilla et prit conscience que sa dernière heure était arrivée. Il n’avait aucune possibilité de s’en sortir. Subitement il sentit qu’une force prodigieuse le ramenait à la surface. Bientôt il sortit complètement de l’eau et se mit respirer normalement. HAMDI croyait qu’il effectuait un songe. Il fut fortement ébranlé en voyant qu’une petite créature tout de vert vêtue le tenait par la main en souriant. AZAZEL lui dit : « Tu es vivant ; HAMDI. Je suis arrivé au bon moment. Je me nomme AZAZEL ; je suis un djinn du bien. J’ai quelques pouvoirs pour accomplir de bonnes actions ; quand mon radar a capté la conversation du patron de la maffia ordonnant à ses hommes de te kidnapper pour te jeter à la mer ; j’ai aussitôt accouru. La prochaine fois tu dois faire plus attention à toi. Car cette organisation criminelle ne recule devant rien. Nous effectuons tous les deux le même combat. Toi tu utilises la plume ; moi aussi je combats la maffia mais  à ma façon ». Et AZAZEL lui raconta son histoire. Le journaliste fut déposé sur la plage aux abords de « L’ESPADON BLEU ». AZAZEL lui enleva ses entraves et  reprit la voix des airs.

AZAZEL met fin à l’activité de RAMBO le dangereux truand

Le tourisme à la BAIE OUEST ; commune d’HERBILLON a connu ces dernières années un essor fulgurant. Des hôtels luxueux ont été construits en un temps record dans le cadre du partenariat avec un consortium (ARABE –AUSTRALIEN-JAPONAIS-AMERICAIN et FRANÇAIS). Ces établissements sont équipés de centre de spa ; thalassothérapie ; de grandes pistes de danse et même de piste de patinage sur glace. Un immense débarcadère fut emménagé pour faciliter l’accostage de grands paquebots de croisière qui transportent parfois plusieurs milliers de croisiéristes. On avait même importé d’Italie des bollards fabriqués dans l’acier trempé pour leur arrimage. L’arrivée de ces géants des mers ne passe pas inaperçu. Les autorités locales et les gérants (généralement les propriétaires des hôtels) sont là pour les accueillir à bras ouverts ; mais les truands aussi ne ratent pas cette manifestation pour commettre leurs méfaits. RAMBO ; un truand tristement célèbre cible avec ses acolytes ces croisiéristes pour les déposséder de leurs biens. Les agressions ont lieu au moment où ces touristes débarquent ; ou aux abords des hôtels ; lors de la promenade en forêt … La ville d’HERBILLON  abrite aujourd’hui plus de  cent mille âmes et les trois –cents gendarmes et policiers n’arrivent plus à assurer une couverture sécuritaire suffisante. Les renforts demandés n’arrivent  jamais et les responsables trouvent toujours la sempiternelle réponse à cette demande : Les effectifs ne peuvent être revus à la hausse pour insuffisance de budget. Le banditisme donne désormais du fil à retordre aux services de sécurité. Mais c’est surtout RAMBO ; un dangereux multirécidiviste qui donne des cauchemars aux gendarmes et aux policiers. Il commet ses méfaits et disparait aussitôt dans la nature. Ce truand très dangereux a bénéficié à cinq reprises de la grâce présidentielle. « Les truands sont aujourd’hui incarcérés dans des pénitenciers trois étoiles et bénéficient d’excellentes conditions d’hébergement notamment dans les domaines du couchage et de l’alimentation. Selon une nouvelle loi certains détenus mariés sont autorisés une fois par trimestre à passer la nuit dans leur domicile familial à condition de regagner le pénitencier le lendemain à huit heures tapantes. Sont exclus de cette mesure les individus condamnés pour meurtres et ceux ayant bénéficié de deux grâces présidentielles et plus » avait déclaré non sans fiertés ; à la chaine de télévision privée EL MOUSTAKBAL maitre FERHAT BARGOUGA ; membre de la ligue des droits de l’homme. Lorsqu’il commet une agression RAMBO ne va pas généralement bien loin car il a aménagé trois caches dans des endroits différents : une à l’intérieur même des égouts de la ville où il avait creusé avec des moyens de fortune une sorte de petite chambre juste pour dormir ; une autre dans le cimetière chrétien en dormant à l’intérieur d’un grand tombeau ; et la dernière cache se trouvait juste à quelques mètres de la décharge publique. Il avait confectionné cet abri avec des tôles et des fûts métalliques une sorte de pièce dans laquelle il pouvait se réfugier en cas de coup dure. Le toit est couvert par toutes sortes de déchets et de branchage surtout. Il est très difficile même pour un œil exercé de déceler ce refuge. Ces caches étaient secrètes car même ses amis ignoraient leur existence. C’est ce qui rendait d’ailleurs difficile son arrestation. Mais RAMBO va commettre l’irréparable et précipiter ainsi son arrestation.

Le crime

TAKASKI YAMAHA ; un jeune ingénieur en aéronautique quitta le MIRAMAR HOTEL où il était descendu. Il était environ dix-huit heures et le temps était radieux. C’était le mois de mai. L’homme se dirigea d’un pas paisible vers le bois à proximité. Il portait sur son dos une caméra-vidéo de marque TOSHIBA dernier cri avec laquelle il se mit à filmer l’endroit qu’il trouvait paradisiaque. Il voulait faire un film documentaire sur toute la zone touristique de la BAIE-OUEST  pour son employeur. L’entreprise voulait envoyer ses meilleurs salariés en vacances et c’est ce site qui fut sélectionné. Mais le japonais ne savait pas qu’un homme l’avait déjà pris en chasse à la sortie de son hôtel. Comme le touriste était seul le « chasseur » en profita pour l’agresser. C’était RAMBO ; cette canaille ne reculait devant rien. Le japonais absorbé par son travail réagit tardivement au violent coup sur sa tête. Il laissa tomber sa caméra et tenta de contrer son agresseur en lui assénant un terrible coup de poing. Mais c’était sans compter sur la détermination de RAMBO  pour  dépouiller l’homme de son bien. La canaille lui donna alors un terrible coup de couteau au cou lui sectionnant la veine jugulaire. Le japonais s’effondra sur le sol sans un cri tentant de serrer sa gorge avec ses deux mains. Mais le flot de sang considérable ne fut pas pour autant endigué et l’homme mourut  dix minutes   plus tard. Le criminel prit alors la caméra-vidéo et se mit à fouiller les poches du mort sans aucune vergogne. Il prit argent ; montre et portable et prit la poudre  d’escampette. La mort du touriste japonais provoqua l’ire des hôteliers mais aussi de la population. C’était le premier crime commis dans cette zone touristique. Les propriétaires de ces luxueux hôtels se concertèrent et exigèrent des autorités de prendre des mesures sévères contre ce fait non seulement dangereux pour la société mais aussi susceptible de porter atteinte au tourisme en provoquant le départ massif des étrangers et par conséquent entraîner une perte de gain considérable. Les autorités locales prirent des dispositions. Deux jours après ce meurtre cents gendarmes et policiers déclenchèrent une véritable chasse à l’homme. Il fallait retrouver RAMBO. Cette chasse à l’homme dura trois jours ; sans résultat. Alors KADDOUR  sollicita l’intervention du djinn. AZAZEL ne se fit pas prier. Il se rendit sur les lieux du crime et resta un bon moment à examiner soigneusement l’endroit. Comme il avait le don de se rendre invisible personne ne détecta sa présence car plusieurs policiers et gendarmes étaient encore présents sur la scène du crime. Le djinn inspecta scrupuleusement l’endroit où était tombé le japonais ; marqué encore par la craie et entouré d’une sorte de ruban jaune. AZAZEL resta un moment songeur ; puis sourit et se rendit vers la décharge publique située à environ cinq cents mètres du lieu du crime. Son œil exercé lui permit de découvrir avec célérité la cache du criminel. Il entra à l’intérieur de l’endroit ; un véritable capharnaüm. RAMBO était là ; il dormait profondément sur un vieux matelas ; à ses pieds étaient alignés plusieurs bouteilles de vin dont certaines étaient entamées ; mais aussi des objets divers dont la caméra TOSHIBA. Plus tard AZAZEL téléphona d’une manière anonyme aux  gendarmes pour leur donner les cordonnées  exactes de la cache du meurtrier qui fut arrêté moins d’une heure plus tard.

 

 

 

AZAZEL  en mission à OUED BEKRAT

KADOUR et le DJIN roulaient sur le littoral en direction de SIDI AKACHA ; AZAZEL voulait   voir de près la coupole du mausolée ; il lui   exposa son plan. Il voulait mettre fin au trafic des diamants et en découdre ainsi avec la maffia. Sa mission devait le conduire à OUED BAGRAT ; lieu de résidence du baron de la drogue. Faire toute la lumière sur ce trafic n’était pas chose aisée ; mais AZAZEL avait déjà un plan.  Mais comment vas- tu opérer ? dit KADOUR. Le DJIN répondit affichant un grand sourire : « Tu oublies mon cher ami que j’ai plusieurs pouvoirs ; je peux devenir invisible ; c’est déjà un atout majeur dans cette mission. Et je peux aussi me transformer en mouette pour m’envoler dans les airs et arriver à destination en un laps de temps. Grâce à mes pouvoirs je peux donc entrer facilement dans la villa de HAJ BERLINGOT. Une fois notre homme endormi ; je pourrai  explorer son subconscient …Il fut aussitôt interrompu par KADOUR : « Son quoi ? ». « Son subconscient ; répondit AZAZEL furieux d’être interrompu. Enfin pour simplifier ; je dirai que je pourrai  explorer son cerveau. C’est un peu comme la méthode utilisant le sérum de vérité. Tu poses des questions et le sujet répond aisément et dit toute la vérité. Sauf que ma méthode ; grâce à mes pouvoirs me permet d’atteindre mon objectif sans utiliser un quelconque sérum. Lorsque ma main touchera sa tempe je lui suggèrerai alors de me dire toute la vérité ; et il le fera. Car une fois endormi il baisse en quelque sorte sa « garde mentale » ; je pourrai  facilement le faire parler. Une fois la vérité dévoilée ; je mettrais au point ma tactique pour contrer ce salopard. »

« Je viens avec toi »  dit KADDOUR.  « Surtout pas » répondit le DJIN. « Car cette mission ne peut réussir que si je suis seul. Si tu es avec moi je ne pourrai pas me concentrer sur mon travail ; je pourrai même commettre une erreur impardonnable et réduire ainsi mes chances de réussite. Non ; tu attendras sagement mon retour ». Il était presque minuit lorsque le DJIN se transformant en mouette prit son envol et partit pour accomplir sa mission.

AZZAZEL dans l’antre du lion

Allongé ; seul  sur son grand lit EL HADJ BERLINGOT dormait profondément ; son ronflement sonore troublait  le silence de la nuit. AZAZEL s’approcha du lit ; mit sa petite main sur le front du dormeur et récita une formule dans un langage inconnu. Quelques secondes s’écoulèrent puis une lumière verte se concentra sur le front de l’homme. Alors AZAZEL collant pratiquement sa bouche   à l’oreille du dormeur commença  son interrogatoire  dans une sorte de murmure. Le dormeur était pratiquement sous hypnose.

-El hadj BERLINGOT ; comment s’effectue le transport des diamants ?

-D’une manière originale ; ce sont les cigognes qui font tout ce travail. Ces volatiles peuvent faire de longs trajets sans se fatiguer. Elles font un long périple ; elles partent de la mine de TAM et atterrissent ici à OUED BAGRAT sans encombre. Les pierres précieuses arrivent par le ciel ; personne ne soupçonne notre trafic. Qui pourrait penser qu’un jour une cigogne servirait au transport des diamants ? Pas de contrôle ; pas de douane ; pas d’impôt à payer ; n’est-ce pas ?

Mais qui vous a donné cette idée et comment les volatiles ont-ils appris à concrétiser ce genre de trafic sans aucune difficulté ?

-C’est un ornithologue allemand ; un certain CARL FRANKSTEIN ; grand spécialiste des volatiles. IL a travaillé aussi pour l’industrie du cinéma ; car dans certains films on utilise souvent des animaux. Il a mis presque deux ans pour apprendre aux cigognes à assurer ce genre de transport. Il a commencé au début en apprenant aux volatiles à transmettre des messages fixés dans leurs pattes d’un bout à l’autre du pays. Nous avons construit dans le cadre de cette opération des voilières dans trois ou quatre villes du pays et une autre à ANVERS en Belgique   lieu où est écoulé notre produit. L’ALLEMAND  était secondé dans son travail par son collègue algérien. Lorsque les cigognes furent prêtes nous passâmes au transport des pierres précieuses qui furent fixées dans un collier solidement attaché dans la patte de chaque volatile et le tour est joué. Chaque cigogne porte au cou un émetteur GPS pour nous  permettre de suivre  son itinéraire mais aussi une petite charge explosive qui peut être déclenchée en cas de nécessité  lorsque notamment l’oiseau dévie de sa trajectoire. Une fois le chargement et le volatile disparus on ne pourra plus remonter à nous. Mais c’est un cas qui arrive rarement  car notre système est bien réglé. En quatre ans nous avons eu deux cas similaires seulement.

-Comment faites-vous pour faire sortir les pierres précieuses de la mine  car le contrôle de sécurité est  très rigoureux ?

-D’abord nous  avons plusieurs salariés qui travaillent   pour nous dans la mine et chaque jour ils nous approvisionnent en pierres précieuses qu’ils mettent dans une cache spéciale confectionnée dans la chaussure de sécurité. Ce système a été spécialement confectionné pour nous par certains amis de la maffia italienne. Les ouvriers ; une vingtaine environ ; mettent donc les pierres précieuses volées dans des cavités creusées dans les semelles des chaussures de sécurité. Ils remettent ensuite ce produit à monsieur DEREK chef du service de la qualité de la mine des diamants. Il travaille aussi pour moi depuis le début de cette opération.  C’est lui qui dirige notre voilière secrète construite non loin de la mine ; il planifie le voyage des cigognes. Notre homme m’avise dès que des volatiles ont pris leur envol avec leur chargement. C’est pour moi un jeu d’enfant de suivre par GPS  leur itinéraire du HOGGAR jusqu’à BONE CITY.

-Pourquoi les diamants sont-ils envoyés à ANVERS en Belgique ?

-Car c’est dans cette ville que se trouve le marché mondial du diamant ; même des gens fortunés viennent de l’INDE pour vendre ces pierres précieuses  . Et c’est aussi dans cette ville que se trouve mon associé MR VAN DARBEN. Il taille le diamant à la perfection. Car le diamant à l’état brut n’a pas une grande valeur. Mais lorsqu’il est taillé il  vaut une immense fortune.  Lorsqu’il termine son travail mon associé vend la pierre ; prend une bonne commission et verse le reste sur mon compte en SUISSE.

-Les ornithologues travaillent-ils encore pour vous ?

-Non ; ils sont morts.  Une fois le trafic lancé ; ils devenaient gênants ; alors j’avais décidé de les tuer. C’est ZOHRA mon crocodile préféré qui s’en est chargé.

-Quoi, le crocodile les a tués ?

Oui, car avec le crocodile   il n’y a pas de trace. Il a aussi mangé un ministre ; un policier qui se prenait pour ELIOT NESS ; le grand flic américain ; un parlementaire et beaucoup d’autres encore…Et puis un croco çà ne parle pas ; hein ?

-Vous n’avez pas peur que votre trafic soit un jour découvert ?

-J’ai pris mes précautions ; si on découvre le trafic des diamants ; toutes les charges explosives portées par les volatiles seront aussitôt activées et il ne restera aucune trace de ce créneau. De plus j’ai des liens très puissants même au sein du gouvernement ; je ne cours aucun risque. Plusieurs responsables reçoivent régulièrement des pots de vin ; des montants importants (en devises étrangères) leur sont régulièrement versés dans des banques   notamment en EUROPE ; au CANADA ; aux USA et dans les pays du GOLF. Les noms de ces responsables et les montants régulièrement versés figurent sur un flash disk  qui est caché dans un lieu  sûr.

--Ou se trouve ce flash disk ?

- Je crois que ma femme l’a  caché dans le corps d’un des quatre crocodiles  que je possède. C’est une sorte de sécurité  pour moi.

Comment a-t-elle fait? Pourquoi  cacher quelque chose dans le corps d’un saurien ?

D’abord ma femme est une ancienne infirmière ; elle a suivi un petit stage auprès du vétérinaire allemand qui travaillait pour moi. Elle a appris à soigner les volatiles et les sauriens ; elle sait utiliser convenablement le somnifère pour les endormir lorsqu’ils doivent subir des interventions chirurgicales. L’idée lui est donc venue de cacher ce flash disk dans le corps d’un saurien. Et c’est elle qui au moment voulu peut le retirer du corps de l’animal.

Votre  femme peut un jour ; sous hypnose notamment dévoiler ou est caché ce flash disk ?

Non il n’y a aucun risque ; j’ai déjà pensé à cette situation.  J’ai sollicité  la collaboration du meilleur spécialiste ; un docteur canadien spécialiste de l’hypnose. Il est venu ici et a mis un programme pour apprendre à ma femme à refuser de dévoiler quoi que ce soit sous hypnose. Cela a pris trois mois mais la méthode a marché parfaitement. Ainsi personne ne pourra obliger ma femme à dire ou se trouve  cet outil précieux ; d’ailleurs moi-même  j’ignore ou il a été caché.

Considérant que sa mission était pleinement réussie le DJIN décida de retourner auprès de son ami KADDOUR  pour   lui communiquer avec forces détails ces informations explosives. Auparavant il mit sa main sur la tempe du dormeur et chuchota dans son oreille gauche : « EL HAJ BERLINGOT  tu dors profondément ; ce n’est qu’un rêve ; personne ne t’a interrogé ; tu n’as donné aucun renseignement concernant  le trafic des diamants. Toi seul est au courant de la méthode  consistant à utiliser des cigognes pour le transport  des diamants. C’est compris ? »

-Oui ; oui ; c’est compris ; je dors profondément. C’est un rêve ; personne ne connait le trafic des diamants. Quelques secondes après les ronflements reprirent de plus belle. AZAZEL se métamorphosa en alouette et quitta   les lieux avec célérité.

Plan contre le trafic des diamants

KADOUR est réveillé sans ménagement par AZAZEL qui lui murmura à l’oreille : « Réveille-toi fainéant ; je vais te raconter une histoire incroyable ; parole de DJIN ! ». Et sans tarder il lui rapporta son «   fameux interrogatoire « avec une sorte de doigté digne d’un conteur professionnel. Encore engourdi par le sommeil KADOUR répondit en baillant : « Quoi ; ce sont les cigognes qui assurent le transport des diamants ? Mais je rêve ; ou quoi ? » On frappa à la porte ; c’était son frère MOHAMED qui demanda : « Avec qui parles –tu KADDOUR ; et c’est quoi cette forte odeur de mesk ?

« J’étais en train de rêver ; mon frère ; ce n’est rien ; l’odeur de mesk provient d’une petite bouteille ; c’est pour conjurer le mauvais sort «. Bon ; allez bonne »nuit répondit son frère.

Bon ; maintenant ; dit  AZAZEL ; il faut passer à l’action. Ce trafic doit cesser ; moi j’ai horreur des gens qui utilisent des animaux pour se faire du pognon.

-Alors quel est ton plan ? dit KADDOUR

-Il est simple ; grâce toujours à mes pouvoirs ; des fax relatant ce genre de trafic avec ses commanditaires vont être transmis à la presse locale ainsi qu’à plusieurs chaînes de tv. Il y aura certainement quelqu’un qui va réagir ; il y a sûrement    des gens honnêtes dans ce pays.

Deux jours plus tard ; alors qu’il venait de terminer son diner ; EL HAJ BERLINGOT reçut une communication de son ami HAFID ; le procureur de la république de BONE CYTY. L’homme  l’informa qu’une descente de police  était programmée dans la villa LE REFUGE. L’opération aura lieu dans deux jours ; les enquêteurs  avaient pour mission de découvrir  si la luxueuse villa ne cachait pas un trafic de diamants. Et l’homme de loi ajouta : « Si tu as un problème règle le avant l’arrivée de la police. Ah ; j’oubliai de te préciser que la presse a reçu des fax évoquant cette affaire ; et selon le ou les informateurs  ta villa servirait à ce genre  de trafic. On parle même des cigognes qui seraient utilisées pour le transport des diamants ; mais c’est  incroyable n’est-ce pas ? C’est un film de science-fiction digne  de STEVEN SPIELBERG  car qui a des  pouvoirs pour inculquer à ces volatiles cette méthode ; hein ? C’est de la sorcellerie ; seul un djinn peut le faire. Mais les djinns n’existent pas n’est-ce pas mon ami ? Ah ! La police de TAM a arrêté un certain DERREK ; c’est le chef du service de la qualité de la mine de diamants. Certes il a reconnu son implication dans ce trafic ; mais il ne connait pas le BIG BOSS ; car il ne l’a jamais vu. Allez ; à un de ces jours ; mon ami «.

EL HAJ BERLINGOT déclenche son plan B

Une fois la communication avec le procureur achevée ; le patron de la maffia se rendit avec célérité dans sa chambre à coucher ; et appuya fortement sur une petite dalle sous le pied de son lit. La dalle se déplaça révélant un petit levier qu’il manœuvra ; déclenchant ainsi une cache murale qu’il ouvrit rapidement au moyen d’un code. Il en sortit un ordinateur-  portable   qu’il mit en marche rapidement ; accéda au dossier « cigognes et explosives ». Le fichier contenait les noms d’une vingtaine de volatiles ; et le mot destruction all. Il envoya le message suivant : Destruction de toutes les cigognes maintenant. Puis il vérifia quelques secondes après au moyen d’un GPS que les volatiles ont été réellement détruits. Puis l’homme introduisit un autre code dans son ordinateur ; de nouveaux dossiers apparurent : Dossier 1 (volière) ; dossier 2 (camouflage).  Il transmit des instructions en direction des deux dossiers. Alors dans son grand jardin  un mécanisme se déclencha. Une grande dalle se déplaça laissant  apparaitre un profond sous-sol de plus de vingt mètres de profondeur ; dans lequel vint s’imbriquer parfaitement voilière et la grande salle faisant office de centre d’opération du trafic des diamants. Le mécanisme bien graissé fonctionna à merveille ; sans aucune défaillance. L’emplacement de la voilière et du centre d’opération furent remplacés par une végétation luxuriante ; des arbres parfaitement bien alignés et des allées confectionnées avec des arbres nains de grande qualité. Un petit geyser envoyant à intervalle régulier de l’eau à une hauteur de dix mètres sortit du décor. Le camouflage était une réussite totale ; même un œil parfaitement exercé ne pourrait découvrir ce subterfuge qui était l’œuvre d’un spécialiste américain du camouflage assassiné dans des circonstances obscures à LONDRES. El hadj BERLINGOT a-t-il aussi commandité ce meurtre ?

Les truands se concertent

Ils se sont réunis dans la villa LE REFUGE sous la houlette de leur patron EL HAJ BERLINGOT qui reconnut d’emblée avoir fait fausse route en accusant certains maffiosi d’être   derrière ses déboires. Il déclara : « Bon ; maintenant ; je sais que je fais fausse route ; nos amis de la maffia locale n’ont rien à voir avec ce qui nous arrive. HAMID CASQUETTE et son lieutenant ont été tués par erreur. Il ne savait pas que j’utilisais une vedette pour le transport de la drogue. J’assume ma responsabilité dans cette affaire et je tiens à dédommager leurs familles. Pour le trafic des diamants ; à part l’ornithologue  allemand qui a inventé la méthode de transport  par les cigognes et DERREK ; le chef de service de la qualité ; nul autre que moi n’était au courant. Alors ; qui connaissait ce trafic ? Qui a parlé ? Qui a donné des informations à la presse. ? Chacun des participants donna sa version ; fit des suggestions ; sans plus. A chaque fois ; le patron de la maffia intervenait pour contester ; ou approuver une suggestion. Puis son chauffeur EL LYES ; jouissant d’un grand respect ; en raison de son âge avancé déclara : « EL HAJ ; il y a peut-être dans cette  histoire quelque chose qui dépasse les pouvoirs de l’être humain ? »SLIMANE ; caïd de AIN BERDA répondit d’un ton énervé : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » « Je sais ce que je dis ; rétorqua EL LYES. C’est pour cela que je propose à SI EL HADJ de consulter la vieille HOURIA ; l’aveugle. Elle habite à SOUK AHRAS. Des gens réputés ; des personnalités politiques ; des artistes   viennent de tous les coins du pays pour la consulter. C’est une voyante redoutable. »

-C’est sûrement un mensonge ; c’est une aveugle ; dit le caïd de AIN BERDA

-Nous n’avons rien à perdre dit EL LYES

-C’est bon dit EL HAJ BERLINGOT ; j’irai la consulter demain matin.

HOURIA la voyante

La voyante habitait à la sortie de la ville dans une jolie maisonnette entourée d’arbres. L’endroit était plutôt discret. La salle où elle recevait sa clientèle était garnie de plusieurs tapis de grande valeur. Des ossements  d’animaux ; des objets hétéroclites ainsi que des calendriers remontant à la nuit des temps trônaient dans les quatre coins. HOURIA  allait allégrement vers les quatre-vingt-dix ans ; elle était d’une maigreur cadavérique. Si elle était aveugle ; elle conservait néanmoins  une dextérité étonnante.  BERLINGOT entra seul dans l’antre de la voyante qui consulta rapidement ses cartes. La vieille étala sur la table plusieurs cartes qui furent  palpées minutieusement par ses longs doigts. L’opération dura de longues minutes ; ce qui irrita EL HADJ BERLINGOT qui dit : « Alors la vieille ; je dois encore attendre longtemps ». La femme répliqua : « Monsieur ; vous devez patienter ; car c’est un travail qui nécessite beaucoup de patience ; et puis  je suis aveugle je dois toucher chaque carte pour savoir ce qu’elle peut me révéler car je ne veux pas me tromper ; compris ? ». L’homme acquiesça ...Le manège dura plus de vingt minutes ; durant tout ce temps  la voyante ne dit absolument rien ; se contentant de pousser des soupirs de désolation. Ce qui eut pour effet d’accroitre d’avantage la nervosité  du maffioso qui se leva et se mit à marcher dans la pièce comme un ours en cage. La femme lui ordonna  de s’assoir car elle allait consulter la boule de cristal ; puisque les cartes « ne veulent pas parler ».L’homme s’exécuta avec mauvaise volonté ; persuadé qu’il perdait son temps. L’aveugle prit la boule de cristal qui s’alluma comme par enchantement dès que ses longs doigts la touchèrent. Après un bref silence elle dit : « OH ; là là ! Il est très fort ! Tiens ce n’est même pas un être humain ! Le maffioso répliqua aussitôt : « Si ce n’est pas un être humain ; alors c’est quoi ? ». L’aveugle répondit avec une assurance déconcertante : « C’est un petit homme vert ; un djinn venu d’une autre planète ; son but est de s’attaquer  à la maffia. Ce petit homme a des pouvoirs diaboliques. Un autre homme lui vient en aide. C’est un jeune qui a travaillé pour vous ; vous l’avez licencié il y a quelques mois. »  « Je veux son nom tout de suite ; je veux connaître ce salopard qui veut ma perte » dit BERLINGOT.

-Impossible de vous donner son nom ; mais je peux vous dire qu’il est grand de taille ; un peu maigre. Il vit avec un grand frère ; dans une petite ville au bord de l’eau ; pas loin de BONE CITY ; dit la voyante. « Je vais remuer ciel et terre pour le trouver et le brûler avec son djinn » dit le baron de la maffia. La voyante cessant de manipuler sa boule déclara avec une grande frayeur : « Surtout pas ; en tout cas pas pour le moment. Le djinn est trop fort ; vous ne pouvez pas le faire tout seul. Si vous attaquez le djinn ; il va tout faire pour vous anéantir une bonne fois pour toutes. Ce petit homme est trop fort pour moi ; mais je vais vous recommander à mon amie TORKIA EL MAROKIA. Elle habite à TANGER ; au MAROC ; elle est spécialiste dans le combat contre les djinns. Mais son travail coûte très cher ». « J’ai les moyens  de payer ; pourvu que  j’arrive à éliminer totalement ce gnome » dit l’homme.

Descente de la police

Deux jours plus tard des policiers investirent la villa LE REFUGE à OUED BAGRAT. EL HADJ BERLINGOT les reçut à bras ouverts ; leur fit visiter entièrement son domicile. Les policiers visitèrent toutes les chambres. Le maffioso leur fit le tour du propriétaire avec en prime l’accès au luxuriant jardin et même au bassin aux crocodiles. L’endroit était officieusement réservé au tournage de films pour l’industrie cinématographique. Les policiers purent voire évoluer majestueusement le fameux crocodile ZOHRA. Le commissaire de police ne cacha pas son émerveillement devant le beau jardin et resta en extase en voyant des arbres nains japonais ; des bonzaïs. BERLINGOT promis de lui envoyer quelques spécimens ; il offrit aux policiers du café et des gâteaux. Bredouilles le commissaire et ses hommes quittèrent les lieux en se confondant en excuses. BERLINGOT riant sous cape les accompagna jusqu’à la sortie.

La sorcellerie à la rescousse de BERLINGOT

A TANGER ; l’émissaire envoyé par le patron de la maffia conclu un accord avec la marocaine moyennant forte rétribution. Le lendemain une forte délégation (composé de trois femmes et de quatre hommes) débarqua à BONE CITY à bord d’un avion affrété par l’homme de main de BERLINGOT.TOURKIA  emportait avec elle plusieurs malles remplis d’objets divers devant servir à la cérémonie. Dans la résidence de BERLINGOT elle fut reçue avec faste et toute une aile de la demeure fut spécialement affectée   à toute sa délégation. Le lendemain TOURKIA   et ses assistantes préparèrent fébrilement  la grande cérémonie  pour capturer le djinn. Pour ce faire il fallait trouver une forêt ou l’opération pourrait durer quelques jours ; se concrétise sans attirer beaucoup de curieux. BERLINGOT qui assistait à cette rencontre fixa d’emblée son choix sur la petite ville de BUGEAUD CITY ; notamment  l’endroit dénommé CLAIRIERE DU LOUP GAROU. On consulta  la météo ; il n’était pas question que l’opération se déroule sous la pluie. L’après-midi  il emmena d’ailleurs tout ce  beau monde visiter les lieux. TOURKIA trouva d’ailleurs l’endroit parfaitement convenable à la cérémonie qui devait se dérouler durant la nuit. BERLINGOT proposa d’envoyer du matériel de campement : tentes et provisions et même un groupe électrogène pour éclairer les lieux. La MAROCAINE répondit avec violence : « Vous  êtes fou ; ma parole. Pour réussir ; la cérémonie doit se dérouler à la lumière des bougies ».

Les cérémonies (le sabbat à la CLAIRIERE DU LOUP GAROU)

Plusieurs tentes furent installées aux abords de la clairière ; des provisions (denrées alimentaires et fruits et légumes) entreposées dans l’une d’entre elles. Des jerrycans contenant une quantité d’eau potable pouvant ravitailler un bataillon sur le point de livrer bataille était aussi groupés et fortement attachés à plusieurs arbres pour éviter qu’un vent redoutable ne puisse tout renverser. Pour cette cérémonie TOURKIA avait exigé de l’eau ayant servie aux ablutions d’un mort et du couscous préparé aussi avec la main d’un mort. La nuit venue on alluma des dizaines de bougies peintes en noire ; et un grand feu sur lequel on installa un grand chaudron en cuivre dans lequel on versa l’eau « précieuse » provenant d’une morgue. Une partie du camp fut plongée dans l’obscurité la plus totale sur instruction de TORKIA qui avait précisé que « Dans l’ombre les esprits du mal sont plus efficaces ». Des dizaines de braséros   brûlant à petit feu étaient disséminés à l’intérieur du camp dont la sécurité était assurée par une dizaine d’hommes armés. On sacrifia   sept   taureaux qui furent enduits auparavant  de henné ; leurs cadavres  disséqués en plusieurs quartiers furent selon les instructions des sorcières abandonnées aux quatre coins de la forêt. C’est pour appâter les forces du mal dirent –elles.  Les assistantes de TOURKIA effectuant d’incessants vas et viens jetaient des poignées d’encens dans les braséros emplissant la clairière d’une odeur forte qui dura de longues heures. D’autres assistants de la MAROCAINE disposèrent quelques tapis à même le sol ; puis commencèrent à jouer de la flûte et du tambourin. Puis les trois femmes se mirent à danser en effectuant de larges cercles autour du chaudron. TOURKIA insista pour que BERLINGOT fasse sept fois le tour du chaudron ; l’homme refusa d’abord ; mais s’exécuta lorsqu’elle lui fit comprendre que ce n’était pas un jeu ; mais que cela faisait partie de la cérémonie. Lorsque les instruments de musique entrèrent en action ; on entendit des loups hurler à mort non loin du théâtre de l’action. Avant d’officier TOURKIA et ses assistantes avaient enduit leurs visages d’une potion noire ; portaient des habits noirs ; ce qui leur donna un aspect effrayant.  C’était la condition exigée pour solliciter l’aide des démons. Puis la vielle femme sortit d’une de ses malles plusieurs organes provenant de cadavres d’animaux qu’elle jeta dans le chaudron. Dansant selon le rythme imposé par les musiciens   elle effectua sept fois le tour du grand chaudron. Bientôt ; entrant complètement en transe une voix rocailleuse et lugubre sortit de sa bouche édentée et dit : « Esprits du MAL ; sortez de vos tanières ; c’est la grande fête  pour nous. Venez nous aider à combattre le DJINN qui cherche à nuire à EL HAJ BERLINGOT ; un homme âgé qui vit tranquillement sa vie. Venez pour démontrer à ce djinn de malheur que vous êtes capables  de le combattre ; d’anéantir ses maudits pouvoirs. ESPRITS DU MAL ; concentrez-vous   sur le DJINN pour l’obliger à quitter sa tanière. Il faut le capturer et l’expulser loin ; très loin à TELT EL KHALI ; cette contrée lointaine ; antre des ténèbres et des créatures dangereuses dont il ne pourra jamais sortir ». Dans le chaudron d’énormes  bulles se formèrent ; puis des cris d’animaux se firent entendre. Puis on vit sortir du grand  récipient ; un scorpion ; un serpent ; un marcassin ; un loup ; un crapaud et enfin une mouette qui ; après avoir effectué de grands cercles ; s’élevèrent jusqu’atteindre la  cime des arbres  et se mirent à parler. L’assistance resta bouche bée.

 

LES ANIMAUX MENACENT LE DJINN

LE SCORPION : Djinn ; je vais te piquer. Tu goûteras à mon dard venimeux ; puis le serpent t’empoisonnera.  

LE SERPENT : DJIN ; je vais remplir ton corps de mon douloureux  venin jusqu’à ce que ta circulation sanguine s’arrête. Ce sera une mort lente ; puis  je te confierai  ensuite au marcassin.

LE MARCASSIN : DJINN ; j’enfoncerai mes cornes dans ta poitrine et te réduirai  en bouillie. Je te remettrai  ensuite  au loup pour achever mon travail.

LE LOUP : Djinn ; je vais te croquer avec délectation. Quand j’en aurai   terminé avec toi ; je me trémousserai   les babines et pousserai  un rôt qui fera trembler la forêt entière. Mes dents pointues déchireront ton corps et je te jetterai  ensuite dans la gueule du crapaud.

LE CRAPAUD : DJINN ; tu sentiras mon haleine fétide ; tu goûteras à ma langue rugueuse ; à la flatulence pestilentielle de mes intestins. Je te malaxerai et te remettrai  à la mouette.

LA MOUETTE : DJINN ; lorsque  le poison du scorpion et  celui du serpent couleront dans tes veines et que le marcassin aura déchiré tes côtes ; quand le loup aura planté ses longues dents dans ton corps frêle ; et lorsqu’enfin tu auras goûté à l’haleine fétide du crapaud ; tu seras alors réduit en bouillie. A mon tour ; je te chargerai  sur mon dos pour te balancer dans un trou noire et   profond dans une contrée lointaine et glaciale ; TALET EL KHALI ; dont tu ne sortiras jamais.

Du chaudron s’éleva une immense fumée noire qui monta jusqu’à la cime des arbres ; puis un tourbillon se déclencha aussitôt   emportant tous les animaux. Une voix effrayante monta alors du grand récipient. Une créature ; mi-homme ; mi- bête fit son apparition. L’énorme bête ; aux yeux énormes et globuleux ; à la face hideuse dit. : « Je suis à votre disposition maitresse ; demandez ce que vous voulez. Votre esclave est prêt à exhausser vos désirs » Aussitôt tous les participants à la cérémonie s’enfuirent ; même les gardes corps. Tourkia se mit à hurler : « Revenez ; n’ayez pas peur. C’est PRASHKADAR ; mon fidèle serviteur ; il ne vous veut aucun mal. Il m’obéit aux doigts et à l’œil ».

LE DJINN fait son apparition et nargue les sorcières

AZAZEL fit alors son apparition et dit : « Sale sorcière ; tu ne peux rien contre moi. Je suis plus fort que toi « .LA MAROCAINE ; furieuse se mit à crier : « Allez attrape le DJAHMOUMA ; tues- le ». Du chaudron s’éleva une créature ; mi- ogresse mi- serpent. DJAGHMOUMA  avait une tête humaine   avec de longs cheveux sales et frisés ; mais l’autre moitié du corps était en fait une longue queue de serpent se terminant par un long sabre tranchant. DJINN et l’ogresse-serpent  évoluèrent dans le ciel de la clairière sous le regard effrayé des participants à la cérémonie. On entendit crier TOURKIA et ses  assistantes qui incitaient l’ogresse –serpent  à conclure rapidement ; à en finir avec AZAZEL. « Allez DJAGHMOUMA ; ne te laisse pas faire par ce gnome. Il a peur de toi ; je sens éclater ses flatulences pestilentielles. Allez achève le «. La femme-ogresse volait à une vitesse vertigineuse ; une langue fourchue sortait de sa bouche hideuse. Ses seins flasques se balançaient comme des outres vides. Son sabre engendrait un ; slash ; slash ; slash terrible. L’ogresse tendait de saisir AZAZEL mais celui-ci disparut  comme  par enchantement. Il se matérialisa quelques  instants plus tard derrière le « sabre-queue »de DJAGHMOUMA qui fit   une prodigieuse volte-face ; tenta de lui asséner un coup traitre avec son sabre tranchant. Elle rata son coup ; son sabre trancha la cime de plusieurs arbres qui tombèrent produisant un bruit assourdissant.  LE DJINN disparut un instant pour refaire surface un moment plus tard. Il pointa son doigt vers DJAGHMOUMA et dit : « Allez ; à DIEU ; ma belle ; on a assez joué ; comme cela. Va rejoindre ton chaudron «. Puis AZAZEL prononça une formule magique. Aussitôt un éclair vert jaillit de son petit doigt et se concentra sur l’ogresse qui se transforma en un instant en une simple vipère des champs et tomba dans le chaudron. Le DJINN quitta le théâtre  des confrontations  laissant l’assistance dans un désarroi total. BERLINGOT était furieux ; il s’en prit à la marocaine. « Tu as promis de capturer ce gnome ; tu n’as réussi qu’à le rendre plus fort. C’est un travail bâclé « dit –il. TOURKIA   ne se laissant pas marcher sur les pieds ; lui répondit : « Je fais ce que peux ; le DJINN est très fort ; je l’ai sous-estimé. Je vais changer de tactique. Il me faut pour cette cérémonie un nain «. Un nain ? dit BERLINGOT. « Oui ; parfaitement ; un nain. Nous luttons contre un homme de petite taille ; il nous faut donc un de ses semblables ». « Mais où allons-nous trouver ce gnome ? » dit le patron de la maffia.  « Je m’en occupe « dit SLIMANE caïd de AIN BERDA.

RACHID le détective

Le CAID de AIN BERDA prit son téléphone portable et composa un numéro. « Allo ; salut ; RACHID ; c’est SLIMANE ; le propriétaire de l’écurie « MUSTANGS » ; les fameux chevaux de course de la région de AIN BERDA. »

--Oui ; je t’ai reconnu tout de suite ; mon ami SLIMANE. Je suis à ton service. »

-Voilà ; j’ai un petit problème et c’est urgent. J’ai des amis  très riches  qui veulent tourner un grand film dans  la forêt de BONE CITY. Pour ce tournage de plusieurs  mois ils auront besoin d’un nain qui sera chargé  de faire certaines choses.

-Un nain ?

Oui ; un nain ; un homme de très petite taille ; à condition qu’il ne soit pas marié ; pas d’attache familiale. Il sera assuré contre les accidents de travail ; il aura un salaire généreux. C’est un travail pour au moins quatre mois. Mais ; c’est très urgent. Et  j’offre  dix mille dollars ; si j’ai l’information dans les heures qui viennent.

-Bon ; je vais tout de suite me mettre au travail.

Le détective rappela deux heures heure plus tard : « Oui ; il y a un gnome qui habite à  BOUCHEGOUF  et travaille dans la ferme agricole EL KAHINA ; c’est sur l’autoroute ; à la sortie de la ville ; à gauche. Tu ne pourras pas te tromper car il loge dans une petite maison située à environ cent mètres de l’exploitation agricole. Sa bicoque est entourée  de plusieurs arbres et son toit est peint en vert clair ; elle se  trouve juste en face d’une carrière  de granite abandonnée. Et si cela t’intéresse il  y a  une anecdote à son sujet. Tu veux que je te raconte l’histoire ?

-Oui ; évidemment ; je veux tout  connaitre à son sujet.

-On raconte que c’est un gars très naïf ; il  gobe  tout ce qu’on lui dit. Un des ouvriers de la ferme lui a laissé entendre qu’en  mangeant régulièrement  une soupe aux hérissons avec beaucoup d’oignons et de cumin sa taille pourrait gagner  plusieurs centimètres  en un an. AH ! AH ! AH ! Et depuis six mois c’est son plat préféré.

-Le pauvre ; c’est vraiment rigolo.  Merci RACHID ; je t’enverrai ton chèque  demain. Passe avec ta petite famille au courant de la  semaine prochaine ; on organisera  un excellent diner familial et puis je te remettrais  des billets pour assister à la grande  course de chevaux qui va avoir lieu à TLEMCEN dans un mois. Tu as une prise en charge totale  pour toute ta petite famille durant sept jours.

-AH ! C’est parfait ; tu engages combien  de chevaux dans cette course ?

- C’est un tournoi international ; il y a  les pays du MAGHREB mais aussi plusieurs pays africains : SENEGAL ; CAMEROUN ; NIGERIA etc.…Alors j’engage dans  cette compétition quatre de mes meilleurs yearlings.

-OK ! A la semaine prochaine.

-SALAH ; le nain est kidnappé

C’est  SABRI ; le balafré ; neveu maternel de BERLINGOT et en même temps son pilote d’hélicoptère qui fut chargé de cette mission la nuit suivante. L’appareil  prit son envol avec à son bord TOURKIA et trois gardes du corps. Après vingt minutes de vol  l’appareil survola la ferme ELKAHINA et son puissant projecteur trouant  l’obscurité éclaira d’abord des  arbres puis  le toit d’une maisonnette peinte en vert.

« -C’est la maison que nous cherchons » ; dit SABRI.  Puis il amorça la descente. L’engin se posa à vingt mètres environ de la maison du nain. Ce dernier qui avait déjà entendu le bruit des rotors et vu la lumière du projecteur était aux aguets devant sa porte légèrement ouverte. Une vieille femme portant un bocal contenant un produit ressemblant à de la confiture était là sourire aux lèvres. Elle lui dit d’emblée : « C’est toi ; SALAH ; je m’appelle TOURKIA ; ces trois  hommes travaillent avec moi. J’ai entendu dire  qu’un salopard t’a conseillé de manger  régulièrement une soupe aux hérissons avec beaucoup d’oignons et du cumin dans l’espoir de voir ta taille grandir de quelques centimètres au bout d’un an. C’est faux ; c’est un gros mensonge. Par contre ; j’ai dans cette fiole  que tu vois dans ma main ; une potion magique  faites d’herbes en provenance d’une montagne sacrée de l’INDE. Ce sont des   plantes parait-il  confectionnées  par le DIEU KRISHNA. Je vais te faire un massage sur tout ton corps et je  vais te donner  gratuitement ce flacon. Tu feras un massage régulier ; même de tes pieds pendant trois mois ; et tu vas voir les résultats.  En contrepartie ; je te demande une chose ; tu acceptes de venir avec nous pour tourner dans un film à BONE CITY. J’ai des amis qui ont  besoin d’un homme de  petite taille qui travaille dans l’agriculture ; comme toi. Tu seras nourri ; bien logé et bien payé surtout ». Elle ponctua le mot bien payé par un petit rire glacial. Le gnome  fut complètement  conquis surtout à l’idée de faire du cinéma. Mais c’est la célébrité garantie ! Toutes les filles du coin  vont se précipiter dans ses bras ; son handicap sera vite oublié ! Il ouvrit toute grande sa porte. Les gardes  corps entrèrent rapidement ; l’étranglèrent avec une célérité étonnante ; l’enfouirent dans un grand sac et le chargèrent dans l’appareil qui s’envola rapidement et prit la direction  des hauteurs  de BUGEAUD CITY. L’opération  n’aura duré que quarante minutes en tout

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Le nain dans le chaudron

L’eau du chaudron commençait à peine à bouillir lorsque TOURKIA aidée par ses assistantes y laissèrent glisser le nain complètement nu. Pendant que les deux musiciens jouaient ; l’un au tambourin ; l’autre à la flûte ; la MAROCAINE ; tout en dansant ; se mit à invoquer  les esprits du mal en disant : « Esprits du mal ; je sais que vous êtes là ; que vous m’entendez. Alors ; obéissez. Venez à cette cérémonie conçue spécialement pour vous. C’est la guerre contre le DJINN, il faut l’éliminer. . Unissez-vous  pour le capturer et  le vaincre. N’attendez pas ; c’est maintenant ou jamais. La lune s’est levée ; c’est le moment propice. La forêt est plongée dans la terreur. Je sens les arbres trembler ; les loups hurler ; les serpents  se terrer dans leurs trous ; les oiseaux se cacher ». Puis le cadavre  du gnome quitta le chaudron ; monta dans le ciel ; effectua plusieurs grands cercles au-dessus de la clairière du LOUP GAROU et se mit à parler : « DJINN ; la corporation des gens de petite taille ; t’ordonne de venir pour assister à cette cérémonie ». Un lugubre silence enveloppa la cérémonie ; puis tout se déchaina : Un vent terrible se mit à souffler ; les animaux   à hurler ; dans le chaudron des ébullitions provoquèrent un bruit assourdissant. Une longue fumée noire descendit de la cime des arbres ; tournoya au-dessus du grand chaudron. Puis on entendit une voix caverneuse provenant du récipient et une énorme créature aux yeux globuleux ; portant une grande barbiche en sortit. En tenue d’ADAM ; une musculature hors du commun ; le monstre éclata d’un rire tonitruant. « AH ! AH ! Ah ! Sorcières ; TOURKIA ; tous les ESPRITS DU MAL sont là. Nous attendons avec impatience depuis de longues années ce combat avec ce djinn du bien. A votre appel les FORCES du MAL se sont regroupées. Elles sont venues de tous les  coins du MONDE ; des contrées  les plus reculées et même  du plus profond de l’océan. Et oui ; le plus redoutable et  le plus  cruel des serpents  de mer est sorti de sa léthargie  dans laquelle il se trouve plongé depuis deux mille ans ; et cela grâce à cette cérémonie. ARISTOLOCH est un serpent long de trois cents mètres et pèse plusieurs tonnes. Les pouvoirs du nain sont totalement anéantis ; il est kidnappé. Il sera emprisonné dans une contrée  lointaine et glaciale  dont il ne pourra jamais se sauver. Ce nain ne fera plus de mal à votre ami EL HAJ BERLINGOT ; car il sera emprisonné dans la glace pour une durée de mille ans. Les ESPRITS DU MAL veulent profiter de cette cérémonie ; pour fêter cette victoire contre ce djinn de malheur. N’ayez pas peur en voyant l’énorme serpent qui va arriver. C’est un monstre volant ; il reste dans les airs ; il ne descendra pas et ne s’attaquera à personne. Les   autres créatures qui vont venir ne bougeront pas non plus. Elles vont fêter cette victoire et retourneront d’où elles sont venues au petit matin. C’est la première fois dans le monde que les ESPRITS DU MAL peuvent enfin se rencontrer. » Puis le monstre quitta les lieux en poussant un rire tonitruant provoquant une peur bleue dans l’assistance. Un laps de temps après ; le ciel se couvrit d’un vacarme insupportable. Il sembla à l’assistance médusée que la clairière allait être bombardée  d’un moment  à l’autre tant le bruit allait en s’amplifiant. Tous  les conviés à ce sabbat  levèrent la tête  et restèrent  tétanisés   par la  peur. Un reptile  gigantesque au poids  considérable évoluait  aisément dans les airs. D’autres créatures à la face hideuse  voyageaient sur son dos écaillé et luisant. On dénombra environ une dizaine de montres. Les yeux du reptile  géant dardaient une intense lumière rouge vive. Les autres créatures riaient ; dansaient  et racontaient même des blagues sur AZAZEL ; le djinn. Leur rire faisait trembler les arbres de la  forêt ; terrer les animaux dans leurs gites. Aussitôt ; hommes et femmes se ruèrent vers des abris improvisés. Seule TORKIA resta accroupie à proximité du chaudron. .ARISTOLOCH dit : « Mes amis ; lorsque  le djinn m’a vu ; il s’est sauvé et a laissé échapper son odeur pestilentielle de mesk. Mais  j’ai réussi à le rattraper et à l’avaler rapidement. Il dort dans mon ventre. Une fois la  cérémonie terminée  je  l’emmènerais  dans  une contrée glaciale ; il sera abandonné dans un abime profond de cinq mille mètres. » Les autres créatures « affublés » de faciès hideux de sanglier ; de taureau ; de cobra … burent une quantité incommensurable  de vin. Le breuvage  était  directement  puisé  dans  des   centaines  d’outres remplies  fixées  sur le dos du serpent  qui rota et un  souffle  pestilentiel envahit le camp. L’odeur  insupportable obligea TOURKIA à réactiver avec dextérité les  braseros en leur jetant à profusion  des poignées d’encens ; ce qui rendit l’atmosphère  légèrement respirable. Le monstre à la face de sanglier dit : « On devrait utiliser ton rot pestilentiel et nos gaz intestinaux  pour faire fuir les habitants  d’une ville. N’est-ce pas ARISTOLOCH ? ». Oui ; répondit le reptile ; c’est une excellente idée. Puis s’adressant à la MAROCAINE ; il déclara : « TOURKIA ; ton couscous préparé avec les mains d’un mort est succulent ; tous mes amis ici te remercient beaucoup pour ce repas. Ils n’ont jamais mangé avec autant d’appétit. Les êtres humains ne savent pas vivre. S’ils goûtent un jour à cet excellent repas ; je suis convaincu qu’ils changeraient de mentalité. AH ! AH ! AH ! AZAZEL ; étant hors de combat ; nous allons boire et danser jusqu’au petit matin avant de partir pour nos contrées lointaines ».

TOURKIA et HAJ BERLINGOT  étaient aux anges. Le baron de la maffia fit aussitôt venir tout le monde ; même ses gardes corps ; et ordonna qu’on exécute  une danse générale autour du chaudron. Tout le monde s’exécuta en effectuant de larges cercles. Au petit matin ; la nature reprit ses droits. Les animaux repeuplèrent la clairière qu’ils avaient désertée dès le commencement de la cérémonie. Le site fut nettoyé et le camp levé. Rien n’indiquait que l’endroit avait servi pendant trois  nuits  à un sabbat de sorciers  destiné à kidnapper un djinn. Rien ? Pourtant ……

Peur sur la ville de BUGEAUD CITY

La ville de BUGEAUD CITY ; au lendemain de  ces évènements  était en  effervescence. Des dizaines de citoyens  voulaient  quitter les lieux  qui seraient  dit-on habités  par les mauvais esprits. Une rumeur insistante affirmait  que la forêt était  devenue l’antre d’un ogre  qui avait déjà dévoré plusieurs vaches. Les carcasses de ces bêtes  auraient  été abandonnées  non loin de la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. La rumeur  fonctionnant à plein régime ajouta que l’ogre n’étant  pas satisfait de la qualité de cette viande  allait s’attaquait  aux humains ; c’était  dans ses gênes  depuis la nuit  des temps. La psychose  s’installa  dès lors. Des citoyens  habitant en bordure  de  la forêt  affirmèrent qu’ils avaient entendu des bruits  assourdissants  rappelant  un peu le  passage d’un avion supersonique. Sauf que le bruit en  question était   supérieur  à celui  développé lors  du passage de ce type d’avion. Un citoyen  jura par  ses grands DIEUX qu’il  avait  vu un serpent  gigantesque. Il avait même photographié  ce phénomène  avec un appareil à infrarouge. Mais  une fois la  pellicule développée ; plus de trace du serpent ! On ne voyait  qu’un énorme trou noir. C’est  à croire que les FORCES du MAL avaient   joué un tour diabolique  dans cette affaire ; n’est-ce pas ? Certains scientifiques  hasardèrent  une piste : Un vaisseau spatial  aurait effectué  une virée sur les hauteurs de la ville prélude  peut-être à  un  débarquement  d’extraterrestres?

Journal  LE MATIN

Le lendemain le journal LE MATIN titrait à sa UNE : Phénomène étrange sur les hauteurs de BUGEAUD CITY

Des citoyens affirment avoir entendu dans la nuit  de jeudi à vendredi un énorme bruit nettement supérieur à celui développé  par un avion supersonique. Ce bruit aurait  été provoqué par un reptile gigantesque  ayant  évolué durant  quelques heures dans  le ciel de la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. La photo  prise par un citoyen ne  montre pas ce monstre  qui fait tellement peur aux habitants. Seul figure un  énorme trait noir ; ce qui ne  prouve en aucun cas l’existence  de ce serpent .Alors ; sommes-nous  victimes  d’un énorme canular ? S’agit-il d’une rumeur  propagée à dessein par des forces occultes ? Dans quel but ? Des scientifiques  évoquent  l’éventualité d’une   visite éclair d’un vaisseau spatial  qui préparerait le  débarquement  d’extraterrestres. Là non plus ; aucune preuve pour étayer  cette hypothèse. La rumeur a pris une  ampleur considérable incitant des milliers de citoyens à fuir la ville. Pour certains d’entre eux  c’est l’ogre qui menace leur ville et non le bruit assourdissant. En effet  des paysans auraient  trouvé plusieurs  carcasses de vaches dans la forêt ont vite conclu que  ce monstre rodait dans les parages.  Depuis l’apparition  de ces phénomènes étranges personne ne s’aventure  dans les bois. On apprend  de source officielle que l’armée va investir les lieux dans  les prochains jours.

Interview à la tv

La tv locale a sollicité un grand  psychologue  pour donner son avis sur la rumeur. L’homme déclara : « Ecoutez ; les ALGERIENS  sont des  spécialistes de la rumeur. Aujourd’hui pour un oui ; pour un non les gens  lancent une  information exagérée ; parfois dans  le but de faire peur ; de faire  du mal. Ceci bêtement sans  connaitre les conséquences  que cette  action peut  entrainer. J’ai consulté  les archives de notre pays  à ce sujet  car on recense des  dizaines de  rumeurs propagées sans raison ; parfois  pour des  motifs politiques Nous sommes  aujourd’hui en   3050 ; si nous remontons à une époque  lointaine 2001 par exemple ; des responsables  du parti RAHMA ADALA WA IMEN avaient utilisé lors  des élections législatives  un laser pour écrire le nom d’ALLAH dans le ciel ; devant des milliers  de citoyens  totalement acquis à leur cause. Tout cela  pour faire croire  aux incrédules que ce message  descendait  réellement du ciel. Lors  de ce meeting électoral cette propagande fit merveille  car  plusieurs  millions  de citoyens  croyant sincèrement  que c’était réellement la volonté de DIEU votèrent  pour ce parti. Ce miracle ne  s’est manifesté  qu’en  ALGERIE et pas  ailleurs ; ce qui laisse supposer  qu’il y a eu manipulation. Quelques années  plus tard ; en 2005 ; une autre rumeur fut propagée  dans la région de BLIDA. Elle n’avait  pas de motif  politique ; c’est la  bêtise humaine qui en  est la cause. Cette rumeur  disait  qu’une  goule (ou ogresse) vivait  dans les bois et qu’elle a déjà dévoré  des enfants et  même des adultes !

«.Quelles sont les conséquences  d’une rumeur bien orchestrée ? dit la speakerine.

 - Dans le cas de BUGEAUD CITY ; l’effet est  immédiat  la population  quitte la ville qui est à moitié vide a déclaré récemment à la presse un colonel de la gendarmerie.  A BLIDA ; les gens ont fui la forêt ; les bois sont devenus  zones interdites. Lorsque  la propagande  est d’ordre politique  elle peut dégénérer sur une  violence inouïe et  peut entrainer des milliers de morts. Il ne faut pas oublier que les conflits  politiques ; les guerres  civiles qui se sont déroulées  dans les quatre  coins  du MONDE ont  eu des conséquences  désastreuses sur  tous les plans économique (destruction des écoles, usines ; pertes financières importantes…) ; politiques (isolation du pays en guerre ; méfiance à son égard) ; outre  les pertes  humaines considérables. 

Peut-on dire aujourd’hui  que la violence  politique a disparu ?

La violence  politique ; oui. Mais il reste  la  violence  de  tous les jours ; les agressions ; les meurtres commis  parfois  sans motifs.

Peut-on lutter  efficacement  contre la criminalité ?

Lutter oui ; mais  il faut  d’abord une  volonté politique  pour ce faire. Or ; aujourd’hui  le  pouvoir est entre les mains  des gens   qui ne font  rien pour…. La voix fut aussitôt coupée.

L’armée occupe les monts de BUGEAUD CITY

C’était mercredi ; soit près de sept jours après l’apparition des phénomènes étranges dans la CLAIRIERE DU LOUP GAROU ; l’armée investit les lieux. On Installa des campements ; des baraques préfabriquées  pouvant abriter chacune une trentaine de militaires. La clairière fut passée au peigne fin. Des scientifiques algériens et américains étaient présents. Ils découvrirent   que la terre avait été brûlée  en divers endroits ; à   part  cela   aucune  trace d’objet volant non identifié (ovni). On chercha des  indices  pouvant  permettre  d’affirmer qu’un vaisseau  spatial avait bel et bien atterri dans la zone ; mais rien. ALGERIENS et AMERICAINS rentrèrent bredouilles et durent se contenter d’un rapport laconique : Aucun fait à l’heure actuelle  ne permet  de prouver qu’une manifestation d’extraterrestres  se soit manifestée dans la clairière ; à l’exception de la terre brûlée sur un diamètre ne dépassant  guère  dix mètres. Ce qui  est  certainement l’œuvre d’êtres humains. Nos appareils sophistiqués  n’ont rien  détecté  d’anormal.

Armes  prêtes  à entrer en action  les militaires étaient  désormais parés à en découdre avec cet ennemi invisible. Peu avant  le coucher du soleil ; le colonel  commandant  le bataillon ordonna qu’on servit à manger. « Double ration « dit –il aux hommes chargés de l’intendance. Il vaut mieux avoir un combattant avec le ventre rassasié pour combattre efficacement. N’est-ce pas ? Plusieurs batteries de missiles sol-air dont  la portée dépasse les vingt kilomètres   étaient pointées  vers le ciel. La côte 301 ; endroit  ainsi  désigné dans  le jargon militaire  pour désigner  l’endroit sélectionné   par l’armée pour installer son campement ; grouillait de soldats. Les équipements  et les armes de dernière génération sont  déployés  et prêts à entrer   en action ; à anéantir toute intrusion d’où qu’elle vienne. On guettait l’ennemi qui devait venir du ciel et frapper à tout moment. Mais l’ennemi allai-il se manifester ; allait-il frapper surtout face à cette armada ? Ou au contraire allait-il se dégonfler ? Dans la ville à partir de vingt heures les  patrouilles de gendarmerie et de la police commencèrent à circuler avec ordre de rétablir l’ordre coûte que coûte en cas de grabuge. Les rondes des forces de l’ordre étaient surtout  cantonnées dans quartiers  inhabités ; abandonnés par leurs propriétaires. Plusieurs demeures furent  cambriolées dans ce secteur. Plusieurs malfrats furent appréhendés en flagrant délit. Dans le camp militaire on était sur le qui-vive ! Chacun était à son poste. Les soldats étaient nerveux ; il y a de quoi. L’ennemi n’était pas  encore identifié. S’agit-il d’un ogre ? D’un extraterrestre ? Quel aspect a une créature venue d’une autre planète ? Ses yeux sont-ils énormes ? Quelles sont ces armes offensives ? Peut-on se défendre s’il utilise un laser puissant ? Une tension extrême était palpable  au sein des militaires qui fumaient cigarette sur cigarette. Un peu en retrait ; des officiers discutaient. Le capitaine MOHAMED ISTAMBULI  déclara : « Je suis convaincu que rien ne vas se produire «.  « Mais comment  peux-tu être si affirmatif » dit un autre officier ?  « Pour la simple bonne raison que les animaux sont là. On entend  le hurlement des loups et des coyotes. Lorsque les  bêtes se manifestent ainsi ; cela prouve qu’il n’y a aucun danger car les animaux sont les  premiers à sentir une  catastrophe qui vous guette. Les scientifiques le  disent souvent ».

A  minuit une lueur lointaine apparut. Les nerfs des quatre cents  hommes étaient à vifs. « Ne tirez pas ! C’est le général  qui vient pour inspecter les troupes » aboya le colonel.  

L’inspection des  troupes terminée ; le général partit. L’opération ne  dura que cinquante minutes environ. Un peu plus tard les officiers MOHAMED ISTAMBULI  et SALAH HIDOUCI reprirent leur discussion.

Ecoute ; SALAH ; dit MOHAMED ; tu veux mon avis. Je n’y crois pas à cette histoire d’extraterrestre ; ni d’ogres non plus. Je pense que c’est un autre phénomène.

C’est quoi ton phénomène ; monsieur l’intelligent ?

Non ; je ne suis pas intelligent. Je suis simplement  pragmatique. C’est de la sorcellerie.

 De la sorcellerie, mais c’est dingue, non ? Et quel  est ton avis à propos de cet étrange phénomène ?

Je base mon opinion  sur  deux éléments : La terre brulée et un peu d’encens (jaoui).

Quoi ; tu as trouvé un  peu de jaoui ?

Oui ; près de cette arbre là-bas. Et je pense que des  sorciers ont fait ici une  cérémonie  pour solliciter peut-être l’apparition  des démons.

Allons ; allons qu’est-ce que  c’est que  cette histoire ; toi un officier de l’armée ; tu crois à ces sornettes ?

Non ; je ne plaisante pas. J’ai un oncle qui vit au MAROC depuis trente ans. C’est lui qui m’a donné un jour une petite leçon sur la sorcellerie. Lorsque des sorciers   se regroupent ; ils peuvent mettre leur force en commun pour  faire d’étranges apparitions. Et c’est peut-être ce  qui s’est passé dans cette clairière. ? N’est-ce pas ?

Alors il faut le dire au colonel. ?

Tu plaisantes. Il va me prendre pour un fou. Il va m’enfermer dans un  asile psychiatrique. Je t’en ai parlé car tu es mon ami. Mais je n’en parlerais pas aux autres.  

Voyant qu’aucun fait étrange ne perturbait les lieux ; les militaires reçurent l’ordre une semaine plus tard de regagner leur caserne. L’ennemi s’était –il dégonflé face à un armement ultrasophistiqué ? Ou attend –il le moment idoine pour frapper ?

Une semaine après le départ des  militaires

Aucun phénomène étrange ne se manifesta durant plusieurs jours. Ce qui encouragea les habitants à rentrer chez eux. La vie reprit son cours normal. Un beau matin ; une paysanne emmena ses bêtes paitre dans la clairière. La vieille s’assit quelques instants plus tard à l’ombre d’un arbre pour prendre son frugal repas composé d’une galette ; d’oignon et de petit lait. Son repas achevé elle se tapa une bonne pincée de chique de marque « CHEMA DERNIER CRI ». La boite à chique que la paysanne voulait glisser dans sa musette tomba et alla rouler un peu plus loin. Elle réussit à la retrouver sous le feuillage d’un arbre ; mais il y avait à côté un sachet qu’elle ouvrit aussitôt. Il contenait une bonne poignée d’encens   et un produit totalement inconnu. En rentrant à la maison la vielle fit part de sa découverte à son petit-fils étudiant qui décida aussitôt d’en parler à la police. Le contenu du sachet fut donc analysé par la police scientifique. La presse fut également informée. « S’il y encens ; il y a donc sorcellerie ; mais dans quel but » concluait un journaliste. On contacta  un grand sorcier installé à MAGHNIA. Après avoir vérifié le contenu  du sachet il refusa de faire des commentaires « Ce serait aller à l’encontre  des  intérêts de la corporation » dit-il. On consulta  alors  ALADIN ; un grand astrologue installé à ALGER  .Il  ne fut pas avare de paroles : « L’encens  était identifié ; les autres produits   sont inconnus. Toutefois l’encens mélangés avec les produits  inconnus avaient servi à une grande cérémonie de  sorciers dans le but d’attirer les esprits du mal «. C’était donc çà   lisait-on dans la presse le lendemain matin. Un sabbat de sorciers !

Plusieurs autres titres furent proposés : BUGEAU CITY ou  le  partage du MONDE.  L’ALGERIE SERA GOUVERNEE  PAR DES SORCIERS ; ET CE N’EST PAS SORCIER !

Un article toutefois publié par le journal LE MATIN provoqua beaucoup de dégâts

Fabuleux trésor à BUGEAUD CITY

Selon des informations non encore  confirmées  les sorciers  seraient venus dans la forêt de BUGEAUD CITY  pour y enterrer  un fabuleux trésor. Le sabbat de  cette corporation avait pour but de donner un cachet spécial mais  aussi indispensable   à cette opération selon un  historien spécialiste des croyances  populaires et des sectes.

Amplifiée par le téléphone « arabe » cette information provoqua  un rush incroyable vers la CLAIRIERE DU LOUP GAROU. Le lendemain matin   on débarqua  avec armes et bagages dans la zone ; femmes  et enfants. De violentes  bagarres  eurent  lieu pour le partage du site et on dénombra beaucoup de morts ; de blessés. Des trous  furent creusés partout ; mais point de trésor. La CLAIRIERE DU LOUP GAROU  fut transformée en une  sorte  de gruyère géant tant les trous étaient nombreux. Même la maffia locale s‘appropria de  petites parcelles pour les revendre aussitôt à prix d’or. On signala des meurtres cruels dans la forêt. L’insécurité régnait dans la zone et le gouvernement  dès le commencement  de ces évènements  ne prit aucune  mesure drastique. Un psychologue proposa alors de diffuser l’information suivante : Le trésor caché par les sorciers contenait une matière radioactive ; provoquant des maladies mortelles notamment le cancer. L’information fut aussitôt diffusée par tous les médias : presse écrite et tv. Grâce à l’utilisation de camions  portant  des  hauts  parleurs circulant à l’intérieur de la ville et sa périphérie ce message fut largement diffusé. C’est alors la débandade générale. La CLAIRIERE DU LOUP GAROU fut aussitôt abandonnée et des dizaines de citoyens délaissant leurs biens se ruèrent vers les hôpitaux et cliniques qui furent pris d’assaut aux premières lueurs du matin. La circulation était bloquée devant ces établissements sanitaires et les policiers et gendarmes furent mis rudement à contribution pour rétablir l’ordre à BUGEAUD CITY et à BONE CITY.

KADDOUR  applique  la formule « LES SEPTS VAGUES » à la plage FRONT de MER (DAOUDI BACHIR) à HERBILLON

AZAZEL ; le djinn lui avait dit un jour « KADDOUR ; si  je disparais sans donner d’explication ; tu devras alors appliquer la formule « Les sept vagues » pour me faire revenir. Si ; je ne reviens pas après avoir respecté scrupuleusement  ce rite ; tu dois alors  comprendre que je suis retenu quelque part contre mon propre gré ; probablement prisonnier dans  une contrée lointaine et glaciale. Dès cet instant ; toi aussi tu cours alors un grand danger «.

Alors KADDOUR ; complètement nu ; comme l’exige le rite s’approcha de la mer et à l’aide d’un récipient en terre cuite (faisant aussi partie intégrante de la formule) se mit à puiser de l’eau salée   à partir  de sept vagues successives ; puis se mit à réciter une formule  dans  un idiome  mystérieux. Puis  il jeta le tout dans l’océan. Il venait juste de s’habiller complètement lorsqu’il entendit des voix. Des pêcheurs   se rendaient au port pour sortir en mer ; il devait être trois heures du matin ; l’heure des braves. Il reconnut la voix de son cousin HOCINE ; un ancien dans la corporation des gens de mer. Il était gentil ; mais trop bavard. « Ouf ! Je l’ai échappé bel dit  KADDOUR. » En effet si son cousin l’avait surpris en tenue d’ADAM ; il en aurait aussitôt informé toute la famille qui le prendrait alors pour un véritable fou. Le rite utilisant la formule « les sept vagues » n’eut aucun effet. La formule ne ramena pas le djinn comme l’aurait souhaité KADDOUR  qui était convaincu que  c’est ce stupide combat contre les sorciers qui l’a perdu.  Dès lors le jeune homme sombra dans un état d’hébétude profond qui incita son grand frère ; MOHAMED ; à solliciter l’aide d’un grand médecin de la région ; mais les médicaments prescrits n’eurent aucun effet sur lui.

KADDOUR est capturé sur ordre de BERLINGOT

Trois hommes dépêchés par BERLINGOT se rendirent à HERBILLON avec pour mission de capturer KADDOUR. Une des assistantes de TORKIA spécialisée dans l’hypnose collective participait à cette opération. Elle devait endormir les personnes se trouvant au domicile de KADDOUR ; kidnapper ce dernier et l’emmener à OUED BAGRAT dans la villa LE REFUGE. C’est là qu’il sera gardé en captivité jusqu’à ce que le BIG BOSS  statue sur son cas. L’opération se déroula sans aucune complication. ZGHOUDA ; la vielle   se faisait passer pour une personne démunie qui sollicitait une aide pour soigner son fils atteint d’une maladie grave  réussit à entrer au domicile de KADDOUR sans difficulté. Elle brandissait un dossier médical avec la photo de SALAH ; le nain passé déjà de vie à trépas ; pour convaincre ainsi les réticents.  Une fois la porte ouverte ce fut pour ZGHOUDA un jeu d’enfants elle réussit en un temps record à hypnotiser la femme et ses deux fillettes. La maitresse des lieux complètement  déboussolée  la  conduit   jusqu’à la chambre de KADDOUR qui fut aussitôt emmené par les gardes du corps sans opposer de résistance. D’ailleurs était-il en mesure de se défendre ? La vieille femme ; grâce à ses dons put ainsi trouver les traces du passage du djinn (l’odeur du misk) dans la maison ; c’était ainsi confirmer la complicité du jeune homme dans la guerre du DJINN contre la maffia. Avant de partir la sorcière effectua une sorte de « lavage de cerveau » à la maman et ses fillettes. Personne n’est venue ; elles ne savaient rien. Les hommes  embarquèrent KADDOUR dans un  vieux véhicule ; pour ne pas attirer l’attention et  prirent la direction de ’OUED BAGRAT.

KADDOUR en captivité (ZOHRA le crocodile attend son repas)

KADDOUR est  enfermé au sous-sol de la villa LE REFUGE. Il a une main solidement attaché à un radiateur. Ses yeux sont  hagards ; il est faible ; il n’oppose  aucune résistance aux gardes  qui le fouettèrent à l’aide d’une  longue cravache. BERLINGOT surgit aussitôt et leur donna l’ordre de cesser cette torture. « Vous ne voyez pas qu’il est malade ; regardez ses yeux. Il est très faible. On le remettra tout  à l’heure à ZOHRA mon brave crocodile ; il saura quoi en faire. ». Puis   s’adressant à KADDOUR ; il déclara : « Vois-tu KADDOUR ; tu as été stupide  de t’attaquer à mon organisation. Notre maffia est très puissante ; elle contrôle  l’ALGERIE  entière ; car nos hommes sont placés à tous les échelons du pouvoir (présidence de la république ; gendarmerie ; armée ; sénat ; justice etc..). Sans  ton djinn ; tu ne vaux rien.  AZAZEL ; ton ami est retenu  prisonnier dans  une contrée glaciale. Il doit y rester mille ans. Il ne viendra  pas à ton secours ; ta mission est donc terminée. Alors ; la maffia te réserve une drôle de surprise ; salopard. Ce soir tu finiras dans  le ventre de ZOHRA ; le crocodile qui a déjà dévoré  sept personnes dont le ministre de la santé BELAID et ELIOT NESS ; le commissaire de police. Tu sais KADDOUR ; les pouvoirs publics ont  mobilisé  pour retrouver ces deux responsables près de dix mille hommes  entre policiers ; gendarmes et militaires   pour rien. Et pour toi ; mon pauvre  KADDOUR  combien de personnes  l’ETAT va-t-il déployer  pour te retrouver ; hein ? Aucun homme ; pourquoi ? Parce que tu ne vaux rien  du tout ; tu n’as  aucune valeur aux yeux de ce pouvoir. Et sans ton maudit djinn ; tu es définitivement  perdu ; sale bâtard ! ». Puis s’adressant à ses hommes ; il dit : « Emmenez-le au bassin  aux  crocodiles ».  KADDOUR tressaillit ; un crocodile ! Il ne s’attendait  pas à un tel supplice. Il  avait horreur des sauriens. Le téléphone de BERLINGOT sonna ; il répondit et dit  alors à ses hommes : « Allez d’abord  décharger le camion qui vient d’arriver ; car ce soir des invités vont venir pour parler politique. Les élections  législatives vont avoir lieu dans vingt jours et je  suis candidat. Et puis revenez ici pour préparer la fiesta de ZOHRA ». Tout le monde quitta la pièce  laissant le captif seul qui sortit aussitôt de la poche de son pantalon des comprimés. C’était un somnifère  puissant pour l’aider à dormir ; depuis la disparition d’AZAZEL  il ne dormait plus. Grâce à sa main valide ; il réussit à glisser dans  son gosier six comprimés. Une bouteille d’eau minérale abandonnée  à proximité  du radiateur permit au puissant  somnifère de  descendre rapidement dans l’estomac.  « Le crocodile  maintenant  peut venir ; je ne sentirai rien » dit-il.  Lorsqu’une heure plus tard les hommes  de la maffia le trainèrent  jusqu’au bassin de ZOHRA ; le crocodile ; KADDOUR était pratiquement  mort. Jeté  dans l’antre du saurien l’homme fut déchiqueté  en plusieurs morceaux en l’espace de trente minutes. L’eau du bassin se transforma en rouge pourpre ; rassasié après ce copieux  repas le crocodile accéda à son  aire de repos et commença à se prélasser ; ne dormant toutefois  que d’un œil….

Epilogue   LE MATIN de BONE CITY

La rédaction de notre journal ; dans un souci de vérité et de justice a reçu récemment le nommé MOHAMED KAZIMI ; commerçant à HERBILLON  qui nous a signalé que son jeune frère KADDOUR n’a pas donné signe de vie depuis plus d’un mois.  Nous avons des raisons de penser ; que c’est ce même   KADDAOUR  qui a accusé EL HAJ BERLINGOT d’être  derrière un grand trafic de diamants. Des cigognes  seraient utilisées pour le transport de ces pierres précieuses. C’est débile ; non ? Comment ces  volatiles ont-ils appris à faire ce genre de travail ? C’est inconcevable ; des accusations gratuites ; n’est-ce pas ? D’ailleurs  les policiers qui  s’étaient rendus dans la villa de HAJ BERLINGOT n’ont trouvé aucun indice de ce genre de trafic.  MOHAMED KAZIMIR affirme  qu’il n’a pas de preuve de ce qu’il avance ; mais qu’il est  parfaitement  convaincu que son  frère a été dévoré par un crocodile élevé  par ELHAJ BERLINGOT. Encore des balivernes  car il a été prouvé que ce crocodile sert souvent pour le  tournage de films ; une convention en ce sens a été conclue   d’ailleurs entre   BERLINGOT et des  cinéastes.  Qui pourrait  utiliser cette méthode  barbare pour liquider quelqu’un ? Même   le général ; BOUBGHAL SAMDOKH ; président de la COREE ; pourtant régime sanguinaire à l’échelle mondiale n’utiliserait  jamais un tel procédé. BERLINGOT est  très connu à BONE CITY. Il jouit de l’estime de toute la population car il   finance la construction  d’une mosquée pouvant abriter 20 000 fidèles ; il aide beaucoup les nécessiteux. Récemment il offert  gracieusement deux scanners à l’hôpital PASTEUR  de la ville. Il a été élu député  récemment sous les couleurs du PJD (parti pour la justice et la démocratie) et il est déjà pressenti  pour devenir ministre de l’intérieur dans le prochain gouvernement. C’est donc un homme honnête  qui œuvre  pour le bien du pays ; mais aussi de tous les algériens. Le journal  LE MATIN  tient à apporter son total soutien à EL HAJ BERLINGOT.

En lisant cet article EL HAJ BERLINGOT éclata de rire. Le directeur du journal  avait empoché 300 briques  pour une publicité  concernant  le lancement de certains projets  hôteliers appartenant à la maffia. Il avala une grande rasade  de whisky irlandais. Une fois  au poste de ministre de l’intérieur ; il va établir une feuille de route pour  faire  fructifier ses affaires  et aussi celles de ses amis et de sa famille. Il va d’abord nommer des  responsables  maffieux à tous les niveaux ; établir sur chacun un bon dossier ; il mettra  dans cette affaire de belles femmes recrutées en SUEDE ou dans  un autre pays européen. Ainsi  personne ne  pourra  lui refuser quoi que ce soit. La méthode du chantage est une arme  redoutable.

Il soliloqua : « Je vais placer  des amis à la tête de  chaque agence foncière. Une fois  sous ma coupe le foncier  sera utilisé pour les  investissements  des gens de la maffia. Je vais construire des projets faramineux avec mes amis italiens ; des hôtels de grand standing. Je ferais venir de très belles filles des pays du nord (NORVEGE ; SUEDE etc..). Elles seront  employées dans les différents secteurs de l’hôtellerie. Ces filles de joie feront  évidemment autre chose la nuit venue. Le titre de HADJ est une très bonne  couverture pour moi. Et avec un  excellent  whisky ; de  bons  sorciers et de belles femmes ; je serai le roi de la planète. AH ! AH ! AH ! Et roule  vers KABOUL Ya HADJ BERLINGOT ! KABOUL, HA ! HA ! HA !

BERLINGOT  fume un gros cigare ; un HAVANE  provenant directement de CUBA. Il reçoit une communication  téléphonique ; son  correspondant lui apprend  que le président de la république a approuvé  la liste des membres du gouvernement  et qu’il  est nommé ministre de l’intérieur. Dans son bureau le baron  de la drogue est   aux  anges ! Enfin ; il va pouvoir  appliquer facilement sa feuille de route  qui consiste à placer  des hommes-clés  au sein des directions importantes notamment des  grandes villes : walis ; commissaires  de police ; directeurs  d’agences foncières les plus stratégiques…Soudain  il  est pris par une violente  quinte de toux. Puis des douleurs insupportables  partant de son cœur  se propagèrent  dans tout le corps. Il fut pris par une peur- panique. C’est  une crise cardiaque ! Il  tenta de  saisir son téléphone  portable pour demander de l’aide mais  l’appareil  tomba  sur le sol glissa  sur plusieurs mètres. L’homme  tenta de le récupérer ; mais les  battements  désordonnés  de son cœur  l’empêchèrent  de se mouvoir. Il tomba parterre ;fut pris  par de violentes  convulsions  et mourut  dix-minutes après ;les yeux et la bouche grandement ouverts .Avant   de s’éteindre  BERLINGOT  eut cette  pensée : pourquoi  mourir si tôt ;alors  que  je suis  si prêt  du but ;c’est injuste ?.

 

                             FIN

 AUTEUR                  MAHMOUD  AMEUR     CHETAIBI

 

 

                                                                 

AVRIL  2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



10/07/2020
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